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Education thérapeutique

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Le Républicain Lorrain du 17/05/2011 - Par Anne RIMLINGER - PIGNON - Photo Pierre HECKLER

Santé - atelier thérapeutique : Apprendre à se soigner pour mieux vivre la maladie

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Les ateliers thérapeutiques permettent aux patients atteints de maladie chronique d’harmoniser leur vie par rapport à leur pathologie. Photo Pierre HECKLER
Il est plus facile de vivre avec une maladie chronique. Les ateliers thérapeutiques, reconnus officiellement par le code de santé publique, permettent aux patients d’harmoniser leur vie en fonction de leur pathologie.

La finalité des ateliers thérapeutiques est de permettre aux patients de vivre mieux avec leur maladie ». Isabelle Berthon, cadre supérieure de santé qui coordonne les activités thérapeutiques avec le Dr Cuny sur le CHR Thionville-Metz, affirme qu’il s’agit « de donner des éléments aux patients pour qu’ils comprennent comment prendre leur traitement de manière efficace et acceptable ».

Une approche qui paraît à la fois naturelle et logique. « Au CHR, elle existe depuis longtemps. En 1994, précise le Dr Pierre Cuny, nous avons mis en place la première unité d’éducation thérapeutique. Il s’agissait de mobiliser des savoir-faire chez le patient en tenant compte du savoir-être ». A cette époque, l’approche et la prise de conscience de la maladie suivent l’évolution des traitements. « Avant, détaille le Dr Cuny, pour un diabète de type 1, les gens décédaient car il n’y avait pas d’insuline. L’apparition de traitement permet la chronicité des maladies. On est passé du stade où la maladie était vitale à la situation où la prise de médicament est devenue vitale ».

Encore faut-il que le patient comprenne cet enjeu. Certaines statistiques évoquent une observance thérapeutique de 30 % seulement. 70 % des traitements ne seraient respectés qu’à moitié. Des comportements qui engendrent des risques pour les patients et présentent des coûts à plus ou moins long terme. « Un programme d’éducation ne se réduit pas à l’observance thérapeutique », analyse Isabelle Berthon.

En effet, une fois le diagnostic posé, la maladie est expliquée au patient. Sont évoqués ensuite sa capacité de vivre avec, son projet pour une qualité de vie et une réalisation de ce projet.

« Il y a des personnes qui pensent qu’elles ne pourront plus partir en vacances, voire qu’elles ne pourront plus faire de sport. On part toujours des représentations du patient pour le rendre acteur de sa vie avec sa maladie ».

Equipes pluridisciplinaires

Médecins, infirmières, puéricultrices, diététiciennes, psychologues, kinésithérapeutes, pharmaciens… Les équipes sont forcément pluridisciplinaires. Au fil des années, le CHR Metz-Thionville a considéré la coordination (lire ci-contre) des démarches d’éducation thérapeutiques nécessaire. Le projet d’établissement 2009-2013 a formalisé la création d’une structure transversale. « L’éducation thérapeutique, résume Dr Cuny, est une véritable boîte à outils.» L’endocrinologue du CHR peut dresser les atouts de ces ateliers. « Le taux de réhospitalisation dû au nombre d’accidents liés au traitement a chuté. En 1982-83, nous avions toutes les semaines des hospitalisations liées à des erreurs de traitement, nous n’en avons quasiment plus ». Aujourd’hui, l’éducation thérapeutique permet de soigner et de prévenir.

« Ces programmes ont été mis en place par des équipes motivées car convaincues des démarches pour leur patients » insiste Isabelle Berthon. La méthode est efficace. Elle demande à être plus connue.

Anne RIMLINGER - PIGNON
Pour en savoir plus sur l'éducation thérapeutique
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