Cattenom - Gérontonord remet du baume au cœur des aidants
L’Alzheimer est une maladie très lourde à gérer. Des aidants se sont confiés, ont parlé de leurs difficultés, de leurs craintes dixit Valérie Stoklosa, infirmière à Gérontonord (à g.) Photo RL
Dans le cadre de ses missions assurées au sein du réseau gérontologie, Gérontonord assure le soutien et la formation des aidants. Une formation a été organisée à la Résidence d’Automne de Cattenom. Dans le cadre de ses missions assurées au sein du réseau gérontologique, Gérontonord assurele soutien et la formation des aidants. Une formation a été organisée à la Résidence d'Automne de Cattenom.
Il apporte une aide régulière à un membre de son entourage atteint d’une maladie, souffrant d’un handicap ou qui est en perte d’autonomie… C’est un aidant. « Je l’aime mais je suis épuisé (e) ». C’est la panne générale d’énergie, à force de les repousser, les limites humainement supportables sont finalement atteintes. Dans le cas de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée, l’aidant devient aidant à temps complet. C’est du 24 h sur 24 et la détresse guette. Conséquences à terme, des effets d’usure tels que des baisses des ressources physiques et psychologiques, une vie sociale amoindrie voire anéantie par voie de marginalisation, des proches qui se détournent. C’est le prix du sacrifice par amour pour la personne malade. Le registre des stigmates est dressé par Gérontonord qui, à grand renfort de formations et de rencontres, apporte une aide précieuse aux aidants.
Une formation se tenait dernièrement dans les locaux de la Résidence d’Automne de Cattenom où Véronique Rolando-Eugio, directrice, accueillait les aidants et les formateurs soit Sophie Lampert, directrice Géronto Nord, Dominique Sutter, assistante sociale Angdm (Agence nationale pour la gestion des droits des mineurs) partenaire de Gérontonord, Valérie Stoklosa et Muriel Jasczumbeck, infirmières spécialisées à Géronto Nord.
Apporter un soutien
La tâche d’aidant est une tâche à tiroirs et il a fallu en aborder les thèmes. Poser le cadre de la maladie, aborder la maladie, la perte d’autonomie (aménagement du logement), entrer dans les sujets tabous… Mais aussi aider l’aidant à cerner ses limites, l’encourager à penser à lui, aux menaces qui pèsent sur sa santé, gérer le stress, explorer des pistes d’aides en matière de vacances, week-ends libérés. « Ce qui est essentiel , rapporte Valérie Stoklosa, c’est de leur apporter un soutien, rompre l’isolement car l’aidant doit faire face à une certaine solitude. » P as toujours facile de se confier mais les réunions organisées par Gérontonord sont propices à des échanges intimes.» Il y a eu des échanges d’expériences, de vécu, dans le groupe. « Au départ introvertis, les aidants se sont ouverts à la discussion, ont pris conscience qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils existent aussi. Notre formation d’aujourd’hui a apporté des clés, des outils pour affronter les difficultés rencontrées par les aidants », témoignent l’infirmière et l’assistante sociale. Que restera-t-il de ces échanges après les formations ? « Nous organisons chaque mois une rencontre, le "café des aidants", et autour d’un café s’organisent des échanges entre aidants qui partagent leurs expériences et leurs difficultés », explique Sophie Lampert. Ces échanges ont lieu à l’espace Saint-Nicolas de Thionville, en présence d’un psychologue et d’un travailleur social.
Prochaines dates les jeudis 20 novembre et 18 décembre.