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La lutte contre la mort subite dans les 5 Communautés d'Agglomération
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Le Républicain Lorrain du 12/07/2017 - Photo RL

Apprendre les gestes qui sauvent à tout âge
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Le lieutenant Denis Scassellati explique à Claude comment savoir si la victime est consciente : il suffit de constater si elle serre sa main. Photo RL
« Madame, Madame, serrez ma main si vous m’entendez ! ». Ce sont les phrases qu’ont du répéter les huit personnes venues apprendre les gestes de premier secours à la caserne des pompiers de Villerupt. Parmi les inscrits, Claude, un Villeruptien, Déborah et Aurélie, deux jeunes filles dont l’objectif est de devenir sapeur- pompier et quatre pensionnaires de la résidence accompagnée Stéphane-Hessel, venus avec Sylvie Rolland, accompagnatrice sociale. La formation a été menée par Patrick Brunelli, adjudant-chef et Denis Scassellati, lieutenant.

Depuis la série d’attentats qui ont bouleversé la France, le Service départemental d’incendie et de secours organise régulièrement des formations destinées aux particuliers désirant acquérir les bons réflexes face à une personne en danger pour augmenter ses chances de survie. Les gestes utiles se résument à trois actions : protéger, alerter et secourir.

Une maman est venue avec sa fille, Clémentine âgée de 8 ans : « J’ai déjà été victime d’un malaise, je pense que c’est bien que ma fille sache ce qu’il faut faire si cela se reproduit ». L’adjudant-chef qui est déjà intervenu devant des élèves de cours moyen de plusieurs écoles confirme : « Les enfants sont capables de composer le 18 ou le 112, le numéro d’appel unique européen pour prévenir les secours et de placer la victime dans la position latérale de sécurité ».

Arnaud et Mélissa, deux sapeurs pompiers servant de "cobayes", les participants ont appris la manière la plus efficace pour placer une personne en position de sécurité (couchée, demi-assise ou les jambes surélevées selon les cas observés), détecter la respiration de la victime, comprimer une plaie qui saigne abondamment ou, en cas de plusieurs victimes, poser un garrot. Ils ont aussi appris sur un mannequin comment pratiquer un massage cardiaque et utiliser un défibrillateur automatique externe (DAE) de plus en plus accessible dans les lieux publics. Les DAE sont des appareils simples à utiliser ; il suffit de suivre pas à pas les instructions données par une voix électronique.
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Le Républicain Lorrain du 21/07/2017 - par F.T. - Photo Pierre HECKLER

Une marche, une appli : tout bon pour le cœur
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Deux parcours, de 6 et 12 km, seront proposés aux marcheurs. Photo Pierre HECKLER
Infirmiers et pompiers mosellans organisent une marche, dimanche à Cattenom, ponctuée d’ateliers pour s’initier aux gestes de premiers secours.

Le projet leur tient à cœur. Infirmiers et sapeurs-pompiers mosellans le portent depuis un an et demi. Ils ont imaginé une application pour smartphone qui permettrait de mettre en réseau des personnes formées aux premiers secours, capables d’intervenir sur un arrêt cardiaque en attendant l’arrivée des secours. Car les professionnels sont bien placés pour savoir que ces minutes sont précieuses.

En mars dernier, l’Association française des premiers répondants (AFPR), montée autour de ce projet, misait sur un financement participatif en ligne via une plateforme dédiée. La démarche n’a pas touché autant de monde que souhaité, ni récolté suffisamment de fonds. Pas question de s’arrêter pour autant. Les secouristes engagés autour de cette application innovante ont décidé d’aller directement au contact des gens.

Réunir au moins 24 000 €

Dimanche, ils organisent une marche à Cattenom. Le parcours de base étendu sur 6 km (prolongé sur 12 km au choix) sera ponctué par cinq ateliers où les participants pourront s’initier aux gestes qui sauvent auprès de pompiers moniteurs. À savoir : donner l’alerte, protéger la victime, juguler l’hémorragie, utiliser un défibrillateur et prodiguer le premier massage sur un arrêt cardiaque. « Cet événement est aussi une bonne façon de nous faire connaître et de récolter des fonds », estime Frédéric Leybold, président de l’association. Cet infirmier, sapeur-pompier volontaire à Thionville, a de bonnes raisons d’y croire. « Pour l’instant, grâce au soutien de partenaires privés, on a déjà réuni 21 000 € », précise-t-il. Sauf que la concrétisation du projet d’appli, intitulé « Dix minutes pour sauver une vie », se chiffre entre 45 000 et 50 000 €.

Les organisateurs de la marche ont également prévu une tombola, avec le concours de commerçants locaux. Les dons, la petite restauration prévue sur place, devraient également permettre à Frédéric Leybold et ses complices de faire avancer leur idée. Ils sont encore loin d’être essoufflés.

Dimanche à Cattenom, inscription sur place. Départ en continu de 7h30 à 15h. Tarif : 2 €.

F. T.
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Le Républicain Lorrain du 24/07/2017 - par C.F. - Photo Philippe NEU

690 participants hier à cattenom - Dans les pas des marcheurs sauveteurs à Cattenom
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Cinq ateliers étaient proposés au gré du parcours : donner l’alerte, contenir une hémorragie, la conduite à tenir face à une personne inconsciente, l’utilisation du défibrillateur et le massage cardiaque.
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Parmi les participants, des marcheurs aguerris mais aussi beaucoup de familles, curieuses d’acquérir les bases du secourisme. Photos Philippe NEU
On connaît les simples marches populaires, les marches gourmandes et celles du patrimoine. Hier, 690 personnes se sont essayées à la marche des gestes qui sauvent. Les organisateurs songent déjà à répliquer.

Martine s’était jurée qu’une fois à la retraite, elle se remettrait à niveau. « Mon brevet de secourisme ? Je l’ai eu quand j’avais 17 ans, alors vous pensez, il faut que je me remette dans le bain ! » Joignant le geste à la parole, la voilà qui s’agenouille devant le mannequin posé à terre et débute un massage cardiaque tel que l’infirmière bénévole vient de le lui expliquer. La pétillante sexagénaire s’en sort bien. « On devrait tous connaître ces gestes essentiels , poursuit-elle. Personnellement, je fais partie d’un club de marche, je me dis souvent que ça pourrait être utile de savoir comment réagir si quelqu’un fait un malaise en forêt ». Quant au défibrillateur – en libre démonstration ce matin – Martine est comme tout le monde : « Je sais qu’il y en a partout mais honnêtement, personne n’enseigne la façon de s’en servir ». Alors c’est promis, d’ici peu, la jeune retraitée de Breistroff-la-Grande retournera se former aux premiers secours. D’ailleurs, elle vient de récupérer le petit prospectus d’information…

Comme elle, 690 personnes ont participé hier à Cattenom à la marche des gestes qui sauvent, organisée par l’Association française des premiers répondants (AFPR). « Nous n’imaginions pas avoir moins de 500 participants mais en fait on espérait le millier. Finalement, on est entre les deux, ce n’est pas si mal et puis nous avons eu de très bons échos, un accompagnement formidable de la commune de Cattenom. Et puis nous nous sommes fait connaître. C’était l’objectif », reconnaît Frédéric Leybold, président de l’AFPR. Lui imagine déjà une seconde édition de cette marche pas comme les autres, pédagogique et utile, qui permet à tout un chacun d’apprendre quelle conduite à tenir devant une victime.

Rappelons aussi que la recette du jour abondera l’enveloppe nécessaire au lancement d’une application pour téléphone mobile. Le but ? Mettre en réseau les secours et la communauté des anonymes capables de venir en aide, en un temps record, à des personnes victimes de malaise cardiaque. Une idée (géniale) à suivre.

Les défibrillateurs sont partout mais peu de monde sait les utiliser...

C. F.
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Le Républicain Lorrain du 24/07/2017 - Photo Philippe NEU

Cattenom : 3 500 € récoltés grâce à « la marche des gestes qui sauvent »
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Des ateliers d’initiation aux gestes de premiers secours étaient assurés par des moniteurs sur le parcours de la marche à Cattenom. Photo Philippe NEU
Fin juillet, un groupe d’infirmiers et de sapeurs-pompiers organisait une marche originale à Cattenom, ponctuée d’ateliers d’initiation aux premiers secours. Depuis plus d’un an, ils se battent pour faire vivre leur projet. Ils veulent créer une application innovante pour smartphone qui mettrait en relation des personnes formées aux gestes qui sauvent susceptibles d’intervenir très rapidement sur un arrêt cardiaque.
Les membres de l’Association française des premiers répondants (AFPR), montée pour conduire cette initiative, usent de tous les ressorts pour sensibiliser le plus grand nombre, trouver des financements. Sur les 45 000 € visés a minima pour payer l’appli, les sauveteurs engagés ont déjà réussi à collecter plus de 20 000 € auprès de partenaires.

690 marcheurs touchés

La marche de Cattenom avait l’ambition de lever des fonds supplémentaires et d’informer le public sur leur démarche. 690 marcheurs ont participé. « Cela nous a permis de dégager un bénéfice de 3 500 euros », souligne Frédéric Leybold, président de l’AFPR. Une somme obtenue après avoir déduit les frais liés à l’organisation de l’événement. « Nous avions estimé 1 000 marcheurs , reconnaît le président. Du coup, nous avons eu un surplus de nourriture que nous avons remis le soir même à l’Unité de vie transitoire de l’association Athenes à Thionville. » Suite au prochain épisode. Car l’association veut continuer sur sa lancée.

Infos : sur la page Facebook AFPR ou par mail : contact@10minutespour1vie.com
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Le Républicain Lorrain du 17/11/2017 - par C.F. - Photos Philippe NEU

Appel au financement participatif : cliquez, soutenez, sauvez des vies
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Si la cause vous touche, vous avez encore trois semaines pour soutenir le projet… Photos Philippe NEU
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Frédéric Leybold, président de l’Association française des premiers répondants (AFPR)
Le projet s’intitule "10 minutes pour sauver une vie". Les soutiens, eux, ont encore 23 jours pour se manifester. Frédéric Leybold, infirmier sapeur-pompier volontaire à Thionville, veut (encore) y croire. Il a créé l’Association française des premiers répondants avec un groupe de collègues en mars 2016. L’objectif : développer une application pour smartphone qui permettrait de mettre en réseau, en Moselle, des secouristes potentiels prêts à intervenir à tout moment auprès d’une victime en arrêt cardiaque. Leur déclenchement rapide, en lien avec les centres de secours, optimiserait en effet les chances de survie. « Selon la localisation de la victime, les premiers répondants sont susceptibles d’arriver avant les sapeurs-pompiers et de gagner de précieuses minutes sur la prise en charge », précise, d’expérience, Frédéric Leybold.

L’association qui porte ce projet cherche à le financer depuis plusieurs mois. La première tentative de financement participatif n’a pas fonctionné. Mais Frédéric et les autres membres de l’asso n’ont pas baissé les bras pour autant. Le travail de sensibilisation leur a permis de décrocher des partenaires fidèles (Crédit mutuel, British Steel, l’Usine d’électricité de Metz, le cabinet comptable thionvillois Lereboulet et plusieurs clubs Rotary du secteur). Leurs contributions s’ajoutent aux recettes de deux marches organisées (à Cattenom et près de Sarreguemines) ainsi qu’aux dons de particuliers. Au total, l’association peut compter sur 25 000 €. Il manque désormais 20 000 €, que Frédéric et les autres espèrent décrocher via une autre plateforme de financement collaboratif, HelloAsso, réservée aux ambitions associatives. « Notre projet est d’intérêt général, les dons sont déductibles des impôts , rappelle Frédéric Leybold. C’est notre dernière possibilité ; sans argent, il n’y a pas de projet. »

L’infirmer pompier veut réussir à toucher le grand public, insiste sur le sérieux de la réflexion. « Notre application mettra en relation des gens de confiance : des professionnels de santé, des secouristes pros, les titulaires d’une formation aux premiers secours auxquels nous assurerons une mise à niveau annuel. » L’association a déjà prévu trois marches l’an prochain, ponctuées par des initiations aux gestes qui sauvent. Dans la dernière ligne droite, son cœur bat fort.

10 minutes pour sauver une vie, via le site de financement en ligne HelloAsso

Plus d'infos sur la page Facebook AFPR : cliquez ici

Voir la vidéo descriptive du projet en ligne : cliquez ici

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Le Républicain Lorrain du 07/12/2017 - Par Maxime HENRY - Photo ER/M.H.

Pont-à-Mousson - Une formation, un massage cardiaque, un collègue sauvé
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« Rien d’extraordinaire, tout le monde peut le faire. » Photo ER/M.H.
Salarié de Saint-Gobain Pont-à-Mousson, Xavier Pothier a sauvé la vie d’un de ses collègues, victime d’une crise cardiaque, grâce à la formation sauveteur secouriste du travail (SST).

Xavier Pothier est ce que l’on peut appeler un héros. Même s’il n’aime pas les éloges et reste humble, il n’échappe pas à ce terme. Il est, dans la vie de tous les jours, machiniste polyvalent à l’usine Saint-Gobain de Pont-à-Mousson.

En mars, il prend son poste de nuit. Normal. Il souhaite alors effectuer une pause. Toujours normal. Mais là, un de ses collègues s’effondre. Il est en train de faire une crise cardiaque. Heureusement, le machiniste est préparé au pire grâce à la formation sauveteur secouriste du travail (SST). « Je ne me serais pas vu ne rien faire », avoue Xavier en repensant à la scène.

« On souffle quand on voit les pompiers »

Il entame alors un massage cardiaque, comme celui qu’il a pu apprendre lors de la formation. « Je n’ai pas directement pensé au défibrillateur… Puis il y a l’adrénaline qui vous pousse sur le moment », continue-t-il. Les images semblent gravées à jamais dans sa mémoire. « Je n’avais plus la notion du temps, ça paraissait extrêmement long. Sincèrement, on souffle lorsque l’on voit les pompiers arriver », se remémore encore avec émotion le jeune homme. À leur arrivée, les sapeurs-pompiers de Dieulouard font un constat simple : sans les gestes de Xavier, son collègue n’aurait jamais survécu.
Mais Xavier, bien que formé comme il se doit, n’était pas seul. « Tout le monde a réagi. » Si l’un s’occupait de prévenir les secours, d’autres partaient à la rencontre des pompiers pour les guider au sein de l’usine. Il analyse avec franchise la scène qui s’est passée. « Moi, je n’ai fait que le massage, toute l’équipe a joué son rôle. » Il a d’ailleurs, le 19 octobre, été décoré par la Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail). « Je leur ai bien dit qu’on était une équipe… Ils m’ont dit que j’étais trop humble. »

Treize défibrillateurs et une ambulance

Si la formation qu’a reçue Xavier fut importante pour sauver la vie de son confrère, l’installation d’un défibrillateur dans l’entreprise l’est tout autant. « J’ai entendu dire qu’il y avait plus de défibrillateurs sur le site de Saint-Gobain que dans tout Pont-à-Mousson », fait remarquer le machiniste. Il y a une quinzaine de défibrillateurs publics à Pont-à-Mousson pour treize sur les sites de Saint-Gobain PàM. Sans oublier, une ambulance toujours présente aux fonderies mussipontaines.

Chaque année, sur les sites lorrains de Saint-Gobain, une soixantaine de sessions de formation sont réalisées. Quarante nouvelles personnes sont formées pour quatre cents qui font un « recyclage ». « Ce sont bien quelques heures qui peuvent sauver un collègue ou un proche », conclut Xavier, qui encourage chacun et chacune à se former à ces gestes qui sauvent des vies chaque année.

Maxime HENRY
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Le Républicain Lorrain du 10/02/2018 - Par Frédérique THISSE - Photo Philippe NEU

Nord mosellan : sauver des vies en activant son téléphone
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L’association envisage d’organiser une nouvelle marche, ponctuée par une initiation aux gestes qui sauvent, le 13 mai à Manom, au château de La Grange. La manifestation visant à promouvoir le projet se déroulera en présence d’autres structures (de sécurité civile notamment) et du 40 e Régiment de transmission. Photo Philippe NEU
Infirmiers et sapeurs-pompiers mobilisés peuvent souffler. Après deux ans d’efforts, leur projet de créer une application pour smartphone au secours des victimes en arrêt cardiaque devrait fonctionner cet été sur la Moselle.

Ils courent après les financements depuis deux ans pour boucler leur projet "Dix minutes pour sauver une vie". Les efforts ont payé. Ils sont en passe d’y arriver.

L’application pour smartphone imaginée par un groupe de sapeurs-pompiers et d’infirmiers du Nord mosellan pourrait être mise en service en juin. L’ambition est de générer un réseau de secouristes prêts à intervenir à tout moment auprès d’une victime en arrêt cardiaque sur le département. Le système se chargera également de localiser les défibrillateurs aux alentours.

En écho aux attentats du Bataclan

Les bénévoles engagés ont multiplié les actions, sans s’essouffler malgré les déconvenues et le chemin à parcourir. Ils ont toqué à de nombreuses portes. Ils ont organisé des marches pour sensibiliser le grand public à leur action. Ils ont fait appel au financement participatif.

« Là, on est pas mal », sourit le Thionvillois Frédéric Leybold, président de l’Association française des premiers répondants (AFPR) montée pour ce projet. Un partenariat noué avec une boîte parisienne leur permet d’y croire enfin. « Cette société appartient à deux amis qui ont perdu des copains dans l’attentat du Bataclan. Elle a créé une application, Sauveteurs sans frontières, qui référence des secouristes sur un périmètre donné », détaille Frédéric Leybold.

Ce partenariat garantit un soutien technique et logistique de poids. « Du coup, la conception de notre application s’avère trois fois moins cher et elle sera encore plus performante », ajoute le président.

35 000 € récoltés

L’argent économisé permettra à l’association des premiers répondants de communiquer davantage sur l’utilisation, le fonctionnement de ce nouvel outil. Il répertorie des secouristes diplômés, les sollicite et les envoie, selon leur disponibilité, sur une suspicion d’arrêt cardiaque. Leur déclenchement rapide, en lien avec les centres de secours des pompiers, optimiserait les chances de survie.

« Selon la localisation de la victime, les premiers répondants sont susceptibles d’arriver avant les sapeurs-pompiers et de gagner de précieuses minutes sur la prise en charge », garantit d’expérience, Frédéric Leybold. Il relaie ce message depuis deux ans. Et il est visiblement entendu. Car, sur les 45 000 € escomptés au départ, son association a réussi à réunir 35 000 € grâce aux dons, au soutien des banques, d’entrepreneurs, de collectivités ou encore de l’agence régionale de Santé. Le financement participatif a généré 10 % de la somme. Un bel élan.

F.T. frederique.thisse@republicain-lorrain.fr
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Le Républicain Lorrain du 12/02/2018 - Par Marie-Hélène VERNIER - Photo archives ER/Alexandre MARCH

Secours : les volontaires du cœur
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Les interventions des sauveteurs volontaires de proximité peuvent faire gagner de précieuses minutes en attendant l’arrivée des secours. Photo archives ER/Alexandre MARCH
Pour accroître le taux de survie sans séquelles après un arrêt cardiaque (2 % en France), l’association Grand Nancy Défi’b a instauré un dispositif unique en France qui fait ses preuves : les sauveteurs volontaires de proximité.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le taux de survie sans séquelles après un arrêt cardiaque est de 2 % en France. Il est de 8 % sur la métropole nancéienne. Ces résultats sont le fruit d’un dispositif : Grand Nancy Défi’b.

L’association forme depuis sept ans des sauveteurs volontaires de proximité (SVP), « prêts à intervenir sur appel du Samu en cas d’arrêt cardiaque survenant aux alentours de leur domicile, afin de pouvoir poser un défibrillateur et assurer un massage cardiaque avant l’arrivée des secours », explique le Pr Étienne Aliot, cardiologue à Nancy.

Un maillon supplémentaire dans la chaîne des secours qui fait toute la différence. Car en matière d’arrêt cardiaque, les toutes premières minutes sont cruciales : « Chaque minute perdue, c’est 10 % de chances de survie en moins », rappelle le cardiologue. Les SVP, dont le périmètre d’intervention est de moins de six minutes, permettent de « gagner le temps précieux entre l’alerte et l’arrivée des secours », dont les délais d’intervention sont incompressibles (onze minutes pour la moyenne nationale).

Partout en France, les initiatives se multiplient pour améliorer le pronostic vital des victimes : déploiement croissant des défibrillateurs dans les lieux publics, solutions de géolocalisation des défibrillateurs sur smartphone…

Mais le dispositif des SVP, équipés d’un défibrillateur lors de leurs astreintes, reste pour l’heure unique en France. Et d’autant plus intéressant que ce réseau de proximité, à l’échelle des quartiers, s’est construit sur un autre constat : « 80 % des arrêts cardiaques surviennent à domicile. Et le plus souvent devant un témoin qui ne sait pas quoi faire ! », note le Pr Aliot.

Former une génération entière

Actuellement, seize communes de la métropole du Grand Nancy ont intégré le dispositif et 300 sauveteurs volontaires de proximité sont opérationnels. Il en faudrait 3 000 pour couvrir en permanence le territoire de la métropole, sur lequel on recense un arrêt cardiaque tous les deux jours et demi.

En intégrant la police municipale et deux pharmacies dans le dispositif, Villers-lès-Nancy, par exemple, ouvre la voie à d’autres pistes de progrès. L’objectif pour Grand Nancy Défi’b est d’atteindre 30 % de survie.

Chaque année en France, 50 000 personnes décèdent d’un arrêt cardiaque. Soit 140 par jour. « Au-delà des SVP », insiste le Pr Aliot, « il faudrait faire en sorte qu’une génération entière soit formée » à reconnaître l’arrêt cardiaque et à la conduite à tenir : appeler les secours, masser, défibriller.

En septembre 2016, ce qui aurait pu être une tragédie au sein du lycée Chopin à Nancy a accrédité son propos : une élève de 15 ans, victime d’un arrêt cardiaque, était sauvée par deux lycéens de terminale, tous deux formés aux techniques de secourisme, répétées jusqu’à devenir réflexes. Leur courage avait été salué à travers toute la France.

La modestie des deux jeunes garçons aussi, qui espéraient une seule chose : que leur histoire serve à sensibiliser le plus grand nombre à l’importance de connaître les gestes qui sauvent.

C’est l’une des missions de Grand Nancy Défi’b, né en 2005 d’une réflexion menée par le Samu 54 associé au département de cardiologie du Pr Aliot.

Marie-Hélène VERNIER

Pour visualiser la vidéo : Défibrillateur mode d'emploi - cliquez ici
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Le Républicain Lorrain du 12/02/2018

Le salut à portée de téléphone
L’idée est de lancer une application pour smartphone qui mette en réseau des secouristes diplômés susceptibles d’intervenir auprès d’une personne en arrêt cardiaque. Le système localise également les défibrillateurs à disposition sur un périmètre donné, la Moselle dans un premier temps.

Les bénévoles sont déclenchés par un appel transmis au centre de secours. « Les secouristes volontaires sont susceptibles d’arriver avant les sapeurs-pompiers et de gagner de précieuses minutes dans la prise en charge de la victime », garantit, d’expérience, Frédéric Leybold.

Ce Thionvillois, infirmier et sapeur-pompier volontaire, est président de l’association française des premiers répondants qui porte le projet. Un groupe de collègues se mobilise depuis deux ans pour trouver les financements nécessaires. Cagnottes participatives, dons au fil de manifestations et subventions leur ont permis de récolter 35 000 €.

Un partenariat noué avec une société parisienne, qui maîtrise déjà cette technologie, doit permettre le lancement de l’application Dix minutes pour sauver une vie au mois de juin.
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Le Républicain Lorrain du 27/04/2018 - Par F.T. - Photo Pierre HECKLER

Manom - Dans les pas des secouristes
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L’association française des premiers répondants a déjà testé le concept l’an dernier à Cattenom. 690 marcheurs s’étaient présentés, 3 500 € avaient été récoltés. Photo Pierre HECKLER
Les marcheurs pourront s’initier aux gestes qui sauvent au fil du parcours, encadrés par des moniteurs qualifiés. Cela se passera dimanche 13 mai à Manom.

L’objectif

Cette marche soutient et promeut le projet d’un groupe d’infirmiers et de sapeurs-pompiers mosellans réunis au sein de l’Association française des premiers répondants. Depuis deux ans, ils bossent sur la création d’une application pour smartphone capable de mettre en réseau des secouristes prêts à intervenir auprès de victimes d’arrêt cardiaque. « Les tests seront lancés cet été et l’appli devrait être opérationnelle pour septembre », projette Frédéric Leybold, président de l’AFPR. Dans la dernière ligne droite, l’association a besoin de soutien.

Le tracé

Les participants auront le choix d’emprunter deux parcours différents. L’un sur 6 km dans la forêt autour du château de Manom. L’autre sur 12 km qui se prolongera vers les étangs.

L’originalité

Diverses structures de sécurité civile en Moselle collaborent à la manifestation organisée par l’AFPR. Croix blanche, Croix rouge, Ordre de Malte, Protection civile, fédération nationale des métiers de la natation et du sport ainsi que l’union départementale des sapeurs-pompiers dispenseront les ateliers de secourisme disséminés sur le parcours. Les stands montés sous les tentes prêtées par le 40e Régiment de transmissions de Thionville s’articuleront autour du massage cardiaque, l’alerte, la protection, la prise en charge d’une hémorragie et d’une personne inconsciente, l’attitude à tenir face à un AVC, l’utilisation d’un défibrillateur. Le service départemental d’incendie et de secours (SDIS 57), lui, prête les mannequins.

Le déroulé

Pas besoin de réserver. Les départs se feront en continu de 7 h 30 à 12 h. Peu importe la distance choisie, le tarif est fixé à 2 €. L’investissement pourrait être vite rentabilisé car les marcheurs disposeront d’une carte tamponnée à chaque étape. À l’arrivée, celle-ci leur permettra d’obtenir 5 € de réduction lorsqu’ils décideront de passer leur brevet de secourisme (PSC1). « La formation coûte entre 60 et 70 € », relève Frédéric Leybold, infirmier sapeur-pompier, président de l’association organisatrice AFPR. Il n’est jamais trop tôt pour recruter d’éventuels volontaires.

contact@10minutespour1vie.com ou sur la page Facebook Association française des premiers répondants (AFPR)

F.T.
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Le Républicain Lorrain du 29/04/2018 - Par Christian FRICHET - Photo MAXPPP

Football : les morts subites, « probablement le fait du hasard »
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Une minute de silence avant le coup d’envoi : une scène vue à plusieurs reprises ces dernières semaines sur les pelouses de Ligue 1 et Ligue 2. Photo MAXPPP
Malgré un gros travail de prévention et de contrôle, les morts subites continuent à jeter le trouble dans le petit monde du football. Le professeur nancéien Étienne Aliot écarte tout affolement et prétend que le phénomène est stable.
  • Qu’on se le dise, la série noire en cours ne met absolument pas le professeur Étienne Aliot en panique. Il en profite même pour passer un message : « Il ne faut surtout pas dramatiser. Le sport reste une chose formidable pour la santé et il ne multiplie absolument pas les risques ! »

    Voilà qui répond d’abord à l’interrogation populaire, largement répandue après les trois morts subites de Davide Astori (31 ans), Thomas Rodriguez (18 ans) et Baptiste le Foll (12 ans). Trois footballeurs foudroyés en un mois mais dans des circonstances complètement différentes. Ce bémol n’empêche pas la commission médicale fédérale de continuer à accompagner les clubs, professionnels d’abord, amateurs aussi, dans des opérations de prévention contre les accidents cardiaques. « Ça concerne autant les arbitres que les joueurs… » Et cela va au-delà de la simple délivrance de la licence. « Depuis plusieurs années, nous menons des opérations de formation dans les clubs pour l’apprentissage des gestes qui sauvent. La fédération a financé un projet qui concerne quatre personnes par club. Un entraîneur, un joueur, un dirigeant, un arbitre. » Tous sont susceptibles d’intervenir en cas d’urgence.

    Les premiers chiffres invitent à l’optimisme : plus de 20 000 personnes déjà formées. L’achat d’un défibrillateur reste tout de même un léger frein, l’appareil coûtant autour de 1 400 €. Au-delà du travail de prévention et d’information, la commission médicale s’est penchée sur le suivi du joueur.
    Chez les pros, il existe dorénavant un protocole qui l’accompagne même quand il est transféré mais le dossier reste protégé par le secret médical.
Près de 500 décès par an
  • « La différence, c’est la médiatisation. Aujourd’hui, quand il y a un accident à Hong Kong, vous êtes prévenu un quart d’heure plus tard sur votre téléphone. Alors, il s’agit d’aider les clubs. » Étienne Alliot éclaire le débat. Et il continue : « Quand tu engages un joueur, tu lui fais passer toute une batterie de tests. Dans 99,9 % des cas, tout est normal, les joueurs sont en bonne santé. Quand le médecin est capable de déceler une anomalie, quand il y a un doute, il soumet le dossier à une assemblée d’experts. Nous sommes six ou sept en France et il faut un consensus pour que le feu vert s’affiche. Mais des cas comme ça, il y en a très peu. Cette année, par exemple, un gars d’Orléans a dû arrêter sa carrière… »

    Dans le passé, on se souvient par exemple à Nancy de Dagui Bakary, qui venait de Lens et qui a été décelé inapte en arrivant à l’ASNL. Il n’a jamais porté ses couleurs, mais elle lui a peut-être sauvé la vie. « Pour moi, la série actuelle est probablement le fait du hasard », argumente encore Étienne Alliot, en faisant remarquer que les trois cas sont très différents.

    Si le football ne tient pas encore des statistiques précises, il s’agit d’élargir le débat : « Cinq à huit cents personnes par an décèdent d’un problème cardiaque pendant une activité sportive. Je remarque simplement que dans les derniers cas qui nous intéressent, ce sont des jeunes qui meurent de façon nocturne. Or, on ne fait pas de sport la nuit. Certaines autres pathologies peuvent être en cause, des problèmes électriques ou infectieux par exemple. On ne le sait pas assez, mais quand on a de la fièvre, il faut marquer huit à dix jours d’arrêt pour le sport. On est fragile à ce moment-là, l’infection peut s’approcher du cœur. On ne peut pas toujours déceler ces pathologies avec nos outils actuels. Même si nos contrôles sont de plus en plus pointus… »

    Mais ils ne suffisent pas à écarter une menace toujours aussi mystérieuse.
Une série noire
  • - 7 mars : Davide Astori (31 ans, Fiorentina) Mort d’un arrêt cardiaque à l’hôtel, la veille d’un match contre Udinese en Serie A.
    - 9 mars : T homas Rodriguez (18 ans, Tours) Mort dans son sommeil d’une malformation cardiaque indétectable.
    - 29 mars : Baptiste Le Foll (12 ans, Guingamp) Mort dans la nuit d’une malformation cardiaque indétectable.
    - 7 avril : Samba Diop (18 ans, Le Havre) Retrouvé mort au matin dans des circonstances aujourd’hui encore inexpliquées.
    - On ajoutera la mort du cycliste belge Michael Goolaert (23 ans) au km 100 de Paris-Roubaix. Il s’agit du troisième cycliste décédé en deux ans de mort subite en course.
Christian FRICHET
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Le Républicain Lorrain du 14/05/2018 - Par Christian FRICHET - Photo Pierre HECKLER

Manom - Marcher, apprendre à porter secours : même combat !
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À peine 240 personnes ont tenté l’expérience, dans le parc du château de La Grange. C’est presque trois fois moins que l’an dernier mais les organisateurs s’accrochent. Photo Pierre HECKLER
La marche des gestes qui sauvent a connu une affluence modeste hier. L’initiative est pourtant louable : familiariser le grand public avec les premiers secours à prodiguer en cas de pépin.

Entre la météo médiocre, les ponts à répétition qui ont envoyé les gens du coin en vacances et la surenchère d’événements sur l’agglomération thionvilloise hier, la marche des gestes qui sauvent a bu la tasse. « On n’a vu personne jusqu’à 10h et ensuite, ça n’a pas été franchement la bousculade : à peine 240 personnes. Clairement, c’est décevant. Par comparaison à Cattenom l’an passé pour notre première édition, nous avons fait 980 participants », lâche Frédéric Leybold, président de l’Association française des premiers répondants (AFPR) qui a signé l’organisation de cette marche pas tout à fait comme les autres.

« La réussite est venue des bons échanges avec les associations comme la fédération des métiers de la natation ou l’Ordre de Malte qui se sont associées à notre événement. On verra quelle suite à donner mais il est fort possible qu’elles soient à nouveau avec nous le 8 juillet à Cattenom où nous organisons une nouvelle marche similaire. »

Entêtée, l’AFPS ? Elle a sans doute raison de s’accrocher : selon une étude Ifop parue en 2017, 46 % des Français déclarent avoir suivi une formation ou une initiation aux premiers secours. C’est en dessous des Allemands, Hollandais, Italiens. On n’ose évoquer le cas de la Scandinavie où près de 90 % de la population est formée…

Des courageux

Parmi les 240 candidats à la marche d’hier, beaucoup sont venus en famille. Avec une connaissance assez vague des notions de secourisme. Au gré du parcours, des formateurs professionnels les ont initiés : faire un garrot, placer une personne en position latérale de sécurité, appeler les bons numéros d’urgence, éventuellement réaliser un massage cardiaque… Une première approche qui déclenchera, peut-être, l’envie de suivre une formation plus aboutie. C’est le but de la manifestation.

C. F.
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Le Républicain Lorrain du 05/07/2018 - Par Stéphane MALNORY - Photo René BYCH

Crise cardiaque : un homme miraculé
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Arnaud Hamilius et Gérard Franci se sont relayés pour procéder à un massage cardiaque et sans doute sauver la vie de l’homme de 45 ans victime d’une crise vendredi soir dans les locaux de NTKart. Photo René BYCH
Victime d’une crise cardiaque, un homme doit sa vie au personnel de la société NTKart. Alors qu’il venait de terminer une séance de karting, il est tombé. Deux employés lui ont prodigué un massage en attendant les secours.

Vendredi soir, un groupe d’une société luxembourgeoise est présent à NTKart, la piste de karting indoor située à Lexy. Un premier groupe de cette entreprise vient de terminer ses tours de piste. « Nous étions en train d’installer le deuxième groupe quand nous avons vu un attroupement près des ordinateurs. Nous avons vu une personne à terre qui n’était pas bien. La patronne a appelé le 18 (les pompiers, NDLR) pendant que nous, nous avons regardé ce qu’elle pouvait avoir », témoigne Gérard Franci. « Au début, nous avons cru à un malaise dû à la chaleur. Je suis parti chercher des glaçons. Quand je suis revenu, j’ai vu qu’il respirait mal. J’ai tâté son pouls et j’ai constaté que son cœur ne battait plus. J’ai commencé à lui faire un massage cardiaque », rapporte de son côté Arnaud Hamilius.

Le jeune homme a suivi une formation de jeune sapeur-pompier et effectue régulièrement des stages de mise à jour de son brevet de secouriste. Il a donc débuté le massage cardiaque avant d’être relayé par Gérard. Dans le même temps, un collègue de la victime lui faisait du bouche-à-bouche. « Moi, je me suis retrouvé au téléphone avec les pompiers pour leur indiquer la gravité du cas, reprend Arnaud. Ils ont pris la décision de faire intervenir le Samu. »

Héliporté à Nancy

En attendant les secours, les deux hommes se sont relayés pour masser le cœur pendant plus d’une dizaine de minutes. Les pompiers ont ensuite pris le relais avant l’intervention des médecins du Samu. Ces derniers ont stabilisé l’état de la personne avant qu’elle puisse être transportée en hélicoptère en direction de l’hôpital de Nancy.

« A priori, l’homme serait depuis ressorti de l’hôpital. Il projetterait de venir nous voir quand son état de santé le permettra », indique Gérard Franci. L’employé de la société NTKart ajoute : « Je suis commissaire de course, donc il m’est déjà arrivé de tomber sur des cas urgents. Mais jusque-là, j’étais toujours intervenu avec un médecin. C’est la première fois que je me retrouve dans ce cas précis ».

« Ils ont fait du beau boulot, relève de son côté, Yann Nastasi, propriétaire des lieux. Ils ont même été félicités par les pompiers. »

« Dans un cas comme celui-ci, il faut intervenir en moins de 5 minutes. Sinon, il y a de gros risques de répercussion », conclut Arnaud Hamilius.

Stéphane MALNORY
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Le Républicain Lorrain du 07/07/2018 - Photo Pierre HECKLER

Une marche dimanche à Cattenom pour financer l’application qui sauve
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Plusieurs parcours de 6, 8 et 12 km au départ du gymnase et parsemés d’ateliers d’initiation aux gestes de premiers secours seront proposés lors de la marche. Photo Pierre HECKLER
L’association française des premiers répondants va mettre en place en Moselle dès septembre une application visant à réduire le nombre de décès liés à un arrêt cardiaque. Pour financer le projet, une marche est organisée dimanche à Cattenom.

Tous les jours, 150 personnes décèdent suite à un arrêt cardiaque : soit dix fois plus que le nombre de personnes succombant à un accident de la route. Qu’il y ait des signes avant-coureurs comme une douleur thoracique, une sensation d’oppression, des palpitations ou que la crise survienne subitement, il est nécessaire d’agir dans les cinq premières minutes. Au-delà, des lésions cérébrales irréversibles apparaissent. Lorsque l’on sait que les secours mettent en moyenne neuf minutes à arriver sur les lieux d’une intervention, on comprend rapidement à quel point il est important de réfléchir à la mise en place de moyens d’action en parallèle des systèmes classiques.

Un soutien en amont des services médicaux

Un groupe d’infirmiers et de sapeurs-pompiers conduit par Frédéric Leybold apporte une réponse à cette problématique en lançant en 2016 l’Association française des premiers répondants (AFPR), destinée à apporter un soutien en amont de l’intervention des services médicaux. L’initiative repose sur un ensemble de bénévoles formés de manière avancée aux gestes de premiers secours et une application régie par les centres d’appel d’urgence qui les alerte des interventions à proximité. Nous en avions déjà parlé dans nos précédentes éditions. « L’objectif est vraiment de sauver des vies », souligne Frédéric Leybold.

Le dispositif sera mis en place dès septembre.

Un dispositif qui existe chez nos voisins

Si la démarche est nouvelle en France, elle est depuis longtemps adoptée par nos pays voisins : le Luxembourg, l’Allemagne ou encore la Belgique ont chacun à leur manière mis en place un système de premiers répondants. Une nette amélioration des chances de survie a pu y être observée.
Bubu
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Le Républicain Lorrain du 09/07/2018 - Photo RL

Cattenom - Quand la vie ne tient qu’à un (coup de) fil
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Ils étaient trois-cent-cinquante marcheurs enregistrés à 10 h 30, les inscriptions étant prises jusqu’à 12 h. Photo RL
Réduire la mortalité en cas d’arrêt cardiaque est l'objectif que veut atteindre l’Association française des premiers répondants (AFPR). Née d’une réflexion entre amis en école d’infirmier, l’idée a rapidement séduit infirmiers et sapeurs-pompiers de Moselle et fait son chemin. Elle consiste en une alerte sur les téléphones portables d’un réseau de « Premiers répondants » sur une application dédiée, Dix minutes pour sauver une vie. Tout le génie de cette idée réside dans la création de cette application et dans la mise en place du réseau des Premiers répondants.

Frédéric Leybold, président de l’association AFPR, explique : « Ce sont des civils formés aux gestes qui sauvent et qui vont se mettre en lien avec des services de secours pour intervenir dans les premières minutes, jusqu’à l’arrivée des secours. En France, ces derniers mettent en moyenne 9 minutes à arriver et chaque minute perdue c’est 10 % de chance de survie en moins ». Les signes cliniques d’un arrêt cardiaque, l’incapacité de répondre aux questions, l’absence de respiration. Le financement de l’application passe par des levées de fonds dont cette « Marche des gestes qui sauvent ». L’appli a été conçue en partenariat avec le Service départemental d’incendie et de secours de la Moselle (SDIS) et sera expérimentée en Moselle avant d’être étendue à l’ensemble des départements français.

Une application révolutionnaire

Comment ça fonctionne ? « En présence d’une victime qui ne respire plus vous appelez le 18 ou le 15 qui en même temps qu’il va mobiliser les secours, lancera une alerte sur notre serveur qui permettra de géolocaliser les secouristes et indiquera aussi au Premier répondant qui aura validé sa disponibilité la présence d’un défibrillateur à proximité et le guidera jusqu’à lui ».

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