Risques cardiovasculaires : prendre le pouls des seniors
Une soixantaine de personnes a assisté hier à la conférence donnée par le Dr Jean-Yves Thisse, cardiologue. Photo RL /Pierre HECKLER
La résidence Domitys accueillait hier le cardiologue Jean-Yves Thisse et Anne-Françoise Fernandes, vice-présidente de la Fédération française de cardiologie. L’occasion d’informer les seniors sur les risques cardiovasculaires, qui touchent plus les femmes que les hommes.
Du chemin a été parcouru depuis que l’OMS a sensibilisé à la prévention et à la lutte contre les maladies cardiovasculaires. « C’était en 1948. Il aura fallu attendre la loi du 4 mars 2002 pour que la politique de prévention fasse vraiment avancer les choses », tranche le Dr Jean-Yves Thisse, cardiologue, invité hier de la résidence de seniors Domitys à Thionville. Le professionnel n’est pas venu seul à un rendez-vous à résonance nationale : Anne-Françoise Fernandes, vice-présidente de la Fédération française de cardiologie, et Irma Madis, présidente de l’association Cœur et Santé ont apporté leur concours, pour sensibiliser l’assistance aux premiers signes qu’il faut reconnaître en cas de défaillance du moteur du corps humain (lire ci-dessous).
Le public présent hier apprendra du conférencier que « les symptômes apparaissent lors d’un effort. La plupart du temps par une douleur thoracique ou un essoufflement ». Un signal auquel il faut prêter une attention toute particulière, « notamment chez les femmes, qui sont de plus en plus touchées. » La réalité est ainsi : « Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité chez les sujets féminins, avant le cancer. » D’où la nécessité de parler prévention, comme hier à Thionville.
Fort heureusement, « les chiffres montrent que depuis 1985, la tendance est à la baisse, souligne encore Jean-Yves Thisse. Celle-ci est liée pour les deux tiers à une amélioration de la survie après un infarctus du myocarde et pour un tiers à une diminution de la fréquence de la maladie. »
Encore faut-il mesurer à quel point le tabac, le cholestérol, le diabète et le manque d’activité plombent notre capital santé.
Jusqu’à le menacer, parfois mortellement.
E. C.