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Bubu
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Le Républicain Lorrain du 19/04/2017 - Par C.B. - Photo : archivesRL/Marc WIRTZ

Alain Maillard, président départemental Don du sang : gratuit et sûr loin des « usines à pognon »
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    Alain Maillard milite depuis 1972 pour le don du sang. Photo archivesRL/Marc WIRTZ
    Depuis 40 ans, il milite, recrute, informe, se fâche, s’enthousiasme. Alain Maillard, président des donn eurs de sang bénévoles de Moselle, a été reboosté par le congrès départemental.

    Les Mosellans sont-ils généreux en matière de don du sang ?

    Alain MAILLARD, président des donneurs de sang bénévoles de la Moselle : Les donneurs se portent très bien. Chaque semaine, entre 400 et 500 poches de sang sont expédiées vers les hôpitaux de Paris, ou même en région Paca si besoin. Les Mosellans sont parmi les plus généreux, ils donnent près de deux fois dans l’année, en moyenne. Mais si l’on se place par rapport à la région Grand Est, nous sommes derrière les Alsaciens qui ont une forte tradition du don du sang.

    Quelle est votre inquiétude ?

    En Moselle, même si les donneurs sont plus généreux qu’ailleurs, ils sont de moins en moins nombreux. Et l’âge moyen des volontaires grimpe. Les jeunes sont moins intéressés, ou bien n’ont pas le temps.

    Comment allez-vous résoudre ce problème ?

    Il y a deux ans, nous avons constitué une commission de jeunes "ambassadeurs", qui parlent un langage commun à cette génération, afin de promouvoir le don du sang. Et lors du dernier congrès qui s’est tenu à Dieuze, nous avons décidé d’intensifier les actions en direction des établissements scolaires. Nous intervenons déjà dans le cadre des Journées défense et citoyenneté. Les jeunes posent beaucoup de questions, c’est très intéressant. Mais après, ils doivent franchir le pas.

    Et la question de la gratuité ?

    Bon, on arrive un peu à se débarrasser de ce sujet. Mais le problème reste que le plasma est exploité soit directement pour soigner, soit par le Laboratoire français de fractionnement et des biotechnologies pour créer des médicaments. Avec la loi Macron qui ouvre vers l’investissement privé, il s’agit pour eux de trouver des produits humains moins chers, ce que permet la mondialisation. Ce laboratoire se tourne alors vers, excusez-moi du terme, des usines à pognon. Le sang, même acheté aux "donneurs" comme cela se pratique aux États-Unis, revient moins cher en raison des quantités traitées. Mais ce ne sont pas ni nos valeurs éthiques ni notre qualité sanitaire…

    Avez-vous interpellé des politiques ?

    Oui, bien sûr. Les législateurs mosellans sont à nos côtés, ils essaient de convaincre les acteurs de la filière de se fournir auprès de l’Établissement français du sang. Mais on nous répond souvent que c’est l’Europe qui décide. Nous-même, en septembre dernier, nous avons envoyé une lettre à tous les hôpitaux de Moselle, pour qu’ils demandent à leurs fournisseurs en pharmacie de privilégier nos produits. Nous n’avons reçu à ce jour aucune réponse.

    Quels sont vos objectifs pour 2017 ?

    Continuer nos "vitrines promotionnelles", lors des grands événements qui se tiennent en Moselle. Et il va falloir que l’on recrute aussi des bénévoles, qui vont commencer à manquer.

    Recueilli par C.B.
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