Octobre Rose 2016

Une course-marche 100% féminine à Thionville au profit de la lutte contre le cancer du sein
Bubu
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Octobre Rose 2016

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Le Républicain Lorrain du 02/10/2016 - Par Jérémie NADÉ - Photo Maury GOLINI

La foire aux couleurs d’Octobre Rose
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Les professionnels sont présents pour rencontrer le public et répondre à ses questions. Photo Maury GOLINI
Depuis quelques années, la Foire internationale de Metz met à l’honneur une profession en particulier lors de chaque édition. Après les pompiers, les gendarmes et l’armée, le Parc des expos s’est ouvert aux métiers de la santé en invitant le CHR de Metz-Thionville.

« On est très fier d’avoir été sollicité pour mettre en avant ces métiers-là. C’est une belle mise en lumière », indique Anne Guerveno, directrice de la communication du CHR de Metz-Thionville. Pendant toute la foire, dans le hall C, l’hôpital va présenter chaque jour toutes les spécialités qui composent la santé (cardiologie, diététique, gériatrie, recherche…). « On a été attentif à mettre en valeur des métiers peu connus comme les métiers biomédicaux, spécialisé dans le matériel et les équipements, qui sont essentiels ». Tous ces professionnels sont présents pour discuter et répondre aux questions des gens intéressés par les différents domaines. Plusieurs animations permettent également au public de mieux appréhender le travail de ces professionnels. « On essaye de mettre en avant les innovations comme le nano-stimulateur cardiaque présenté vendredi. »
Dans le hall B, le Village des métiers abrite quant à lui de nombreuses associations ainsi que les écoles en santé du CHR et celle de l’hôpital de Briey. Un regroupement qui a permis à certaines associations de se rencontrer et d’échanger entre elles.

Samedi, à l’occasion du début d’Octobre rose, c’est la cancérologie qui a été mise à l’honneur. « C’est le lancement, officiel, ça nous paraissait logique. » Le CHR a ainsi pu présenter aux visiteurs l’Institut public de sénologie et de cancérologie gynécologique. « Il a été créé il y a deux ans , explique le docteur Michel Gunther, chirurgien-gynécologue. Il s’occupe aussi bien du diagnostic que de la prise en charge. » Le traitement de la patiente se fait au travers du "parcours sein" qui en gère tous les aspects différents. Car la prise en charge du cancer, pour être efficace, doit se faire sur une approche globale. « La prise en charge n’est pas que médicale , précise le docteur Raffaele Longo, chef du service de chirurgie-oncologie. Il y a des chirurgiens et des oncologues mais aussi des radiothérapeutes, des assistantes sociales… » Une manière de remédier à tous les problèmes que peut rencontrer la patiente et répondre à toutes ses questions.

Le public a aussi pu assister à une démonstration du travail d’une socio-esthéticienne, pratiquant des soins esthétiques auprès des personnes fragilisées dans leur intégrité physique, notamment au travers d’un atelier massage. « Il faut que les patientes puissent vivre mieux , être à l’aise» , rappelle Anne Guerveno. Dans le village des métiers, la Ligue contre le cancer ou les Dames de cœur étaient là pour échanger avec les visiteurs.

Aujourd’hui, la cancérologie cède sa place aux urgences. Le public pourra découvrir, entre autres, les métiers d’urgentistes ou d’assistant de régulation médicale, tandis qu’un véhicule du Smur sera présenté à proximité du stand.

Jérémie NADÉ
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Le Républicain Lorrain du 08/10/2016 - Par JM/b] - Photo d’Archives Julio PELAEZ

Lutte contre le cancer du sein à Florange : port du ruban rose obligé !

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L’an dernier, un café rose s’était tenu à la Passerelle. Cette fois-ci, direction le complexe de Bétange. Idéal pour les activités sportives. Photo d’Archives Julio PELAEZ

Du 10 au 14 octobre, le CCAS de Florange se mobilise en faveur de la lutte contre le cancer du sein. Un après-midi rythmé par des actions de sensibilisation est prévu le 12 octobre.

Près de 1 % des cancers du sein affectent… les hommes. Ça, on le sait moins. L’information avait été relayée l’an dernier par une représentante de l’Association mosellane pour le dépistage des maladies cancéreuses (Amodemaces) lors d’un Café rose, à Florange. Objectif : secouer les consciences collectives. Elle a eu le mérite de "réveiller" la gent masculine. Oui, la maladie touche majoritairement les femmes. Mais aussi, par ricochet, leur famille. Les conjoints, donc. En clair, tout le monde doit se sentir concerné.

Alors le Centre communal d’action sociale (CCAS) de Florange réitère son soutien à la lutte contre le cancer du sein. Du 10 au 14 octobre, on parlera dépistage et prévention. Intimité aussi, sans tabou. Simplement et sans plomber l’atmosphère. Le CCAS a choisi le bon ton : dans une ambiance détendue, les messages passent mieux. Et ils s’ancrent davantage dans les esprits. « Nous voulions montrer que nous sommes toujours mobilisés , martèle Nathalie Vaillant, directrice du CCAS. C’est aussi une façon de tisser un fil conducteur entre Octobre rose et La Florangeoise, qui a lieu en mai. »

Sport et gâteaux roses

Le temps fort de la semaine ? L’après-midi "Santé et bien-être comme moyen de lutte contre le cancer du sein", mercredi 12 octobre au complexe de Bétange. C’est bien sûr ouvert à tous et complètement gratuit.

Dès 14 h, initiation à la marche nordique. Il ne s’agit pas là uniquement de vanter les bienfaits d’une discipline qui fait de plus en plus d’adeptes : l’activité physique réduit le risque de développer, un jour, un cancer. Elle diminue également le risque de récidive. L’idée a été soufflée par l’association les Dames de cœur, qui développe la pratique de cette activité. Autre proposition, l’initiation au qi gong avec deux professeurs. Ce sera à 17 h.

Parce qu’échanger autour d’une pâtisserie et d’une boisson chaude permet de délier tant les langues que l’appétit, un goûter rose sera organisé sur les coups de 15 h 30. Sa préparation mobilise des énergies multiples autour de la confection de pâtisseries colorées : centre social La Moisson, CHRS L’Escale, Pension de famille, résidence Amli et Cada.

Pour y voir plus clair en matière de dépistage, l’Association mosellane pour le dépistage des maladies cancéreuses diffusera une vidéo (16 h), avant la conférence-débat autour du thème La nutrition et la santé , animée par lune nutritionniste du CHR de Thionville.

À noter que, du 10 au 14 octobre, le CCAS, en partenariat avec Amodemaces, mettra en place un espace d’information et de sensibilisation.
Les inscriptions pour l’initiation à la marche nordique et au Qi Gong se font dès à présent auprès du CCAS. Places limitées.

J. M.

Bubu
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Le Républicain Lorrain du 10/10/2016 - Photo RL

Solidarité à Terville - Raz-de-marée rose
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Photo RL
Octobre était bien rose au plan d’eau de Terville. Près de trois cents marcheurs ont répondu à l’invitation de la Ville, de l’association Running Trail Terville pour participer à cette grande chenille rose, une marche de 5,1 km pour lutter contre le cancer du sein. Un échauffement au rythme de la zumba attendait les marcheurs qui, à 19 h 30, au départ de l’arche rose, se sont élancés pour une marche nocturne avec un parcours bucolique en forêt.

L’association Les Dames du cœur qui a bénéficié de la vente des maillots, a salué l’engagement de tous.
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Le Républicain Lorrain du 19/10/2016 - Photo RL

Thionville - Du rose pour la vie au Casino
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Photo RL
Exposition photos " Du rose pour la vie " dans le cadre de la campagne nationale " Octobre Rose " , au sujet du dépistage du cancer du sein, à l'initiative de la commission dépistage du contrat local de santé de Thionville, avec l'association Dames de Cœur au Casino de Thionville.

A voir et à méditer.

D'autres photos sur le site du Républicain Lorrain en cliquant ici
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Re: Octobre Rose 2016

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Le Républicain Lorrain du 20/10/2016 - Photo Julio PELAEZ

Octobre rose à Thionville : des photos pour la vie
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Photo Julio PELAEZ
Une femme sur 8 sera confrontée au cancer du sein au cours de sa vie. C’est pour lutter contre cette terrible statistique qu’octobre rose a été créé. À Thionville, le groupe dépistage du contrat local de Santé a décidé d’apporter cette année sa pierre à l’édifice en organisant un concours photo intitulé « Du rose pour la vie ». Un concours lancé auprès des structures associatives de la ville dont les travaux ont été examinés par un jury composé de professionnels de santé, photographes et élus locaux.

Un moyen de toucher le grand public par l’image qui a trouvé son aboutissement hier, au Casino municipal avec l’exposition des œuvres retenues. Autant de témoignages forts des auteurs pour se contribuer à passer un message fort : chaque année, le dépistage précoce permet de sauver des milliers de vies car il peut être guéri dans 9 cas sur 10.
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Re: Octobre Rose 2016

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Le Républicain Lorrain du 24/10/2016 - Photo archives RL/Philippe NEU

Octobre rose - Cancer du sein : pourquoi une telle augmentation
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Photo archives RL/Philippe NEU
Le nombre de cancers du sein a plus que doublé en trente ans. Les raisons de cette explosion sont multiples : vieillissement de la population, surdiagnostic, pilule, alimentation, alcool et cigarette, facteurs auxquels s’ajoutent la pollution chimique et l’hérédité. Le point sur les dernières études en France, chiffres à l’appui.
Le Républicain Lorrain du 24/10/2016 - Par Sylvie MONTARON

Octobre rose - Cancer du sein : les raisons de l’explosion
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L’incidence du cancer du sein a été multipliée par 1,5 en 30 ans en raison notamment de facteurs comportementaux et hormonaux. DR
Entre 1980 et 2012, le nombre de cancers du sein a doublé : de 21 387 à 48 763 cas. Plusieurs facteurs expliquent cette hausse.

Vieillissement et surdiagnostic

Le taux d’incidence du cancer été multiplié par 1,5 mais tend à se stabiliser. Comme pour d’autres cancers, le vieillissement de la population explique une partie de cette augmentation. Tout comme, depuis 2004, le dépistage organisé, qui cohabite avec le dépistage individuel.

La génétique minoritaire

Entre 5 et 10 % des cancers du sein sont héréditaires. Selon une étude sur des jumeaux dans le nord de l’Europe, la part imputable aux facteurs génétiques est de l’ordre de 25 % et celle liée aux facteurs reproductifs et « environnementaux » au sens large (comportements, exposition à des agents chimiques…) de 75 %. Les études chez les migrantes confirment le poids des facteurs « environnementaux » : en quelques années, leur taux d’incidence s’aligne sur celui du pays d’accueil.

Hormones : plus c’est long, moins c’est bon

Parce qu’elles favorisent la division cellulaire, les hormones ovariennes sont impliquées dans le cancer du sein. Ainsi, plus le nombre de cycles ovariens est grand au cours de la vie, plus le risque est élevé. Entre 5 à 10 % des cancers sont associés à une puberté précoce ou à une ménopause tardive et 5 % à un âge tardif de la première grossesse. La baisse de l’âge de la puberté, du nombre d’enfants et le recul de l’âge de la première grossesse peuvent donc expliquer une partie de la hausse des cancers du sein.
La pilule combinée prise avant l’âge de 20 ans et pendant une longue durée augmente légèrement le risque mais il disparaît 10 ans après l’arrêt de la pilule. Le traitement hormonal substitutif (THS) de la ménopause - très limité depuis 2005 - serait, lui, responsable d’une hausse de 15 % des cancers. Enfin, le Distilbène prescrit à des femmes enceintes dans les années 50-60 a augmenté le risque de cancer chez ces femmes, leurs filles et petites-filles.

Le poids des facteurs comportementaux

Avant la ménopause, 6 cancers du sein du 10 sont attribuables à des facteurs non-comportementaux et 4 sur 10 aux comportements/modes de vie mais « à aucun facteur de comportement pris isolément ». Tandis qu’après la ménopause, « plus de la moitié des cancers (53,5 %) auraient pu être évités avec un comportement adapté », selon une étude menée sur la cohorte française E3N (1), publiée en février. Parmi ces facteurs figurent l’alimentation déséquilibrée (10,1 %), la consommation d’alcool au-delà d’un verre/jour (5,6 %), le surpoids à l’âge adulte (5,1 %) et le sous-poids à la puberté (17,1 %) ainsi que la sédentarité. Concernant la malbouffe, une association a été montrée avec les graisses hydrogénées des aliments industriels alors qu’il n’y a pas d’association significative avec les acides gras d’origine naturelle (lait, beurre).
Fumer multiplie le risque par 1,2 à 1,5 et, fumer beaucoup avant la première grossesse pèse lourd dans la balance. Le tabagisme passif augmente le risque surtout en préménopause.

Des métiers à risques

Le travail de nuit a été classé cancérogène probable par le Centre international de recherche contre le cancer. En cause : la perturbation de la sécrétion de mélatonine, hormone associée à une diminution de l’incidence et de la taille des tumeurs mammaires. Cela pourrait expliquer l’excès de cancer du sein observé chez les infirmières et les hôtesses de l’air. La manipulation de certains solvants, PCB, pesticides ou hydrocarbures (les HAP) peut augmenter le risque chez les femmes travaillant dans le textile, l’esthétique, l’imprimerie, l’habillement, les pressings, l’industrie agroalimentaire ou mécanique. Le risque accru observé chez les avocates, cadres et journalistes est davantage lié, selon l’étude CECILE (2011), au parcours avec notamment une première grossesse tardive après de longues études mais pose aussi la question du rôle du stress.

Et l’environnement ?

Dans « Cancer du sein : en finir avec l’épidémie » (2), le toxicologue André Cicolella estime que la pollution chimique est « un facteur déterminant » dans l’augmentation des risques, en particulier les perturbateurs endocriniens (PE) qui imitent ou interfèrent avec les œstrogènes naturels. Si plus de 200 composés chimiques sont identifiés comme cancérogènes mammaires chez l’animal comme le Bisphénol A (chez la rate et le primate) ou les sels d’aluminium (chez la rate), la preuve chez la femme n’est toujours pas établie.
Mais dans ce contexte, certaines données sur notre contamination par les perturbateurs endocriniens sont préoccupantes : ainsi, en 2007, 15 % des femmes françaises en âge de procréer avaient dans leurs tissus graisseux une concentration en PCB supérieure au seuil critique. Le BPA pourrait en outre être associé à la densité mammaire, elle-même facteur de risque du cancer.
Pour le président du Réseau Environnement santé, il ne faut donc pas attendre d’avoir des preuves épidémiologiques pour agir et limiter les expositions à ces substances notamment dans les dispositifs médicaux utilisés chez les parturientes et les nouveaux-nés.

(1) Cette cohorte de 100 000 femmes de L’Éducation nationale, nées entre 1925 et 1950 est suivie depuis 1990 pour identifier les facteurs de risque de cancers.
(2) Publié chez Les Petits Matins, 10 €


Sylvie MONTARON
Le Républicain Lorrain du 24/10/2016

Comme dans d’autres problématiques sanitaires, les femmes veulent disposer d’informations
Comme dans d’autres problématiques sanitaires, les femmes veulent disposer d’informations sur les risques et bénéfices afin de décider si oui ou non elles participent au dépistage organisé du cancer du sein. C’est un des enseignements du rapport du Comité d’orientation sur ce dépistage, remis en septembre à la ministre de la Santé. Ce rapport dresse un bilan sévère du dépistage organisé : dysfonctionnements dans l’organisation, inégalités d’accès, incompréhension des enjeux, absence d’information sur les risques et incertitudes dans la lettre d’invitation envoyée tous les deux ans, absence des médecins traitants dans le parcours, marketing du mois de promotion Octobre Rose « trompeur et outrancier »…

À la suite de ce rapport, Marisol Touraine promet aujourd’hui « un parcours plus personnalisé, fondé sur une meilleure information des femmes, mieux coordonné et impliquant davantage le médecin traitant ». Mais les responsables de 4 structures - UFC Que Choisir, le groupe Princeps, le Collectif Cancer Rose et la revue Prescrire - viennent d’écrire à la ministre pour lui demander de ne pas oublier d’autres propositions du rapport comme la poursuite « des recherches scientifiques pour essayer de lever les incertitudes ». Cancer Rose souligne notamment que le dépistage organisé ne parvient pas à détecter les cancers les plus agressifs, appelés « cancers de l’intervalle » alors qu’il détecte des petits cancers d’évolution lente qui « auraient régressé sans traitement ».
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