Page 1 sur 1

Conférence sur les risques cardio-vasculaires des seniors

Publié : 12 avr. 2019, 16:48
par Bubu
Le Républicain Lorrain du 30/03/2019 - Par E. C. - Photo RL /Pierre HECKLER

Risques cardiovasculaires : prendre le pouls des seniors
  • Image
Une soixantaine de personnes a assisté hier à la conférence donnée par le Dr Jean-Yves Thisse, cardiologue. Photo RL /Pierre HECKLER
La résidence Domitys accueillait hier le cardiologue Jean-Yves Thisse et Anne-Françoise Fernandes, vice-présidente de la Fédération française de cardiologie. L’occasion d’informer les seniors sur les risques cardiovasculaires, qui touchent plus les femmes que les hommes.

Du chemin a été parcouru depuis que l’OMS a sensibilisé à la prévention et à la lutte contre les maladies cardiovasculaires. « C’était en 1948. Il aura fallu attendre la loi du 4 mars 2002 pour que la politique de prévention fasse vraiment avancer les choses », tranche le Dr Jean-Yves Thisse, cardiologue, invité hier de la résidence de seniors Domitys à Thionville. Le professionnel n’est pas venu seul à un rendez-vous à résonance nationale : Anne-Françoise Fernandes, vice-présidente de la Fédération française de cardiologie, et Irma Madis, présidente de l’association Cœur et Santé ont apporté leur concours, pour sensibiliser l’assistance aux premiers signes qu’il faut reconnaître en cas de défaillance du moteur du corps humain (lire ci-dessous).

Le public présent hier apprendra du conférencier que « les symptômes apparaissent lors d’un effort. La plupart du temps par une douleur thoracique ou un essoufflement ». Un signal auquel il faut prêter une attention toute particulière, « notamment chez les femmes, qui sont de plus en plus touchées. » La réalité est ainsi : « Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité chez les sujets féminins, avant le cancer. » D’où la nécessité de parler prévention, comme hier à Thionville.

Fort heureusement, « les chiffres montrent que depuis 1985, la tendance est à la baisse, souligne encore Jean-Yves Thisse. Celle-ci est liée pour les deux tiers à une amélioration de la survie après un infarctus du myocarde et pour un tiers à une diminution de la fréquence de la maladie. »
Encore faut-il mesurer à quel point le tabac, le cholestérol, le diabète et le manque d’activité plombent notre capital santé.

Jusqu’à le menacer, parfois mortellement.

E. C.

Re: Conférence sur les risques cardio-vasculaires des seniors

Publié : 13 avr. 2019, 17:33
par Bubu
Le Républicain Lorrain du 30/03/2019 - Par E. C. - Photo RL /Pierre HECKLER

« L’infarctus du myocarde, on ne sait pas d’où ça vient »
  • Image
Dr Jean-Yves Thisse, cardiologue. Photo RL /Pierre HECKLER
Les informations distillées hier par le cardiologue Jean-Yves Thisse ont permis aux résidants de Domitys et aux invités de comprendre ce que sont les maladies cardiovasculaires en 2019. En quelques chiffres, et quelques phrases.
  • • « En France, la Moselle est le huitième département en termes de précarité sociale. Il y a lien de corrélation avec le fait que la Moselle soit également le huitième département touché par les maladies cardiovasculaires. »

    • « L’infarctus du myocarde, on ne sait pas d’où ça vient, on en connaît juste les symptômes. »

    • « Au fil des années, on a amélioré la chaîne de survie, grâce à la prise en charge des victimes par le SAMU. Celles-ci peuvent être prises en charges en 1 heure, sachant que le délai maximum pour être bien traité est de deux heures. »

    • « Il en est de même grâce aux bêtabloquants, aux fluidifiants, aux médicaments pour le cholestérol et le cœur. »

    • « Les femmes sont les grandes oubliées. Car leurs symptômes sont moins clairs que ceux des hommes. »

    • « En France, on compte 14 millions d’hypertendus. La moitié le sait, et 50 % d’entre eux sont bien traités. »

    • « Notre intervention à Domitys aujourd’hui consiste surtout à sensibiliser le public aux dangers de la sédentarité, sur l’importance de l’activité physique. »

    • « L’angine de poitrine et l’infarctus du myocarde génèrent 45 000 décès par an. »

    • « 30 millions d’euros, c’est le coût des maladies cardiovasculaires en France. »
E. C.