Nouveau mode de fonctionnement des urgences

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Nouveau mode de fonctionnement des urgences

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Le Républicain Lorrain du 13/06/2023 - Par Anne RIMLINGER - Photo RL/Gilles WIRTZ

Thionville - Metz - Un appel aux urgences avant de s’y rendre
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Il est recommandé aux patients de téléphoner au 15 avant de se rendre aux urgences. Photo RL/Gilles WIRTZ
Il est recommandé de passer un appel au 15 avant de se rendre aux urgences du CHR Metz-Thionville. Et si vous êtes devant la porte, que ce soit à Mercy ou Bel-Air, il faudra composer le 15 pour être orienté vers le bon service.

Les agents de sécurité déposent, ce mardi matin, un petit chapiteau devant l’entrée du service des urgences. « Les gens, qui viennent sans avoir appelé la régulation vont devoir passer un appel avant de pouvoir entrer, ou sonner », explique le directeur général par intérim, David Larivière. « C’est le médecin régulateur qui leur donnera la bonne réponse, les envoyer chez un médecin généraliste, les diriger vers un centre médical de soins immédiats, voire ouvrir la porte du service des urgences. » Cela fait maintenant plusieurs années que l’appel au 15 se présente comme un centre d’aiguillage pour le patient. Les campagnes de communication semblent pourtant inefficaces. « Il s’agit de faire de la pédagogie », appuie Philippe Alarcon, chef de pôle du service des urgences du CHR Metz-Thionville. Ce dispositif est également mis en place pour anticiper une charge estivale qui s’annonce délicate.

Passer l’été

Au CHR comme dans les tous les hôpitaux de France, le manque de médecins accable le bon fonctionnement des services. « Nous travaillons avec 50 % de l’effectif », récapitule le directeur général par intérim. Des départs en retraite pour les uns, des changements de spécialités pour les autres… le service a beaucoup souffert. « Nous sommes un service d’urgence qui compte énormément de passages », justifie le chef de service. « Globalement, aucun médecin ne va se coucher sur une garde de nuit. La charge mentale est très importante. » Pour y remédier, les deux hommes espèrent obtenir des renforts. « Nous avons recruté quelques intérimaires », avance David Larivière.

Point positif, les effectifs soignants sont quasi complets. Depuis la crise des urgences du mois de janvier, la direction a mis les bouchées doubles. À Mercy, le compte d’ambulanciers, aides-soignants et infirmiers est bon. À Thionville, « les derniers recrutements se feront d’ici l’été », promet David Larivière.

Expliquer les attentes

Le dispositif mis en place à Mercy et devant l’hôpital Bel-Air à Thionville consiste à réduire les temps d’attente. « On travaille sur la limitation des flux, reprend Philippe Alarcon. Il faut comprendre qu’un patient peut attendre dans le service, peut dépendre d’une ambulance, d’un avis de spécialiste, d’un lit…. Les patients ne comprennent pas forcément. Nous vivons dans un monde d’instantanéité. Il faut que les patients voient un médecin tout de suite. »

Par Anne RIMLINGER
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