Congrès bisannuel des amicales de Moselle

Bubu
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Congrès bisannuel des amicales de Moselle

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Le Républicain Lorrain du 15/04/2014 - Par F.T. - Photo : Philippe NEU

Don de sang rémunéré : « La question de l’éthique »
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    Les principes de base du don de sang bénévole : « anonymat, volontariat, non-profit, bénévolat », rappelle Alain Maillard, président de l’union départementale fédérée . Photo Philippe NEU
    Les associations mosellanes pour le don de sang bénévole réfléchissent aux moyens de promouvoir leur action. Leur congrès, tenu à Thionville, a permis d’aborder une actualité chargée et préoccupante.

    Des bénévoles impliqués « à sang pour sang ». Alain Maillard, président de l’union départementale des associations pour le don de sang bénévole (UD57), a eu le temps de bosser sa formule. L’homme se dévoue à la cause depuis plus de 40 ans.

    Ce week-end, une quarantaine d’amicales de donneurs (sur les 50 que compte la Moselle) étaient réunies lors d’un 26e congrès bisannuel. L’occasion de faire le point mais aussi de préparer le terrain, de réfléchir « aux moyens qu’on se donne » pour inciter le plus grand nombre à tendre le bras. « En Moselle, on réalise 1 000 collectes par an », rappelle le président de l’UD57, Alain Maillard. « Les Mosellans sont les plus généreux de Lorraine. » Et au-dessus de la moyenne nationale. « Le bât blesse sur la population active », nuance Alain Maillard. Toutefois le président est loin d’être alarmiste. « On est autosuffisant en sang et en plasma », assure-t-il. Précisant malgré tout que les stocks se vident en période de vacances, évoluent en flux tendu : « Une poche de sang n’est valable que quarante-deux jours. » Ce sont d’autres préoccupations qui lui font froncer les sourcils.

    « Le marché du plasma »

    Le président de l’union dénonce le nouveau « marché du plasma » et l’arrivée de firmes pharmaceutiques dans le circuit. Pour faire simple, une entreprise suisse Octapharma a désormais le droit de distribuer en France les médicaments dérivés du sang qu’elle fabrique à partir de plasma. Le tout en assurant qu’elle n’utilise que du plasma collecté gratuitement. Suite à cette décision du Conseil d’Etat, en conformité avec les directives européennes, l’Etablissement français du sang n’a donc plus la main. « Si on veut faire face, il va falloir être compétitif et augmenter notre production de plasma pour baisser le prix », résume Alain Maillard.

    Il fustige plus globalement la rémunération des dons, évoquée ces derniers temps, comme aux Etats-Unis ou en Allemagne par exemple (hors collectes de la Croix-Rouge). « C’est une question d’éthique ! », avance-t-il. Reste une nouveauté davantage réjouissante à souligner : les députés viennent en effet de voter l’amendement contre l’exclusion des homosexuels du don du sang.

    Le président de l’UD57 concède que la mesure pourra permettre de gonfler le nombre de poches collectées mais il insiste surtout sur le fait que l’interdiction devrait également être levée pour les individus transfusés. « Les personnes tatouées et percées doivent attendre quatre mois avant de donner leur sang à partir de la dernière piqûre », rappelle Alain Maillard.

    Outre ces considérations, les amicales, partenaires de l’Etablissement français du sang (EFS), ont surtout planché ce week-end, en commission, sur le rayonnement des collectes. Car des changements sont prévus. Courant 2015, en Moselle, les donneurs de plasma ne pourront plus le faire qu’à Metz. Un paradoxe à l’heure où la production devrait progresser suite à l’ouverture du marché.

    F. T.
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