Questions à Jean-Christophe Hamelin-Boyer délégué à la santé à l’agglo Portes de France-Thionville : « Nous allons pouvoir tenir longtemps » à Thionville

Jean-Christophe Hamelin-Boyer explique que le centre de vaccination de Thionville fonctionne avec près de 200 professionnels de santé. Photo RL/Pierre HECKLER
À Thionville, le centre de vaccination implanté au théâtre municipal depuis le 26 février dernier ( le plus gros centre de Moselle ) fonctionne avec près de 200 professionnels de santé de la réserve sanitaire et de bénévoles. Une énorme machine bien rodée à l’exercice puisqu’elle avait déjà œuvré, l’an dernier, pour le dépistage de masse. Jean-Christophe Hamelin-Boyer, pharmacien et élu, délégué à la santé à la Communauté d’agglomération Portes de France Thionville, supervise le dispositif.
Qui sont les professionnels de santé en question ?
« Ce sont des médecins, des pharmaciens, des kinés, des vétos, des dentistes et des infirmiers pour le gros du bataillon. Nous avons beaucoup de retraités, environ 40 %. Mais il y a aussi de jeunes médecins, installés à Thionville ou non, qui viennent au contact d’autres professionnels de santé. C’est vraiment sympa. Puis il y a tous les gens qui sont à l’accueil, à la surveillance, aux inscriptions, etc. »
Sont-ils tous bénévoles ?
« Ces derniers le sont majoritairement, comme quelques médecins. Dans la majorité des cas, les autres professionnels de santé sont indemnisés puisqu’ils effectuent des vacations. Il ne faut pas oublier les personnels municipaux, payés par les villes. Celle de Thionville, et celle de Yutz. Le directeur général des services adjoint de Thionville est, par exemple, en permanence au centre et gère les prises de rendez-vous. »
Le recrutement est-il difficile ?
« La solidarité est incroyable. Tous les jours je reçois des demandes pour participer à l’organisation de la vaccination. J’ose dire aujourd’hui que tous les créneaux sont occupés et que je n’ai pas de place pour tout le monde. Dernièrement, la Ville de Terville a levé le doigt pour aider. Nous allons pouvoir l’incorporer dans nos quatre lignes de vaccination. »
Comment appréhendez-vous ces prochains mois ?
« Au début, j’avais un doute sur les ressources humaines. Aujourd’hui, je suis rassuré, je sais que nous allons pouvoir tenir longtemps. »
Par Ludovic BEHRLÉ