Les anciens édito

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Bubu
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EDITO 08/11

"L'hôpital enchanté"

Ne croyez pas que je sois hermétique à la magie des contes de fées ! Surtout si le prince charmant est un médecin. Ce n'est pas parce que j'adore les statistiques que cela m'empêche, certains lundis ou mardis en soirée, de m'adonner à ma drogue préférée : rêver devant l'écran.

Dr Mamour, ou Dr House, peu importe. Encore que chez House, une certaine arrogance, si elle me semble tolérable devant ses confrères, m'indisposerait plutôt, manifestée vis à vis des patients. Parfois, l'envie me prend, bien calée dans mon fauteuil, de lui jeter les dossiers à la figure : « House, vous ne vous trompez peut-être pas de diagnostic - mais d'interlocuteur, sûrement ! » Par contre, de sa boîterie, j'en raffole. S'il le fait exprès, chapeau !

Grey's Anatomy, je déguste cela sans réserve ! Avec fascination ! Pour mieux faire accepter nos hôpitaux, il faudrait y placer nos héros, sans oublier la musique qui va avec : Alex, Owen ou Mark - et même Richard - accro au gin (ou au whisky ?), en faction à tous les étages. Avec leur vie privée, leurs étreintes, leurs échanges et leurs grincements de dents à chaque détour d'ascenseur. Des hôpitaux uniquement meublés de chirurgiens passionnés, gradés en fonction des services et de l'ancienneté. S'embrassant, baisant, s'étreignant à en perdre le souffle, souffrant mille morts, pour leur carrière, le coeur d'une patiente à remplacer dans les temps, l'opération à faire ou ne pas faire - Mark, séducteur, qui choisit, triste mais ferme, de se dévouer pour sa fille biologique nouvellement découverte, et son futur bébé, en perdant, du coup, son amie et compagne - Addison, femme chirurgien aussi séduisante qu'habile, et dont les moues gourmandes me donnent envie de croquer du chocolat - et de lui passer la main dans les cheveux - parce qu'à force de contempler les deux femmes-gays (dont Addison ne fait pas partie - elle est d'évidence hétéro...) - à force, donc, on a envie de se dire : « Et si j'essayais ? Ça n'a pas l'air si mal ! ».

Et même la volonté d'échanger leur mec contre l'espoir d'une belle opération, ça passe ! On y croit - on comprend - et on pardonne... C'est la vie ! Et les chirurgiens, là, debout, écoutant gentiment les histoires de leurs patients. Histoires un peu « cucu » parfois - simplettes, si vous préférez - mais souvent aussi dramatiques. On y croit ou on aime y croire. Bailey, au visage ingrat, trop grosse et trop petite, mais dont la belle âme irradie tant aux alentours qu'elle en fait tout oublier au passage, sauf sa beauté intérieure - Meredith, son petit visage émacié, ses yeux bridés et bleus d'esquimaude qui se serait trompée de continent, et sa « soeur siamoise », Cristina, sa soeur de coeur, toutes deux si ambitieuses, et si naturelles et humaines, qu'on est prêt à tout accepter !

Sur des airs ravageurs ou langoureux. Toniques. Déterminés. Qui vous racontent que la vie est belle, et triste, et merveilleuse, qu'il faut la vivre vite, et pleinement, qu'il faut en rire pour ne pas en pleurer, croire au bonheur, ou faire, en passant, un pied de nez au malheur. Ils vous convient à la fête pour voir Meredith mordre amoureusement dans une pomme, avec le regard du Dr Mamour posé sur elle, empli d'une tendresse sublimée par tant d'étapes et de batailles, vécues, côte à côte - ou parfois face à face. Ce regard du Dr Mamour qui voit au delà des choses, au delà de Meredith. Sûrement, son regard se pose sur la main tremblante de Richard. Richard, retombé dans son vice et ses vapeurs d'alcool, et sa main si peu sûre, si peu prête à trancher dans le vif et dans le vivant. Le regard du Dr Mamour, ambitieux ou simplement altruiste et prévoyant ? Dr Mamour qui s'avoue, honnêtement, plus ambitieux encore qu'altruiste.

On y croit. C'est comme dans la vraie vie. Ni tout blanc, ni tout noir. On pardonne. Parce que c'est dit avec subtilité, franchise. Et sur une musique qui vous transporte, alerte, dans l'ascenseur, jusqu'au septième ciel.

Il n'y a ni infirmières, ni filles de salle. Jamais personne qui ait envie de faire pipi, et pendant des heures attend « la bassine » en serrant les dents. Jamais un médecin qui toise le patient de haut ou une porte qui claque. Toujours une âme charitable pour effleurer d'une caresse les plaies de l'âme. Les chirurgiens, devant le ventre ouvert, derrière leur masque,se jettent des clins d'oeil perso, et discutent, paisibles, de leurs petites affaires, à moins de s'emballer devant un coeur qui s'arrête. L'aiguille de suture se ballade sur le ventre. Du moins le suppose-t-on. Un ventre qui n'appartient plus à personne, sauf à l'équipe, tendue ou rigolant. J'aime.

Le patient est patient - et passif - c'est son rôle. Il dort ou écoute, ou est bourré de tuyaux, ou saigne. Obéit. En prend de la graine. Se révolte parfois. Mais revient à la raison. C'est le patient-prétexte. On n'a d'ailleurs pas envie de le suivre pas à pas après qu'il ait franchi définitivement le seuil de l'hôpital, dans l'autre sens. Guéri - ou non.

Ce n'est plus un problème. On aime trop Bailey, Meredith, le Dr Mamour, Teddy, Alex, Mark, Owen, Cristina, et tous les autres, et la musique qui vous transporte, dans l'ascenseur, au septième étage du septième ciel, pour penser à autre chose !

Grey's anatomie, en ce moment, c'est le mardi soir, sur la Une.

Si vous vous sentez quelque peu frustré, ami lecteur, ou fatigué, désenchanté de certaines manigances de la vie, ou plus assez jeune pour regarder Harry Potter, alors, rendez-vous sur la Une, en soirée, le mardi.

Départ pour l'hôpital et son monde enchanté. Et je vous jure sur ce que j'ai de plus cher au monde : pendant toute une longue soirée, je vibre, j'aime, je savoure, et je veux y croire !

La Présidente-Fondatrice de Cancer-Espoir : Simone SCHLITTER
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EDITO 09/11

Tagadag tac-tac

J'avais décidé finalement de ne pas vous entretenir de DSK (ou alors très peu). Car, ou bien j'allais me brouiller avec les avocats de l'un - ou avec les avocats de l'autre ! J'avais pourtant eu dans l'idée de profiter que les censeurs du Web soient en vacances pour placer mon scénario au bon endroit ! :

Melle D.N., le coeur battant, dégrafe, inspirée, l'un des boutons de son corsage avant de pénétrer sans frapper dans la pièce où l'attend DSK, en simple appareil...

Mais bon, il restait vrai que je n'avais pas le droit d'entraîner sur ma lancée nos deux Webmaster(s), Bubu et Jicébé, sur qui risquait de retomber une partie du feu céleste engendré par une euphorie scripturale (la mienne), ne connaissant simplement plus ses limites ! Jicébé était le garçon sérieux, qui prenait bien le temps de me montrer qu'il ne l'avait guère - et Bubu aimait bien plaisanter à froid sur l'un de mes soi-disant défaut... (Personne ne saura lequel, na !)

Pour résumer, et pour répondre à mon interrogation, il m'avait - avec tact - suggéré - de rester, peut-être, dans ce cadre-là du moins, un peu plus médicale... (Il n'y a que la vérité qui blesse ! Mais on allait voir ce qu'on allait voir !). En plus il m'avait affirmé ne pas être choqué lui-même par mon histoire (scénario !). Ce qui était quand même un peu vexant, avec tout le mal que je m'étais donné !

Sur ce, je décidais de me consacrer... un peu plus opportunément - à des thèmes... médicaux !!

Oui mais voilà : si je me laissais aller à m'inspirer de mes lectures pour développer le thème du cancer des bronches à petites ou grosses cellules, les toubibs allaient m'en vouloir de piétiner leurs plates-bandes. Si j'entretenais le lecteur de mon idée précise sur la Sécu, en lui confiant : « C'est une vraie vache à lait », j'allais juste avoir l'approbation de... la Sécu (et probablement aussi celle du gouvernement !) Ah ! Où était le politiquement incorrect (que j'aime tant), dans tout ça !?

DSK, c'était beaucoup plus facile : on aurait tous rigolé ! :

Melle D.N. pénètre résolument dans la chambre en refermant le bouton de son corsage d'un air faussement effarouché, pendant que DSK se plaque l'assiette du petit déjeuner (celle-ci heureusement vide) à l'endroit qui convient...

Trêve de rêverie, revenons à nos moutons... Mais là, nouvel embarras : si je vous dis, ami lecteur... et j'éviterai de dire « amies lectrices » pour ne pas paraphraser nos Présidents de la République successifs... (Français, Françaises...), si donc je vous confie que le Français, en moyenne, consomme beaucoup trop de médicaments, et pas seulement des psychotropes... alors là... Brrr...

Vous savez, il ne faut jamais trop dire le vrai fond de sa pensée, on se fait salement mal voir - voyez Fillon, comme il est bien vu ! Il fait exploser les sondages, avec son petit air de ne rien dire du tout !

Pourtant, j'adore Sherlock Holmes.... Dans une autre vie... :

Donc, mon cher Watson, après que DSK et Melle D.N. se soient mutuellement excusés ainsi qu'il convient en de telles circonstances, DSK consulta sa montre, posée sur son pantalon bien plié, sur la table basse du salon, et constata qu'il ne lui restait plus que 6 minutes au chrono pour passer à l'acte - enfin je veux dire : pour débuter et terminer l'acte !

Donc Tagadac...

Pardon, je me mélange les pédales et les thèmes, à présent : pourrais-je me permettre, ami lecteur, de vous confier un sentiment intime, savamment dissimulé dans un méli-mélo de feuilles tourbillonnantes (jaunes, si possible - voyez avant-dernier éditorial) : les patients cherchent trop peu à comprendre. Ils adorent se laisser bercer dans le doux confort de petites boîtes de toutes couleurs, aux noms savants et dissuasifs. Poser des questions aux médecins !? Fatigant. Et peut-être choquant ! D'ailleurs comment poser des questions lorsqu'on y comprend rien de chez Rien !?

Si bien que les toubibs sont dispensés de répondre. Certains s'en attristent. D'autres n'aiment le faire que lors de conférences. D'autres ne l'aiment jamais. Ne me demandez surtout pas de risquer des statistiques sur ces trois catégories... Je me suis fait assez d'ennemis pour aujourd'hui !!

Et peut-être même DSK et Melle D.N. y compris !!

Vous êtes curieux de la suite, mon cher Watson !? Mais c'est tout simple, voyons ! Après un Tagadagtactac réussi brillamment ainsi qu'on le sait, DSK mit au point, par téléphone, les modalités du remplacement des calories perdues par celles à réabsorber - j'entends les modalités de son déjeuner. Il avait décroché le téléphone exactement 6 minutes après le début du tag - tactac. C'est prouvé. Mécaniquement et électroniquement prouvé.

Et à propos de thèmes plus médicaux, je rassure l'ami lecteur : avec le concours de Jicébé et de Bubu, Cancer-Espoir va ouvrir une nouvelle rubrique « LE MOT DU MEDECIN » où de temps à autre un toubib acceptera « de vous éduquer - héhé » Il y aura aussi , en intercalaire, 33 QUESTIONS MEDICALES auxquelles le lecteur devra essayer de répondre par VRAI ou FAUX.

Pas mal, non !?

Ah, mais si je comprends bien, vous voulez connaître la suite du scénario !? Alors, OK, mais ne le répétez pas ! :

Melle D.N., pour sa part, s'empara elle aussi de son téléphone, et confia, extasiée, à ses proches : « j'ai baisé avec un supermec ! » Et c'est ainsi que de fil en aiguille, il lui fut chuchoté à l'oreille que le supermec disposait d'un portefeuille, gonflé dix millions de fois plus encore que les parties nobles que l'on sait, toujours prêtes, quant à elles, à exploser avant le douzième coup de minuit. Et c'est depuis que D.N., inspirée, s'est transformée de Jean-qui-rit en Jean-qui-pleure, pour persécuter, par avocats interposés, notre pauvre DSK, que l'on n'y reprendra plus de sitôt à faire Tagadac en Amérique, et en six minutes !

Au revoir, mon cher Watson.

A bientôt, ami lecteur.

La Présidente-Fondatrice de Cancer-Espoir : Simone SCHLITTER
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EDITO 10/11

Le test de Rorschach

Dans une autre vie, serai-je psychologue, diététicienne, cartomancienne ou... chirurgienne !?

Malgré l'attirance que j'éprouvais pour les personnages de la célèbre série télévisuelle Greys'Anatomie que l'on sait, je craignais fort que ma main reste à tout jamais trop malhabile pour inciser, sans trembler, au bon endroit, au bon moment.

Le dépouillage des lapins, dans ma tendre enfance, pourtant, m'avait fasciné totalement. Une éternité de temps, j'étais restée debout, ravie, contemplant la fourrure qui se retournait comme par enchantement, retombant sur les pattes arrière dans le doux bruit de la caresse du canif de Pépère. Cela faisait chuint - chuint - entre deux coups de la lame du canif, sur la pierre à aiguiser : tchut - tchut...

Les viscères avaient beaucoup perdu de leur charme, à mes yeux d'adulte. Plus jamais je n'écoutais, subjuguée, le bruit que faisait le gros intestin - flatch - en chutant, depuis le crochet haut placé de la porte du hangar, dans le seau de Pépère, tapissé de papier journal.

Exit, la chirurgienne !

Diététicienne, ce ne serait pas une mauvaise idée. Depuis que la profession avait été inventée, elle avait pris du grade en même temps que la boulimie et l'anorexie. Sans compter que mes connaissances techniques, en l'occurrence, étaient loin d'être nulles. Dans une autre vie, elles pourraient me profiter d'emblée, sans pertes de temps peu productives à frotter mes fesses, des années durant, sur les bancs de l'amphi.

Ouais ! Pas mal. Je disposerais d'un mètre ruban, d'un tableau pour les tours de taille, de poitrine et de hanche, d'un pèse-personne et d'un barème des calories dont je ferais aussi bien d'apprendre par coeur le contenu. Ce serait plus simple.

En rouge y seraient mentionnés, en vrac, chocolat, viennoiseries, grignotages, barbecues, saucisses, cochon de lait, cochon en gelée, apéros, bière et digestifs. Et boissons light. Je délivrerais des médailles à tous ceux et celles dont les déclarations sur l'honneur seraient en accord avec les centimètres et les kilogrammes.

Cela manquait un peu de poésie, certes... dossier en attente.

Cartomancienne me bottait davantage à propos de poésie : cabinet feutré, tentures, tapis persans. Avec ou sans boule de cristal. Jeu de tarot. Petit jeu, grand jeu. Il faudrait que je me familiarise avec les cartes, ce n'était point celles de la belote. Ou alors, carrément, voyance par téléphone. En quelque sorte, l'oeil, ce serait l'oreille. Ou par internet, pour faire moderne. Tapis persans supprimés (oh, frustration !). Avec la Webcam, on pourrait laisser les tapis. Et même ajouter, en toile de fond, une colonne lumineuse avec lumière tournante, à la place de la boule de cristal.

"Coupez trois fois avec la main du coeur" dit sur un certain ton, un peu monocorde, un peu grave, le menton s'appuyant, pensif, dans le creux de la main, c'était incontournable. Tous se mettraient à rêver, fascinés. En filigrane, un pendule, en laiton, se balançant au rythme du temps qui passe. Un sablier dont les grains tomberaient, comme des gouttes trop lourdes, au milieu des nénuphars, dans un bruit de harpe.

Hmm... Peu scientifique, tout ça ! Essayons de faire mieux : un patient sur le divan, pendant que je lui prêterais l'oreille. Une oreille inépuisable. Zen. Complaisante. Imperturbable. L'oreille qui comprend. Qui sait. Qui aime savoir. Juste ce qu'on aime lui dire.

Psychologue. Voilà ! Dossier dans la pile du dessus ! Certes, de longues années d'études semblaient préférables pour s'installer. Ennuyeux, de bosser sur le complexe d'Oedipe, le transfert, le stade anal, oral et génital. Sans compter qu'il faudrait que je me farcisse plein de noms peu familiers, barbares, et peut-être me tape, en plus, de A à Z, l'enseignement de la Gestalthéorie !

Aïe aïe aïe !

Pourtant, ami lecteur, ce n'était pas compliqué du tout, si j'avais eu le droit de plaquer là-dessus mes principes personnels !

Présentez le test de Rorschach à un gourmand : il y verra, caché dans un petit coin, une barre de chocolat. Un coureur de fond y verra une piste macadamisée grimpant, en pente douce, jusqu'au milieu d'un ciel d'été - un coureur tout court y distinguera formellement l'ondulation de la chevelure de l'ondine pudique sortant de l'onde - et je parie même que mon chien serait capable d'y distinguer l'os de ses rêves.

Preuve ? Chaque fois que je disais : "Bien !", à mon époux, pour ponctuer une affirmation, mon chien accourait, battant de la queue, pensant que je lui avais dis : "Viens !" (because promenade...)

Je lui expliquais calmement et gentiment les choses : "Comprends le français, à la fin ! "Bien", c'est "bien", ce n'est pas "Viens" !"

La Gestalthéorie, ce n'est pas qu'une question de formes physiques, c'est une question de conception des choses. L'église devant sa porte, en quelque sorte. Point besoin d'aller à la fac pour comprendre...

C'est dans cet ordre d'idée que moi-même, souvent, voyait des blouses blanches à tous les coins de rue. Avec la tentation de dégainer au moindre pet. Et que Yack III (3e de la dynastie), distinguait inexorablement, dans le rose pâle d'un bonnet, surmontant un petit manteau bleu-marine, aux côtés d'une jupette à fleurettes vertes, une main qui dépassait, et le taquinait, derrière les barreaux de la grille. Dès que l'assemblage de couleur s'appliquait, plus ou moins, sur le modèle imprimé dans ses souvenirs, il traduisait : "emmerdeurs, harceleurs, envahisseurs, effrontés... à mordre sérieusement, si possible !"

Cela posait de sérieux problèmes !

Dans la vie aussi, parfois, nous-mêmes posons problème. Pour des raisons de neurones, qui ont imprimé des souvenirs dans le cerveau. Pas besoin d'aller à la fac pour savoir !

"Rassurez-moi, Docteur !"... Le test de Rohrschach en trois simples mots ! Chacun y verra l'église à sa porte - la bouteille à moitié pleine - à moitié vide - aux ¾ en train de se remplir d'un bon sang neuf ou de se vider de sa sève vitale. Selon les souvenirs imprimés dans les neurones. Ne jetez jamais la pierre, ami lecteur ! Ne placez pas votre toubib à la S... pardon : votre chien à la SPA, ne rayez pas de votre répertoire votre toubib, et ne placez pas votre patiente dans la case des ch... pardon : des objets perdus !

Finalement, les neurones, ils ont imprimé quoi, comme souvenirs, chez l'individu, au long de sa vie !?

La Présidente-Fondatrice de Cancer-Espoir : Simone SCHLITTER
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EDITO 11/11

"On peut se dire aurevoir plusieurs fois"

Titre du dernier livre de David Servan-Schreiber

En cette période de Toussaint, nous pensons tous à nos morts. Parfois, nous sentons leur présence, toute proche. D'autres fois, nous ne nous consolons pas de n'avoir que des chrysanthèmes à leur offrir, en même temps qu'un baiser, au-delà du miroir. Je déteste les chrysanthèmes. Le symbole me fait mal. Et pourtant je ne voudrais pas que mes morts chéris se sentent frustrés, là où ils sont, de ne pas être « gâtés », au moins autant que tous les autres.

J'ai lu le dernier David Servan-Schreiber avec bonheur. Ce sera le dernier, pour l'éternité, puisque cet homme, en tous points remarquable, n'est plus. Parti, bien trop jeune, pour un monde dit meilleur.

Oui, le cancer tue encore. Rapidos ou à petit feu. De ne le dire qu'une fois l'an, on me le pardonnera, je pense... Tout le reste de l'année, ami lecteur, je m'évertue à vous faire plutôt rire. A NOUS faire rire. David Servan Schreiber l'a dit, texto : « Il existe de nombreuses occasions de rigoler, et je recommande chaudement de les saisir toutes au vol. »

Donc, vous comprenez, pour la Présidente de Cancer-Espoir, rigoler, c'est sacré. Parfois, le rire s'interrompt dans ma gorge. Par exemple à la Toussaint. Ou quand je lis les dernières lignes d'un super-mec, mort bien trop jeune, et qui, le couteau sur la gorge, s'était demandé, les derniers mois de sa vie, si sa méthode « Anticancer » avait bien été la bonne, puisqu'elle ne l'avait fait survivre qu'une vingtaine d'années, une épée toute prête à lui tomber sur la tête à tous moments !

Alors je vais me permettre de lui répondre, de l'autre côté du miroir. Peut-être m'entendra-t-il, et cela lui fera sûrement plaisir ! :

Oui, David Servan-Schreiber, votre méthode était et restera toujours la meilleure ! Et si elle vous a permis de survivre quasi vingt ans, avec cette épée au-dessus de votre tête, c'est donc qu'elle a fait ses preuves ! Oui, il faut bouger. Encore et toujours. Se remuer, entreprendre ! Se fabriquer de l'optimisme s'il vient à manquer. En dernier, vous vous êtes interrogé : Votre vie avait-elle été trop trépidante ? Aviez-vous en quelque sorte « brûlé la mèche par les deux bouts », à avoir ainsi parcouru le monde, multipliant les conférences, tout en surveillant rigoureusement votre hygiène de vie ? Plutôt que de vous assagir, et de rechercher une apaisante sérénité en accordant à votre corps un rythme de vie beaucoup plus lent ?

Mais vous le dites vous-même : cette activité physique, et cet intense besoin de contact social, c'était, pour vous, « la vraie vie ». La seule qui vous épanouissait. Celle qui vous permettait d'oublier que l'épée au-dessus de votre tête vous frôlait de bien près, parfois. Probablement, si vous vous étiez imposé de vivre si contrairement à vos besoins intimes, vous n'auriez pas « tenu » tout ce temps-là...

C'est la première fois aussi que je vois un homme de votre rang, de votre culture et de votre intelligence, parler d'amour de cette façon humble. Confesser « vos travers d'antan ». Avouer que vous étiez, avant vos trente ans, « un détestable macho » ! Avec des rapports obstinés de dominant à dominée.
« Je ne m'autorisais pas à me sentir aimé. Car j'aurais dû, alors, déposer les armes, et accepter de ne plus être maître à bord ».

Combien d'hommes, de tous âges et de tous degrés de culture, sont ainsi d'horribles machos, et point prêts de l'avouer, même sur leur lit de mort ?

Une trop forte proportion. Et c'est dommage. Et combien de femmes sommes-nous à ne pas nous autoriser « à faire confiance »? De peur de perdre un peu de notre prestige? Une trop forte proportion, je pense.

Vous êtes très sévère avec vous-même, en vous contemplant « en arrière ». Et comme on a envie de vous dire : « merci de vous avouer tel que vous l'étiez, en ce temps-là ... Et merci de nous parler d'amour comme vous le faites. Et du grand bonheur, pour un être condamné par la maladie, à disposer de ses proches, près de lui. A caresser son chien. à se laisser emmener promener   par sa bonne bête. A courir encore, envers et contre la maladie. A serrer votre chat entre vos jambes, pour vous sentir moins seul ».

On peut se dire aurevoir des millions de fois. Cela veut dire : « au plaisir de vous revoir ».
« Auf Wiedersehen ». Le plaisir, obstinément, passe par l'oeil. Ce n'est pas « au plaisir de vous lire – de vous sentir – de vous toucher – de vous entendre » . C'est de vous VOIR, d'abord ! Quand je disais à mon époux, aveugle : « Tu vois ? » , voulant dire : « Tu saisis ? » Il répondait toujours : « Non, je ne vois pas. Je ne vois plus ».

Je n'aime pas beaucoup la fin du mois d'octobre. Mais vous allez voir, dans quelques semaines ! St Nicolas, tout de rouge vêtu, va me faire oublier la grisaille d'automne !

La Présidente-Fondatrice de Cancer-Espoir : Simone SCHLITTER
Dernière modification par Bubu le 02 janv. 2012, 12:07, modifié 1 fois.
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EDITO 12/11
      • Sans titre

        Rire, sourire,
        Créer pour oublier
        Qu'il nous faudra mourir
        Créer pour espérer
        Ne pas trop en souffrir
        Créer pour pouvoir dire
        A la vie qu'on la gère
        Créer pour se suffire
        Dominer la misère
        Créer un élixir
        Du soleil en hiver
        Nous aimions tant le rire
        Nous promener le soir
        Et le bon café noir
        Au petit goût amer.
        Nous aimions tant la vie
        Qui nous fit quelques farces
        Elle va, elle vient, cette garce
        Et se moque des avis
        Des experts et des autres
        Et des miens, et des vôtres
        Créer pour lui crier
        Que sa vie, on la gère
        Et rire pour oublier
        Qu'elle n'en a rien à faire.
Depuis le temps que j'essayais de rire et de faire rire, ou, du moins, sourire, profitant en ceci de quelques dispositions héréditaires qui m'avaient été léguées par de vénérables ancêtres, j'en serais presque arrivée à oublier que je me trouvais être la Présidente d'une association de gens MALADES, et parfois si malades qu'ils en arrivaient, carrément, à se casser la pipe. Remarquez, j'aimais oublier ces choses-là ! Le rire, c'est encore ce qu'il y avait de mieux...

Ce qui venait d'arriver à ma collègue, Régine GROUSSARD, qui nous avait quittés très prématurément, prouvait quand même les limites des efforts que nous faisions tous pour oublier qu'au jour J, à l'heure H, sans états d'âmes, pour chacun de nous, le mince fil qui retenait, immobile, l'épée suspendue au-dessus de notre tête, miné par la rouille du temps ou quelqu'autre manigance de la vie, allait se désagréger sans demander la permission.

Alors, peut-être bien qu'aujourd'hui, le rire sonne un peu faux. Le lecteur essayera de me pardonner... Je promets de ne pas recommencer tout de suite !

Et si, dès lors, je vous entretenais plutôt de ma toute nouvelle rubrique ALLO DOCTEUR ? Mon rayon de soleil et ma consolation en ce début d'hiver grisaillant et un peu gelé. Il s'agit d'une sorte de gros bébé dont la venue au monde ne saurait plus tarder à présent - si bien qu'à l'heure où vous allez lire ces lignes, probablement ce sera chose faite : le bébé épanoui vous fera une grosse risette, depuis la page d'accueil d'Intercom, sa pouponnière. Baignant dans le rose-bonbon et le vert-Espoir, et tout prêt à crier de colère si vous omettez de lui rendre visite, en vous extasiant sur son poids respectable et sa fière allure !

Donc, pas d'impairs, svp ! Si vous ne voulez pas vous brouiller avec moi (et j'espère bien que vous m'êtes un peu attaché(es), depuis le temps que vous me lisez, n'est-ce pas...), alors "allez-y faire un tour", comme dirait notre aimable, modeste et dévoué Webmaster... Tout le monde a traduit : JCB ou JC ou Bubu (selon l'humeur).

Un grand merci à lui, qui a dû plusieurs fois, se plaignant à peine, changer la literie, jamais assez belle pour une maman exigeante !

Pourquoi ce ALLO DOCTEUR ? Pour qui ? Pour quoi en faire, et pour quoi dire !? Oh, je n'irai point déflorer le sujet, ami lecteur. Les beaux films ne se racontent pas d'avance Comme dirait JC : "Allez-y donc faire un tour" !

Si bien que pour vous en laisser savourer les lignes à votre aise, je vais, pour une fois, vous quitter un peu plus tôt.

Mais vous ne perdez rien pour attendre : mon prochain thème : "les plaisirs de l'informatique.. .façon de parler..." Et ne vous formalisez pas du petit poème un peu triste du début (les mamans qui accouchent ont souvent le vague à l'âme).

La Présidente-Fondatrice de Cancer-Espoir : Simone SCHLITTER
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EDITO 01/12

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Et pour 2012, ce sera quoi !?

Tout d 'abord, bien sûr, les bons voeux de votre Présidente. Nous souhaiter quoi, au juste, qui puisse rester du domaine du possible - sans friser le miracle - celui-là toujours un peu suspect - sauf à Lourdes ? "Mourir dans notre lit, du sommeil des justes, en faisant de beaux rêves, et le plus tard et dans la meilleure forme possible..." Je crois que ce sera-là la bonne formule... Et bien sûr, entre temps, profiter pleinement d'une année 2012 avec beaucoup de neige pour se rendre aux sports d'hiver, les routes bien dégagées pour éviter l'accident, beaucoup de soleil pour vos vacances dans le sud, beaucoup de pluie pour les terres asséchées. Beaucoup de champagne pour fêter les choses dignement, et peu de flics sur les routes, et des radars en panne, pour réduire les PV.

Et aussi : le Président de la République de nos rêves - (masculin ou féminin, car je ne veux pas passer pour sexiste) - et que tous puissent se mettre d'accord sur le fait qu'il soit le meilleur - celui qui saura tout aplanir, redresser l'économie d'une poigne habile et ferme, faire régner la paix dans les chaumières, relancer la croissance et éponger la dette. Et si possible faire un peu diminuer les prix dans les hypermarchés !

En attendant que mes bons voeux puissent s'accomplir, il nous faut bien admettre que 2011 se termine sur un présage de très bon augure. Rendez-vous compte : DSK vient d'être honoré du titre de "meilleur économiste mondial" en Chine (du moins implicitement), pendant que son épouse, parallèlement, vient d'être reconnue "meilleure personnalité féminine de l'année" par un magazine du Web. Je crois savoir qu'en 2012 ils vont être reconnus comme le couple le plus méritant et le plus uni qui soit, ayant résisté main dans la main et stoïquement aux violents assauts des tempêtes médiatiques que l'on sait.

Un petit coup d'oeil dans Science et Vie, mon mensuel préféré, m'incite à me faire l'écho de quelques bonnes nouvelles, que vous y retrouverez à sa lecture, développées mieux que je ne saurais le faire, sans oublier quelques points d'interrogation, impossibles à occulter, sauf d'être taxés d'angélisme...

Un peu dans le désordre :

Question que se pose Cancer-Espoir : à propos de maladie cardio-vasculaires, les progrès sont spectaculaires, la mortalité a beaucoup baissé. Or elle n'a pas baissé, elle a augmenté, au contraire, à propos du cancer, si l'on y considère les décès tous cancers confondus... Les cancérologues nous disent : ceci est lié à un facteur de vie plus longue - et à un facteur environnemental. Certes, plus on vieillit, plus le cancer s'installe. Et la pollution de notre environnement (donc y compris celle de nos aliments) ne fait aucun doute. Mais l'on pourrait se demander si à propos des maladies cardio-vasculaires ces mêmes facteurs, existants, interviennent moins ? Je ne saurais y répondre. Toujours est-il qu'en cancérologie les recherches se poursuivent activement, de nouveaux médicaments sont testés et font leurs preuves, ainsi que l'amélioration constante des thérapies.

La vitesse de la lumière serait-elle dépassée ? Actuellement un très fort doute existe ! De minutieuses expérimentations au Cern semblent vouloir démontrer que le neutrino dépasserait d'une façon NON négligeable cette vitesse. Le monde scientifique est très perplexe, car aucune erreur de mesure, jusqu'à présent, n'a pu être décelée, et si l'expérience est validée, ce sont les théories d'Einstein qui, elles, ne le seraient plus ! De quoi embarrasser, extrêmement, nos scientifiques !

Autre mystère, d'actualité :

Au Cern, d'importants travaux ont été effectués pour permettre de découvrir l'existence d'une particule-mystère, supposée devoir exister pour permettre de valider certaines importantes théories - ou de les invalider ! Cette particule, dont l'existence ou la non-existence, n'a jamais été prouvée, a été nommée "boson de Higgs" du nom du chercheur qui le premier en a supposé l'existence.

Fin 2011 : malgré les efforts investis, rien de concluant n'en résulte !

Le rapport bénéfice-risque à propos de la campagne de mammographies organisée pour les femmes de 50 à 74 ans : il semble avéré que des cancers radio-induits par ces mammographies puissent se développer, d'autant plus que parallèlement des facteurs génétiques (BRCA 1 et BRCA 2) interviendraient. MAIS selon les chercheurs interrogés, il y a statistiquement plus de bénéfices que de risques encourus.

Enfin, un gros espoir, pour 2012 : un coeur artificiel, susceptible de "tenir" plusieurs années. Bourré d'électronique, son énergie lui serait fournie par une batterie au lithium, d'une relativement longue autonomie, portée à la ceinture. Ses matériaux seraient bien supportés par le corps. Son poids à peine supérieur à celui d'un vrai coeur. Un capteur de pression sanguine ultraprécis, couplé à un microprocesseur, permettrait d'adapter le rythme des pompes aux nécessités de l'instant. Une pompe pour chacun des 2 ventricules, isolée dans un compartiment étanche qui contient aussi de l'huile de silicone pour permettre la poussée du sang dans les artères, ou l'aspiration de celui-ci qui arrive aux oreillettes.

Depuis les années 1970, plusieurs tentatives de fonctionnement d'un coeur artificiel ont été réalisés, avec d'énormes risques par rapport aux bénéfices escomptés : incompatibilités des tissus par rapport aux matériaux utilisés - risques de formation de caillots, d'utilisation prolongée obligatoire d'immunodépresseurs ou suppresseurs, pour empêcher les anticorps de détruire le matériau mais en même temps fragilisation du patient qui perd ses moyens naturels de défense... Enfin trop faible autonomie de la batterie, surpoids trop important du coeur en lui-même et trop grand volume dans le thorax... Tout au début de ce genre d'essais, ce magazine scientifique nous entretenait de piles "à l'uranium"... Qui surchauffaient le sang d'une façon tout à fait incompatible avec la vie.

Actuellement donc, dès l'accord de toutes les autorités compétentes, 6 patients se verraient ainsi implantés. Patients qui, évidemment, n'auraient plus que le choix entre cela, ou la mort à court terme...

Pas mal, non, comme projets ?

J'ignore si, de plus, nos psys ou moralistes (ce qui est bien sûr très différent...) étudient parallèlement des coeurs artificiels pour les gens qui en manquent, un peu trop branchés sur leurs égos.

Dès que j'en saurai plus, je ne manquerai pas de le claironner, ce sera une bien bonne nouvelle également !

En attendant, pour vous documenter, plus amplement, à propos de médecine, n'oubliez pas notre rubrique "ALLO DOCTEUR", où interviennent des "experts" qui vous sont proches : médecins et paramédicaux locaux, pour la plupart.

Donc joyeux réveillon, et à l'an prochain, où je vous confierai - enfin (depuis le temps que je le promets) :
  • "tout sur mes déboires informatiques" !
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EDITO 02/12

Vous avez dit GOU...GUEL... Vous voulez dire Google ? Bizarre, bizarre...

Il était loin le temps où, saisie d'effarement, je m'étais demandé quoi répondre au barbare qui m'avait demandé, à propos des chiffres que je tapais sur la calculette :

"Pourquoi vous écrivez 10,75 à la place de 10,750 !? De quel droit vous supprimez le zéro ?"

Depuis, le Web était passé par là. A présent, c'est moi qui me faisais moquer quand je m'excusais de la lenteur de l'ordi, au téléphone : "Il faut d'abord lui laisser le temps de chauffer !" J'entendais au bout du fil un ricanement joyeux. Qui serait bientôt suivi des soupirs excédés de "Jean-Gilles-mon-gendre", formule en rapport avec une chanson des années 1976 - que Jigé (J-G) bien-aimé avait demandé au disc jockey de passer, lors de son mariage.

Ce n'était pas mieux lorsque fifille m'envoyait "des liens". J'écarquillais les yeux pour voir ces mystérieuses liaisons, et cliquais dans tous les sens de l'espace, jusqu'à ce qu'un heureux hasard fasse apparaître - magiquement - ce qui devait l'être.

C'était pire lorsqu'un interlocuteur bien intentionné me demandait mon avis en me disant : "cliquez simplement sur F5 - ou CTRL plus machin. J'avais beau faire - rien n'apparaissait. Je sais, il convenait d'avoir une certaine patience avec moi. Depuis le jour où, ayant appris à conduire en 2 chevaux, j'avais décidé de m'acheter une 403 (cela se faisait à l'époque) et m'étais payée quelques heures supp auprès d'un moniteur écoeuré de me voir caler à tous les coups en oubliant de débrayer (ça voulait dire quoi au juste !?) - depuis donc, toute honte bue, "je faisais avec", comme on dit...

Lorsqu'il le fallait absolument, je téléphonais à Jigé, résignée : "J'fais quoi maintenant !?". Puis, de clic en clic, il s'avérait que mon écran n'était point le même que le sien. Plus grave : je passais pour malvoyante.
- Bon, alors, dans ta fenêtre, il y a écrit quoi !?
- Ça et ça et encore ça !

Grognements mécontents :
- Regarde bien, il doit y avoir écrit ça et ça et encore ça ! (vagues trémolos excédés dans la voix)
- Je regarde, je vois clair, il y a juste ça et ça ! (exaspération essayant de se réfréner)
- Qu'est-ce que tu veux que j'te dise ! T'as pas le même Windows que moi (C'est quoi, Windows, au juste ?)...
- Tu sais quoi, j'te rappelle demain. Finalement, ça va prendre trop de temps, j'suis un peu fatiguée. Allez, bisous ! (voix blanche)

Avec Gégé, c'était mieux, l'autre fois, quand même. (Lui, c'est le fifils, le grand petit-fils, je veux dire. Enfin, l'un des trois grands. Mon interlocuteur, en l'occurrence.)

D'habitude, j'évite d'interroger Gégé à propos d'informatique.

L'idée ne vous viendrait pas de demander conseil à un prof d'université pour savoir conjuguer le verbe moudre au présent du subjonctif. Ni non plus au passé ! (Restons réalistes, ne ruminons pas le passé, en plus du reste...)

Donc Gégé, planant dans les hautes sphères de l'informatique, et encore moins patient que sa grand-mère, ne serait jamais "l'homme de la situation". Ces super-informaticiens me font régulièrement penser à l'auteur d'un certain livre de mathématiques supérieures, livre que j'avais eu un jour la malencontreuse idée d'acheter, prise d'une impulsion bizarre.

Les formules sautaient joyeusement d'une intégrale à l'autre, les "facilités", et développements superflus étant bien évidemment sous-entendus. Un peu comme si l'auteur avait conclu, à l'instar d'Einstein : "E = mc2. C'est évident, n'est-ce pas !?"

Pourtant, l'autre jour, j'avais eu le courage d'interroger Gégé, à propos d'un sujet entre nous tabou :
- Dis voir, si j'ai composé un texte, avec une belle présentation en couleur, sur l'ordi, enregistré en odt, avec une mise en page Web, c'est compliqué de passer ça sur internet ?
- Pas du tout ! Tu t'fais un blog !
- Oui, mais si, sans blog, j'demande à quelqu'un de l'faire pour moi!?
- Ah là, tu vas t'faire envoyer sur les roses ! (Un blog, ciel, c'est quoi encore...)
- Ah bon ! Mais un "blog", j'sais pas faire ça !
- Oh, pas grave, j't'aiderai... ça dépend de c'que tu veux faire. D'après c'que t'm'dis, en 3 heures, on devrait pouvoir... (L'horreur, lui qui n'a pas l'temps, avec son entreprise et les deux mômes, qu'il emmène à la crèche quand Peggy travaille... Peut-être j'pourrais proposer de payer...)
- Hm... pourquoi pas. Je pourrais payer un informaticien, tu crois ?
- Pas la peine, tu vas t'faire rouler... J't'aiderai
- Qu'est-ce que tu penses de ma présentation ?
- Attends... Ton odt, il passe pas, j'te reçois sur mon téléphone
- Tu veux dire ton Iphone ?
- Oh Mamie, t'en sais des choses !? (mi-taquin, mi-admiratif)
- Ben oui, va !
- Alors, j'vais t'prendre sur mon Mac Intosh. J'travaille que là-d'ssus... ça y est, j'te vois : trop d'couleurs pour un truc médical !
- Et la mise en page de... heuh...? ... regarde le site machin en cliquant sur chouette.
- Nulle ! Trop long, les lignes ! Trop blanc, tout ça ! Et tu sais, à propos d'couleurs, elles vont pas forcément être les mêmes sur l'ordi du voisin. Moi, j'prends comme référence une photo réussie, j'travaille mes couleurs à partir de là. Tu peux filmer, avec ton ordi ?
- Non. Oui. (A partir du PC, oui, mais pas avec "le gros" !)
- Laisses tomber. Un PC, c'est nul. Et pour t'expliquer comment installer ta Webcam sur l'autre, on laisse tomber, tu t'en sortirais pas. Sinon, on aurait pu travailler avec écran partagé.
- T'es gentil, Gégé. On en reparle. En attendant, explique-moi : est-ce que c'est mon navigateur ou mon fournisseur qui font que... mes pièces jointes "râclent" pour se charger. La petite roue bloque, parfois tout s'arrête, et je retrouve tout dans "brouillon"... Quelqu'un m'a dit : "C'est l'fournisseur". J'avais pas encore retéléphoné, parce que chaque fois, ça me prend des heures...
- Moi j'te dis qu'c'est ton navigateur ! Allez, j'vais t'aider à l'changer, et à te mettre sur Firefox.

Dans la soirée, plusieurs fois, je répète, en articulant bien, et en mettant l'accent sur le GUEL : "GOU...GUEL, GOU-GUEL..." Cela s'écrit "Google" et se prononce ainsi que Gégé me l'a patiemment répété en riant : "Mamie, tu m'écorches l'oreille, ne dis pas GOU-GLE, dit GOUGUEL ! Ok, Mamie, n'oublie pas : GOUGUEL !"

OK, Gégé, promis. J'y penserai !

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EDITO 03/12

COLETTE… Une minute de rêve dans le silence

ou

Demain sera un autre jour...


Elle était partie en se recroquevillant sous le soleil glacé des dernières gelées, comme une perce-neige fatiguée du poids de ce gros manteau blanc. J'avais essayé de l'avoir au téléphone, mais personne n'était au bout du fil. J'étais presque contente. Parce que j'avais peur de sa petite voix à présent si contrainte. Qui essayait de cacher la perte de ce qu'elle avait de plus précieux au monde : la joie de vivre ! Oui, j'avais peur que ce soit comme la dernière fois : à la place de la bonne voix, une petite voix me soufflerait, entre les mots : "ça ne va pas, mais pas du tout, mais je vais faire semblant"...

Mais je n'avais plus entendu de voix du tout au bout du fil. Et c'est alors que Maurice m'avait annoncé comme ça, sans chiqué : "Ben, elle est morte cette nuit" !

Voilà, elle nous avait quittés. Jamais un instant, ni en rêve, ni éveillée, je n'imaginais la mort des gens. De ceux que j'aimais. Beaucoup, un peu, ou pas du tout ! C'était une honte, une misère, de les voir s'en aller, les uns après les autres ! Leur disparition perturbait l'équilibre des choses et changeait ma planète en désert aride. Les nouvelles naissances n'équilibraient rien. Il s'agissait de petits être vagissants, au même titre que les petits têtards, dans la mare. Sauf qu'ils étaient joliment emmitouflés, encore plus que les lapereaux, douillettement à l'abri dans le nid, au fond de la cage de maman lapine. Et sauf le visage rayonnant des mamans, qui racontait une histoire par moi oubliée depuis si longtemps.

Alors que les gestes de Colette me parlaient en français. Le ton de sa voix évoquait pour moi toute une vie d'aventure, de peines, de rires, de sensualité plus pleine et intense que si j'avais serré une paire de nichons, tout fort, entre mes deux mains ! Elle ne pouvait plus lever les bras, depuis si longtemps. Mais quand j'allais la voir, toute fière et imprégnée, elle sortait religieusement de son panier à mystère, placé au sol, une pelote de laine bleu-pâle, jaune citron, ou d'un blanc de lis, et, au milieu du cliquetis des aiguilles à tricoter, sa voix, caressante comme du satin, me parlait brassières, burnous, petits bonnets, chaussons, ses doigts chatouillaient la laine, doucement, sa tête se dandinait, joyeuse, de droite et de gauche. On aurait dit qu'elle avait du chocolat dans la bouche, et du miel sur les doigts.

Alors je traduisais : "Vous voyez comme j'ai bien surmonté ! Comme j'ai de la chance ! D'avoir mon bon mari qui prend soin de moi, et plein de belles laines, pour travailler encore ! Et faire quelques heureuses, parmi toutes ces dames, avec bébés en gestation ! Vous voyez que "je sers encore" ! Qui l'eut cru ! Héhé !!"

Alors, voilà, elle était partie ! Et personne ne respecterait la minute de silence requise, car il s'agissait d'une "anonyme", bien davantage que vous, et davantage que moi. Sauf pour la famille proche, bien sûr, et pour quelques amies, et pour les futures mamans, lesquelles, dans leurs histoires, peut-être, parleraient un peu, à leurs petits rejetons, de "la bonne fée, aux jolies boucles brun-dorées, toutes pareilles et brillantes, laquelle fée, toute la journée, tous les jours que Dieu fasse, souriait en tricotant de la belle laine douce, rose-nacrée, blanc de lis, ou citron vert, en caressant ses aiguilles longues, aux reflets de métal, en même temps que, dans ses rêves, les bambins s'agitant, vagissant, suçotant, et s'ébrouant dans ces nids de douceur. Faits maison. Par Colette. Infirme, gracieuse, de bonne humeur, et toujours utile !"

Ouais ! Egoïstement, je n'arrêtais pas d'y penser ! Je ne pourrais plus jamais aller lui raconter "mes feuilletons de l'été", abracadabrantes histoires de prétendants renvoyés et moqués, de personnages suspects du genre Dr Jekyll et Mr Hyde, de mon extrême perplexité à nager ainsi, par la force, en eaux troubles, ni non plus lui demander : "Tu ferais quoi, toi, à ma place ?" Ni non plus l'entendre me répondre, d'un air sentencieux et maternel, l'oeil un peu brillant : "Fais gaffe, Simone !"

Et je ne m'assoirais plus à la grande table de salle à manger, et elle ne dirait plus à Maurice, d'un air gourmand : "Va chercher ce qu'il faut au congel, et mets le café en route !"

Eh bien merde !

Il y avait ainsi plein de petites choses que j'aimais dans la vie. Dans la vie réelle, ou dans mes souvenirs. Dans ceux-là, je faisais le tri, car, ainsi que le disait la chanson : "... Ils dorment, avec les yeux mi-clos, tout au fond du passé...", et j'avais vraiment peur, à force de m'agiter, de me retrouver, comme dans la chanson, ensevelie sous un tas "de feuilles mortes", avec la bouche toute martyrisée d'amertume.

Alors, maligne, je faisais le tri, ne faisant remonter à la surface que les souvenirs connus pour avoir la vertu de me faire sourire d'aise, au lieu de me figer dans la douleur.

Un tas de souvenir... Cela me faisait du bien d'évoquer les doigts de fée de Colette, comme s'ils avaient été de satin, sa voix gourmande, le gâteau sur la table, et moi qui aimait me faire plaindre et dorloter un peu - J'aimais aussi le museau de mon chien Yack, quand il se nichait au creux de ma main, avec insistance, pour me dire : "Tu vois, j'ai le souvenir de ta main nourricière - et même si elle se fait un peu avare de nourriture, ces derniers temps, je l'aime, cette main, comme ça, pour le plaisir de l'aimer !"

Il y avait ainsi un tas de choses que j'aimais pour le plaisir de les aimer. Oh, le plus souvent, ça volait au raz des pâquerettes. Il ne s'agissait point d'équations d'Einstein ou de superbe littérature ! Carrément, des choses bêtes de chez BÊTE, quoi ! Vala, à la place de voilà. Quelques petits mots, ordinaires, un peu gratuits, sur internet, quand je ne m'y attendais pas. "La fifille" à la place de "ma fille". Des conneries, quoi.

Pourquoi j'vous raconte ça, comme ça, si près de la St Valentin, en plus ? Bof... Faut-il vraiment que j'aie l'esprit compliqué pour toujours et éternellement chercher à expliquer le pourquoi du comment en m'appliquant de mettre le B après le A !?

Un inventaire à la Prévert, à la place d'une minute de silence, pour nos disparus... ceux qui sont partis pour toujours, et ceux qui sont toujours partis - ceux qui ne sont plus là, et ceux qui ne sont jamais là - ceux que j'ai aimé terriblement - ou tellement - ou beaucoup - ou un peu - ou encore - ou pas du tout - ou plus du tout - ou à nouveau...

Bof !

Demain sera un autre jour !

Une minute de rêve dans le silence. Pour nos chers disparus. Ceux qui ne sont plus là. Et ceux qui ne seront jamais là.

Demain je vous ferai rire ou sourire, ami lecteur. Mais ce jour, accordez-moi le droit d'un petit rêve doux-amer...

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EDITO 04/12

La "lissitude"

A l'inverse de ce que vous pourriez penser, il ne s'agit nullement de "lassitude". La lissitude est un mot nouveau, qui figurera probablement bientôt dans le petit Robert, et qui vient d'être ce jour inventé pour les besoins de la cause... Il signifie : le côté lisse et uniforme des choses... et des êtres. Du moins de certains êtres, de certaines choses. Il est vrai qu'on s'en lasse ! Autant la zénitude peut être un état reposant, quasi-euphorique, autant la lissitude peut inquiéter, à l'instar d'une immensité blanche, éternelle et sans relief aucun. Rien à quoi raccrocher votre regard, vos désirs, votre rancune, rien sur quoi votre joie de vivre puisse ricocher, et irradier aux alentours. Un petit ton d'assistante sociale pour vous répondre, dans les normes. Oh , enlevons de mon répertoire de critique acerbe cette profession si dévouée. Alors, disons : un petit ton de chère-soeur... Oh, enlevons de mon répertoire de critique acerbe cet état de grâce, dévoué par nature et par fonction. Et de plus en voie de rapide extinction !

Mais je peux vous garantir que la cause principale de la perte de tout intérêt de mon père, pour son épouse, ma mère, fut incontestablement "la lissitude" ! Certes, elle avait son bon côté. Nous, les enfants, revêtions plusieurs fois par jour des tabliers propres, on nous lavait les mains, le bout du nez, on nous recoiffait, et le soir, avant le dodo, on nous déposait un petit baiser sur la joue, à l'instar de tous les autres gestes de bon aloi, inspirés à maman par son sens du devoir.

De même, lorsque mon père lui demandait : "Est-ce que tu m'aimes !?"... Elle répondait à tous les coups : "Mais bien sûr ! Je t'aime bien !"

Je crois que c'est depuis que je déteste les formules finales, en bas des lettres.

Ami lecteur, excusez ces confidences dont le côté très intime est peut-être bien déplacé, mais j'ai la prétention de croire que vous préférez néanmoins cela aux paroles d'un auteur dont la caractéristique première serait la lissitude !

Tout le monde a eu l'occasion de constater, sur le petit écran, les méfaits d'une certaine lissitude : par exemple : le speaker (on va dire Patrick - nom toujours à la mode) à propos d'actualité, interroge, de l'autre côté du continent, en direct, le ou la journaliste en fonction. Il pose la première question à... on va dire "Allison" (nom à la mode). En réponse, vous voyez le visage d'Allison impassible et imperturbable. Tout à coup, Allison se réveille, et répond - gentiment - un tout petit peu à côté de la plaque, non pas tant pour ce qui concerne le contexte général, que pour le feeling, ce léger clin d'oeil inspiré, qui montre à l'interlocuteur que les choses se passent 5 sur 5, et que la longueur d'onde est la bonne.

Plus tard, sûrement, entre les humains encore sur la terre, et ceux ayant émigrés sur Mars, le dialogue sera du même genre : légèrement à côté de la plaque. Tout imprégné de lissitude. Celle-ci probablement induite par le temps requis par les ondes pour se propager dans la galaxie. Tout l'accessoire est secoué en cours de route comme les gouttes d'eau superflues sur le dos du chien. Reste à voir ce qui est accessoire et ce qui ne l'est pas...

Les terriens :

Bonjour, les expatriés ! Comment se portent ces vieilles chaussettes ? Nous ça va, on voudrait savoir aussi dans tout ça comment avancent vos travaux de forage...

Silence

Les expatriés :

Oui, bonjour ! Nous avons déjà creusé 5,5 km sous la croûte. Nous pensons arriver sous peu à de l'eau souterraine...

Silence

Espérons que vous en trouviez assez pour faire tremper les chaussettes sales, héhé ! Et pour boire un coup à notre santé... Vos trépans tiennent-ils le coup ?

Silence

Nous avons dû changer 2 fois de trépan

Silence

Bon ! On voit que vous tenez le coup, c'est bien ! Rappelez-nous votre réserve de trépans... Et dites-nous si le moral ça va, ou dites-nous merde !

Silence

Oui, il nous reste encore tout près de 5 tonnes de trépans, l'un de nos bras articulé est en révision et a été remplacé par du matériel opérationnel - les hommes, en fonction des examens médicaux, sont en bonne santé. Nous reprendrons contact dès conjoncture astrale favorable. A bientôt donc.

Silence

A la base terrienne : "Dites-voir chef, on ne sait pas si on va pouvoir tenir le coup longtemps de cette façon-là ! Vous êtes bien sûr qu'il s'agit de nos potes qui se sont embarqués pour là-bas ?!"

Donc, ami lecteur, ainsi que je vous le disais : la lissitude est universellement crainte et exécrée. Sauf pour ceux devenus Martiens (sur la lancée, je vais essayer d'écrire quelques nouvelles de SF à l'occasion, cela a l'air de me réussir...).

J'avais un ami journaliste. Il n'était pas vraiment journaliste, mais c'était presque pareil. Et ce n'était pas vraiment un ami, non plus. A la fois moins, et à la fois plus. J'adorais le mettre un peu en boîte. Surtout lorsqu'il faisait l'âne pour qu'on lui donne du foin. C'est ce jour-là que j'avais inventé, pour lui, ce mot de "lissitude", lequel représente donc cet état de fait apparemment rassurant et exécrable que je me suis évertuée, en quelques lignes, à vous décrire. Et si vous n'avez toujours pas compris en quoi cela consiste, c'est, ou que vous êtes un enfant, ou ne savez pas bien lire, ou êtes vous-même affligé de cette... anomalie.

Toutes choses supposées fausses, au départ, car sinon, bien évidemment, nous n'auriez pas l'habitude de me lire, chères amies et amis...

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EDITO 05/12

Notre magazine de santé...

Amis lecteurs - chères lectrices,

Ai-je le droit ce jour d'hui, à un certain manque d'inspiration par rapport aux choses particulières, habituellement assaisonnées d'humour et d'un brin de méchanceté joliment ciselée, que j'aime jeter dans l'arène, pour oublier... tout le reste !? A présent que vous me connaissez mieux, vous avez compris que ce droit, illico, je suis en train de me l'octroyer, d'office !

Il m'a été fait parfois le reproche - gentil, certes - d'être volontairement trop peu médicale dans ce genre de... vagabondage... Je choisis donc CE "jour d'hui" pour l'être autant que faire ce peu : réalisant, en ceci, deux coups pour une seule pierre :

Primo : l'économie de me creuser des méninges s'avérant paresseuses, ces derniers temps.

Secundo : réaliser une publicité à peine déguisée pour l'enfant chéri, nouveau magazine de Cancer-Espoir nommé ALLO DOCTEUR. Peut-être sera-t-il rebaptisé MAG DOC - bientôt - pour faire encore plus moderne... Surtout ne pensez pas à une certaine restauration nous venant d'Outre Atlantique. Le mélange serait pour le moins incongru.

A propos, donc, d'Allo Docteur (lequel se porte bien et prend du poids tous les jours davantage), vous pouvez y trouver un panaché élaboré par "les soins des chefs" avec pour seul souci de vous être agréable et de vous servir en même temps de l'utile, gageure pas toujours facile à remplir...

Outre les développements de médecins dévoués et compétents, sur des sujets très variés, vous y trouverez aussi les explications de paramédicaux pas toujours suffisamment mis en avant sur les sites classiques... Infirmiers, infirmières, ostéopathes, orthophonistes, kinés, et tous les autres, lesquels eux aussi, ont bien voulu se prendre le temps de braquer la caméra sur les aspects multiples - intéressants - toujours humains - parfois ignorés du grand public - et ici disséqués sous un jour révélateur !

Vous y trouverez aussi une rubrique, assez rare encore sur les sites actuels, consistant à instaurer un dialogue entre un médecin et un patient. (assez rare voulant dire "assez rare", et non pas "absente"). En fait, sur la toile, on trouve beaucoup de forums de santé, qui se pratiquent entre malades - mais peu de forums médecin-patient. Donc peu de médecins acceptant de répondre à certaines questions. Pour l'instant, deux spécialistes ont relevé le défi. Un merci particulier à ces pionniers !

Entre beaucoup d'autres choses, Tante Yvonne me botte particulièrement. Elle est préposée animatrice de la sous-rubrique "Les jambes" dans la spéciale-rubrique "La tête et les jambes". Cette Tante Yvonne, je me la représente un peu sorcière, avec un fichu sur la tête, et son jupon dépassant de son tablier à fleur, par dessus ses jarretelles.

Est-elle appréciée du corps médical ? Je l'ignore ! Moi, je l'aime bien. A cause de son franc-parler, et de son bon sens. Et de nombreuses années d'expérience de la vie, obligée d'apprendre "sur le tas", avec les moyens du bord, sans faculté de médecine ou d'officine pour courir à son secours. Pour répéter ici un cliché bien connu, répété au Café du Commerce au moins un millier de fois : "C'est dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleures soupes !". Parfois, la soupe est vraiment bonne, même avec un cuisinier non diplômé.

Ci-dessous un petit extrait :
LES P'TITS CONSEILS DE TANTE YVONNE
EXTRAIT DE :
SI VOUS AVEZ MAL AUX PIEDS

"Autres maux de pieds : ils peuvent être d'origine extrêmement variée. Même si, statistiquement, le plus souvent, le mal provient de déformations diverses + cors aux pieds (avec, à l'origine, des chaussures inadaptées, portées systématiquement, ou une mauvaise cambrure liée aux hauts talons, ou l'absence de talon, ceci accentué par l'excès de poids, et éventuellement l'ostéoporose ou la décalcification pendant une grossesse), toute une série d'entorses, ou de fractures, voire de microfractures, négligées, peuvent être à l'origine de graves problèmes, au niveau du pied, en particulier, et de la locomotion, en général.

Quelques exemples parmi de nombreux autres : une femme pourtant jeune, et très mince, est passionnée de patinage et de sauts sur la glace. Insidieusement, il se produit au niveau de l'os du talon une microfracture qui immobilisera cette personne dans un plâtre plus de 6 mois...

Autre exemple : une jeune femme pratique le foot en compétition (cela existe !) : elle se fait de nombreuses entorses, et, comme c'est une "dure à cuire", elle se contente de serrer les dents. Pour finir, elle ne s'aperçoit pas que sa dernière entorse l'empêche, en marchant, de poser le talon au sol... Conséquence : un faux pas, pour éviter une flaque d'eau, la fait chuter, et se déchirer un ligament croisé du genou. Il s'en suit une cascade de conséquences, d'examens, et d'opérations. Au bout d'un an, elle est redevenue opérationnelle, en ce qui concerne sa profession. Mais foot exclu, bien sûr ! Et surveillance - à vie - des parties sensibles...

Dans ce genre de cas, il convient pour commencer d'aller sans tarder consulter un - ou des - spécialistes - médecins du sport - chirurgiens orthopédistes - et de passer les examens utiles.

Si vous remarquez qu'une chevillère vous soulage et vous maintient, sans vous écraser la cheville, portez-là aussi longtemps que vous en sentirez les bienfaits.

Mais je n'ai pas fini de faire le tour : les pieds peuvent vous faire mal, simplement parce qu'ils sont enflés, surtout au niveau des chevilles. C'est fréquemment lié à l'âge et au surpoids, et à la fatigue, le soir venu. Mais pas seulement. Au besoin, demandez à votre médecin qu'il vous recommande un phlébologue, ou angiologue, et au besoin qu'il vous prescrive des examens pour vérifier le fonctionnement de certains organes.

Il peut y avoir aussi un phénomène d'hérédité. Si vous avez du diabète, cela n'arrangera bien sûr pas vos pieds non plus... Il faudra dans ce cas être particulièrement prudent, et demander conseil au médecin pour le soin de vos pieds. Si vous avez une tendance aux ulcérations, avec ou sans diabète, il faudra particulièrement veiller à de bonnes chaussures, au cuir souple. Surveiller votre alimentation, éviter les épices, l'alcool, le tabac. Mettre des bandages de contention si vous les supportez, et êtes sujet(tes) aux oedèmes.

Il vous faudra alterner, dans la journée, fréquemment, les positions debout, assis, voir couché... Souvent jambes surélevées, mais ne pas croire non plus que de ne pas bouger va vous aider, au contraire. Eviter à tous prix le chaud aux pieds (sol chauffant p.ex.).

Si vous faites un métier où vous êtes le plus souvent debout, immobile, c'est très mauvais pour vos pieds. Et pour vos jambes, et vos varices.

Si vous êtes tout le temps assis(es), ce sera très mauvais pour votre dos, vos jambes, et votre circulation générale.

Essayez de marcher un maximum dans la journée. Je dis "marcher", à allure normale. Evitez les piétinements. S'ils ne peuvent être évités, prenez quelques minutes sur votre temps de travail pour effectuer, à répétition, par exemple au moins toutes les demi-heures, des sautillements, sur place, comme si vous effectuiez un petit footing. Si vous vous fixez un objectif (par ex. une centaine de petits sauts), ce sera plus stimulant. Avec des baladeurs, davantage encore, mais attention à vos tympans. Si vous n'aimez pas sautiller, alternez, simplement, le passage sur la pointe, d'un pied à l'autre.

Ne vous bornez pas à cela. Faites des équilibres sur un pied, puis sur l'autre. Levez une jambe, le plus haut possible, par devant, latéralement, par derrière. Pliez la jambe, étirez-la... En tout, deux minutes chaque fois, une dizaine de fois par jour. Votre patron aura plus envie d'en rire que de vous voir tirer sur votre cigarette, devant la porte.

Enfin, si vraiment vous n'avez pas le droit de vous lever de votre siège avant que quelques heures ne se passent pendant lesquelles vous devrez surtout faire bouger vos doigts sur le clavier de l'ordinateur, pendant que vos collègues vous surveilleront du coin de l'oeil, prenez régulièrement deux minutes chrono pour leur faire, symboliquement, un petit pied de nez, en même temps que vous bougerez vos pieds de la façon suivante:

pied droit talon au sol, orteils en l'air, pied gauche, l'inverse, alternez aussi et aussi souvent que possible pendant 30 secondes
pieds droit et gauche à plat au sol, cuisses et genoux écartés (de préférence pantalon et pas minijupe !) :

1er temps : pieds ouverts un max, talons se regardant
2e temps, pieds "fermés" au max, orteils se regardant, talons ouverts
30 sec environ

la 2e minute : levez un genou, puis l'autre, 30 fois. Puis levez les deux genoux et les deux pieds, accolés, ensemble, trente fois
puis retour au clavier. Applaudissements acceptés.

Quelle personne en bonne santé veut accepter le pari que si les conseils préconisés sont tous bien suivis, ses pieds, dont elle s'occupera davantage, arrêteront de lui faire la vie dure !?

Parce que l'homme (et donc la femme), ont oublié, trop souvent, qu'ils étaient fait pour bouger. Et notre corps, pas très content, régulièrement, nous le rappelle !

Ah, j'allais oublier : ne croyez SURTOUT pas que si vous passez vos journées pantoufles aux pieds, cela va vous faire du bien : mieux vaudrait alors, simplement, de grosses chaussettes. Car les pantoufles vous empêchent de faire travailler votre pied au mieux de ses possibilités. Dans la pantoufle, le pied est sans ressort. Et le moment vient toujours trop vite, où, au lieu que ce soient elles qui vous portent, ce seront vos pieds qui vont les traîner au sol pour ne pas les perdre..."


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EDITO 06/12

Cher ami lecteur,

Ce n'est pas juste que le masculin semble ainsi avoir priorité sur le féminin... à l'heure de la grande ouverture sur la mixité ! Bien sûr, je pense aussi "amie lectrice"... et mon regard, ce faisant, se dirige aussi vers une certaine personne, laquelle, à chaque occasion, sait évoquer d'un air imprégné un certain éditorial, d'un certain "sacré p'tit mec", celui de mes écrits du genre "qui ne s'oublie jamais" ! (Il est vrai que je déteste être oubliée).

Si "amie lectrice" n'est pas ajouté, à la suite, dans mon titre, c'est uniquement parce que je crains de trop ressembler à certains Présidents de la République... (Français... Françaises...) Vous saurez donc que, tout comme "la femme" est incluse dans l'espèce "homme", la "lectrice" est incluse pour moi dans l'espèce "lecteur". De même que le boeuf du boucher comprend aussi "la vache", comme chacun sait ! N'y voyez surtout aucune perfide ou déplaisante allusion ! Je tiens trop à vous conserver, intéressé, attentif, et fidèle ! Faire du cheval veut aussi bien dire, d'ailleurs : chevaucher une jument. Par contre, être une brebis ne veut pas dire être un bélier, et personne n'aurait l'idée non plus d'assimiler un coq à une poule.

Ami lecteur : je parle, je parle, c'est pour combler le vide. Au mois de mai, fait ce qu'il te plaît... pourtant il me plaît beaucoup de vous écrire. Et vous lisez TOUT (ou presque tout), m'avez-vous confié l'autre fois ! Le TOUT m'a transporté d'aise, et le PRESQUE plongé dans les affres du doute ! Ainsi va la vie. Le positif n'existe pas sans se créer son propre négatif - et inversement. C'est pour ça que la vie est belle, ami lecteur. Parce qu'elle a de multiples facettes, et que selon l'angle où vous vous placez, vous pourrez tour à tour y voir défiler les mille et une nuits, les mille couleurs de l'arc en ciel, le côté du mur à l'ombre ou "le ciel rouge et noir, sous le chant des guitares".

Tout plutôt que le manque de relief et les immensités plates.

Sur ce, ami lecteur, nous nous approchons à grands pas des vacances d'été, et je me prends par le fond de la culotte pour ne pas démissionner avec fracas de toutes les tâches entreprises, exaltantes, certes, mais parasitées par tant de fouillis dans les armoires, sur mes bureaux, et dans les fichiers de l'ordi que le restant de ma vie ne suffira jamais à y mettre un peu d'ordre. Sans compter que mon manque d'enthousiasme pour ce genre de travail bien organisé n'est pas spécialement un facteur de réussite en l'occurrence !

Aussi vais-je vous laisser, en vous disant : "Au plaisir de vous écrire, à nouveau, en septembre – ou en août – et pourquoi pas en juillet. Si Dieu le veut !"

En attendant, histoire de vous occuper utilement (et j'espère agréablement), jetez donc un regard sur la suite. Ce qui précédait n'étant qu'un préambule largement hors sujet (c'est ça qui est bien !) pour introduire le vrai sujet... Cliquez au bon endroit, et vous vous apercevrez que d'autres que moi, eux aussi, manient la plume, encore que ce ne soit pas tout à fait dans le même registre...

Votre Présidente et amie, Simone
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EDITO 07/12

LE TRAVAIL C'EST LA SANTE !

Oui, Monsieur ou Mme Le Professeur chargé de la correction des dernières épreuves de philo !

"Que vous apporte le travail ?" Je vous l'affirme (le sujet me botte, je le choisis d'emblée, et tant pis si vous estimez que "je stéréotype" !) : le travail apporte la santé. La maxime populaire l'annonce - et elle se trompe rarement...

C'est vrai d'ailleurs pour les acteurs de santé au complet : le travail leur apporte la santé. C'est ben vrai, non !? Ah pardon, je me trompe ! C'est : la santé qui leur apporte le travail ! J'ai confondu effet et cause. Mais j'en reviens au coeur du problème.

Vous avez dit "travail" !? Mot qui rime avec aïe... C'est bien vrai, non, que le terme fait un peu grincer des dents. Comme tout ce qui rime avec "ail"... l'odeur de l'ail... la canaille... la racaille... la pagaille... la marmaille. Dès lors, lier, dans un adage, travail et santé, c'est, on dirait, comme assimiler le stress à la zénitude !

Mais ne vous y trompez pas : le compositeur-des-chausse-trappes-des-épreuves-du-bac-lequel-survit-à-toutes-épreuves a voulu vous piéger !

Aussi - semble-t-il - en toute modestie - aurait-il convenu que vous présentiez ainsi les choses, chers potaches :
  • - le travail considéré par le syndicaliste : le smic doit être revalorisé
    - le travail au niveau de pôle-emploi : du côté recto du guichet - et du côté verso du guichet
    - le travail à la chaîne de fabrication de Peugeot : le point de vue du robot-manipulateur (s'il en a un) ET le point de vue du surveillant contre-maître ET le point de vue du vérificateur ET le point de vue des actionnaires
    - le travail du point de vue du chômeur, c.à.d.de celui qui occupe agréablement son temps à autre chose (convient-il de le blâmer ou plutôt de le féliciter de ses facultés d'adaptation ?)... ET de celui qui pointe régulièrement à pôle-emploi et se morfond entretemps ?
    - le travail du point de vue du dictionnaire... (il serait temps...) : ouais ouais... j'étais dans le vrai... vient du latin (travellium), égale instrument de torture. Le terme est assimilé à un effort. Et ce que n'indique pas le dictionnaire (le mien), mais que tout le monde sait, il est aussi assimilé à une obligation, à quelque chose de forcé.
Donc, forcément, dans la question : "que vous apporte le travail ?", il ne convient pas forcément de se borner à répondre : "il apporte le plaisir aux masos !"

Et gare à celui qui va répondre : "Il me rapporte, à mon échelon, 10 % de plus qu'à l'échelon inférieur ".

Et le ministre qui répondrait "depuis les dernières élections, il me rapporte 30% de moins" risquerait de se faire muter.

Par contre, si vous abordiez la chose d'une façon moins vénale, en parlant par exemple du travail de l'artiste, qui a plaisir à créer, probablement l'examinateur, attendri de la finesse de votre sentiment, prendrait-il le temps de soupirer de soulagement en vous plaçant de l'autre côté de la mauvaise pile.

Si de plus vous abordiez le travail du point de vue d'un célèbre philosophe, de préférence grec, ou allemand, si possible non contemporain, en plaçant opportunément les citations qui s'imposent entre deux phrases personnelles, ce serait du meilleur effet. Et pourquoi pas négligemment introduire aussi le thème de la liberté, qui fit couler tant d'encre et de salive !? : la liberté de travailler, de ne pas travailler, d'aimer travailler, de détester travailler, de travailler en jouant, de jouer en travaillant, de se sentir inutile en travaillant, utile en travaillant, la liberté d'aimer être utile, de s'en foutre d'être utile.

Et la liberté d'estimer que l'on peut s'éduquer en travaillant autant qu'en jouant, et aimer s'éduquer de toutes les façons qui soient, et aimer faire des efforts autant en travaillant qu'en jouant ? Pourquoi pas ?

Hier, j'ai eu l'occasion de demander à l'un de mes ouvriers rétribué (et déclaré tel) pour m'abattre une jungle d'arbres envahissante, s'il voulait être assez gentil pour grimper en-même temps sur le toit, afin de vérifier la position des tuiles. Il s'éxécuta de bonne grâce, et remit en place une quinzaine de tuiles (non mentionnées sur son devis). Il redescendit, bienheureux, et me dit, plein d'un fier défi : "vous voyez comme je vous suis utile !"

Ce tout petit rapport, qui tient en quelques lignes, ne résume-t-il pas, à lui tout seul, ce que le professeur-examinateur avait voulu vous faire dire !?

Et ce qu'un psy serait peut-être tenté de vous suggérer à ce propos : "Pourquoi l'ouvrier n'avait-il pas déterminé : "je vous suis très utile", en abattant ma jungle d'arbres, et pourquoi l'avait-il affirmé, fier, à propos de quelques minutes, passées sur un toit !?" Parce que ce dernier travail n'en était plus un... c'était un service rendu (avec ou sans effort). Dans le cas des arbres, une autre entreprise aurait aussi pu l'accomplir, mais pour "le service rendu", il était devenu... unique !

Certains travaux, rétribués OU non, sont ainsi appréciés comme valorisants, lorsqu'ils sont appréciés des autres. Dès lors ils deviennent épanouissants. Utiles à notre équilibre intérieur.

Quant à ma mère (j'aime assez la citer à propos de la sagesse populaire), elle aimait parfois, apitoyée, dire d'un tel, ou d'un autre : "Il n'a pas de but, dans la vie !"

Le travail, dans sa conception noble, n'est-ce pas, aussi, ce qui doit nous permettre de donner du sens à notre vie ?

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EDITO 08/12

EXCES DE STRESS MAUVAIS POUR LA TENSION !

Il faut ce qu'il faut. Excès de stress très mauvais pour la tension. J'ai décidé ce soir de laisser tomber Internet, mes paperasses sur le bureau, mes tentatives pour repiloter mes imprimantes, ma réponse à la MAIF concernant le litige "grillage" et le choix d'un géomètre rétribué...

Déjà, ce midi, le lavage du carrelage de la cuisine plus hall d'entrée plus bureau plus balayage du garage et de la "petite cour" m'a fait le plus grand bien. Je n'aime pas spécialement tordre des deux mains mes torchons de plancher, mais là c'est comme si j'avais tordu le cou au mauvais sort responsable de mes sourcils froncés, narines dilatées, et respiration oppressée.

Quand ce soir notre webmaster nous a mailé : "Je crois que j'ai compris le truc, je vais essayer ceci et cela, peut-être que ça va marcher, qu'en pensez-vous Jérémy ?"..., j'ai poussé un gros soupir de soulagement, je n'étais pas la seule errant dans les sables mouvants des mystères informatiques. Encore que Jérémy et le Webmaster se situent largement au-delà de mes minables compétences, tout ne coule pas de source pour eux non plus. Voilà qui est (légèrement) réconfortant. J'espère juste et par ailleurs qu'on ne va pas m'abreuver longtemps de termes qui pour moi sont du chinois autant que ceux des Docteurs Diafoirus-père-et-fils qui représentaient du latin pour Molière.

Vendredi 29 juillet, jour mémorable, la foudre tomba sur ma Neufbox et le sort décida ainsi à ma place que je ne disposerais plus d'internet ni du téléphone fixe pour un temps X.

Une décision, toutefois, m'appartenait, à moi toute seule : téléphoner grâce à mon mobile à SFR. Encore fallait-il que le mobile soit en état de marche. Vite, je le mis en charge, et téléphonais en même temps. J'oublie de dire que je suppliais le sort de faire en sorte que le mobile ne se plante pas une énième fois, car ces temps derniers, c'était devenu sa spécialité : écran qui reste allumé, impossibilité de manoeuvre, etc. Quelqu'un d'avisé me dit : "C'est parce qu'il se plante, il faut enlever la batterie et la remettre". L'ennui, c'est que la carcasse ne laissait pas apparaître le moindre interstice pour y glisser l'ongle. La notice d'achat !? Ah, je ne sais pas si vous avez bien classé vos notices d'achat, mais moi, je ne retrouve jamais la bonne quand il le faudrait. Mais j'ai de la ressource ! Je téléphone à Teddy qui dispose d'un boîtier analogue: "Pouvez-vous m'expliquer à distance comment faire pour ouvrir...etc..." Réponse de Teddy : "Je n'arrive pas à ouvrir mon boîtier" ! Bon, h...h... Quelques minutes d'attente angoissantes puis : "Ah, ça y est, c'est fait, voilà, vous allez faire comme ci...et comme ça...!" Ouf, j'ai ouvert le boîtier, j'ai sorti et remis la batterie. J'ai rebranché le mobile pour recharge sur le secteur, et j'ai envoyé un SOS à SFR.

Après moult manip qui consistaient entre autres à tournailler autour du bureau, en tenant le mobile collé à l'oreille, sans décrocher sa liaison d'alimentation quelque peu branlante, à m'accroupir près de la box, à trouver les bons fils qu'il me fallait débrancher et rebrancher tour à tour, d'une main, le téléphone dans l'autre main, et la lampe de poche dans la 3ème main, à me relever, légèrement raide, pour tester l'écran de l'ordi, entre temps, après tout cela, j'entendis SFR annoncer le verdict : Non, le problème était bien dans la neufbox, à aller échanger du côté de Longwy, car à Thionville, stock zéro pour l'instant. A moins de patienter et attendre la livraison du facteur...

Moi, attendre !? Vous voulez rire !

Je revins de Longwy, avec une Neufbox rutilante, et un nouveau mobile à touches juste effleurables.Teddy me dit : "Vous allez crâner avec ça !" Mais je n'ai pas l'habitude de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Crâner, ce serait, peut-être, pour un peu plus tard. Pour l'instant, il fallait d'abord que je trouve la touche pour effacer, afin de faire disparaître "les fautes de frappes" ou plutôt d'effleurement.

En attendant, il fallait tout de même que je teste la box rutilante. Et j'avais comme une appréhension. Un beau voyant tout brillant et vert m'indiquait pourtant que - normalement - cela devrait marcher... Après quelques longues minutes d'angoisse, hourrah, le téléphone fixe répondit présent. Quant à internet, la fonction semblait avoir définitivement rendu l'âme. Nouveau verdict de SFR : "Madame, cela se passe dans votre ordinateur - la Neufbox fonctionne - il faut aller faire restaurer votre ordinateur - il ne réagit pas normalement."

Et c'est vrai, depuis quelque temps, il peinait à mort pour démarrer, trop souvent. Sans compter que la foudre avait peut-être commis quelques dégâts, encore que mes fichiers et dossiers, apparemment tous présents, voulaient bien s'ouvrir et se fermer sur commande.

Verdict de mon gendre : "Fais surtout pas ça, Mamy, après tu seras complètement paumée ! C'est ton câble "éthernet" qui déconne !" Mais le câble avait été testé. Il était fonctionnel.

Qu'auriez-vous fait à ma place ? Restaurer vous-même ? Pourquoi pas, si vous êtes doué. Moi, ne l'étant pas, couru apporter mon malade dans le premier bureau informatique qui voulu bien répondre à mon SOS un vendredi soir.

Et c'est ainsi que deux jours plus tard, je récupérais le malade supposé guéri. Entretemps, j'avais trouvé moyen de pianoter sur internet grâce à la wifi de la Neufbox et de mon petit PC portable. J'étais même parvenue à me brancher sur ma messagerie, toute seule, chose que je n'aurais jamais entreprise de ma propre initiative dans des circonstances plus "normales" !

Le malade paraissait bien portant, avec sa page bureau toute parsemée de belles feuilles vertes, alors que précédemment mes icônes étaient telles des étoiles, suspendues aux replis d'un translucide rideau dévoilant en toile de fond un ciel d'un bleu limpide.

Las, beaucoup d'icônes avaient disparu, perdues dans les replis d'un rideau phagocyté, lui aussi, en même temps que le bleu du ciel, dans le labyrinthe d'un disque dur. J'étais sûre d'une seule chose : je n'essayerai jamais de percer l'intimité de mon disque dur. Mes tâches étaient suffisamment dures sans en rajouter...

Saisie d'un doute affreux, je cherchais mes documents. J'avais bien précisé : "Sauvegardez tout"... Encore un peu et je n'y aurais pas pensé... c'est par hasard, dans la conversation, que...

Le type n'avait pas eu l'air d'estimer que l'opération devait être automatique. Enfin, internet fonctionnait à nouveau, et par le câble, c'était bien plus rapide qu'avec cette sacrée Wifi publique. Néanmoins, lorsque je vis "dossier vide" à la place de mes documents, un froid glacial me saisit. Et lorsque mes belles images créées dans Paint s'avérèrent insaisissables dans le logiciel, ne subsistant à leur place que les échantillons de base fournis au départ, une irrésistible envie de vomir me saisit à la gorge. Je préparais un peu de Carolin dans un seau d'eau tiède, et décidai de laver la cuisine et le hall d'entrée, par ailleurs très sales, afin de me remettre les idées en place. Cela me fit le plus grand bien. Ensuite, je découvris une nouvelle icône, baptisée "Mes documents" sur le bureau, et dedans, un dossier "Mes photos" où je découvris en même temps tous mes travaux de création qui avaient absorbés de longs mois de travail. Tout n'était pas perdu... Certes, quelques logiciels disparus en cours de route. On m'apprit qu'ils avaient été piratés - c'est pour cela qu'ils ne pouvaient plus être reconstitués. En fait j'avais dû me trouver receleur sans trop le savoir...

Quant à ma nouvelle vidéo, je ne la retrouvais pas. Mon gendre, appelé au secours, me fit d'abord un peu de morale : "Mamy, je t'avais avertie !" Ensuite, grâce à lui, je récupérais ma vidéo dans un endroit que je serais incapable de retrouver toute seule. Par précaution, je me fis guider à distance pour la placer sur "le bureau", donc fatalement au bon endroit !

Quant à mes deux imprimantes, je vais essayer de régler le problème de leur pilote à l'occasion, peut-être après le prochain lavage de sol, lorsque que je serai vraiment très zen.

Mais si vous croyez que mes déboires se sont arrêtés-là... le doigt dans l'oeil !

Mon internet par câble fonctionna exactement 3 heures durant. Ensuite, en-même temps que je rebranchais le fil du haut-parleur pour auditionner, enfin, ma fameuse vidéo, internet rendit l'âme. Je débranchais, rebranchais, rien de rien. D'une voix blanche, je retéléphonais à l'informaticien. Il me dit : "Madame, quand on n'y connait rien en informatique, on ne s'y essaye pas !" Je lui répondis : "Monsieur, croyez bien que c'est à mon corps défendant, je déteste formellement ce genre de trucs, et si ce n'était par obligation pour mon assoc... etc etc... Enfin bref, il me proposa, de mauvaise grâce, de venir lui ramener la tour. Ça prendrait à nouveau au moins deux jours. J'étais son otage, et, de mauvaise grâce, je dis OK.

Et c'est là que Teddy eut l'idée de me conseiller : et pourquoi vous ne téléphoneriez pas, d'abord, à SFR ? On ne sait jamais...

Après tout, oui, un coup de fil en plus ou en moins... Ma Neufbox avait l'air en état. SFR me demanda de rebrancher le cable éternet. Je l'avais déjà fait au moins 3 fois. Je le refis une 4ème fois. Je dus le placer dans d'autres fiches. Et parfois de petites diodes s'allumaient. Alors il me fit intervertir le câble, aux extrémités pourtant bien symétriques, et, ô mirâcle, internet réapparu sur l'écran ! Ce n'était qu'une question de mauvais contact.

Le technicien avait accomplit sa meilleure BA de la journée.

Mais si vous croyez que mes déboires s'arrêtèrent là... le doigt dans l'oeil !!

Ce matin, plus de tonalité au téléphone fixe. Plus d'internet par câble, sur l'ordi à tour. Plus d'internet sur la WIFI, sur le petit PC.

Le moment était venu d'expérimenter mon mobile BCBG... Allô, SFR ? Composez votre numéro... etc... aïe, je me trompe... La touche pour effacer...!? Aucune... Rebelote... re-erreur...

Au secours, Teddy, voulez-vous appeler SFR à ma place et leur dire que...

Allô, SFR, aidez-moi ! Retest du fil - re-mauvais contact - Re-diodes qui s'allument ! Merci beaucoup Monsieur ! Ça remarche ! Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi le téléphone fixe et la Wifi ne marchaient pas non plus, et qu'ils remarchent à nouveau... ils ne passent pas par le câble éthernet ! SFR ne comprenait pas non plus. Mais bon ! Tout va bien !

Et depuis, vous me croirez si vous voulez, mais ça a marché, toute la journée. Je vais retester ce soir. Mais laissez-moi encore un petit instant jouir du moment présent, en vous écrivant ces lignes, ami lecteur : ça marche, je ne rêve pas !

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EDITO 09/12

"Buvez, buvez, il en restera toujours quelque chose... !"

C'était ma cousine. Son degré de parenté avec moi était du même ordre que celui de Mme Hamburger avec Mr Saucisse dans la pièce de théâtre "La fée cigarette", pièce dont j'espérais bien que le scénario finisse un jour par acquérir la notoriété qu'un certain côté précurseur lui méritait indéniablement !

Ma cousine - outre son âge avancé - lequel - de nos jours - ne représentait pas exactement une qualité - aimait en plus - distribuer ses conseils avisés à qui voulait - ou ne voulait pas - les entendre. Elle avait réussi - on ne sait trop par quel tour de passe-passe - à en faire publier quelques uns dans la rubrique "la tête et les jambes" du magazine ALLO DOCTEUR, dont beaucoup de lecteurs du présent site qui l'héberge connaissent par ailleurs le sérieux.

Je dis bien "par ailleurs", car il n'est pas prouvé que ma cousine soit toujours très sérieuse. Ni que ses " bons conseils" le soient, à défaut de sa personne ! Son CAP de coiffeuse mixte ne l'ayant pas prédisposée spécialement à les distribuer à la place de ceux effectivement "diplômés pour". Tout au plus, à sa décharge, pourrait-on avancer que son activité de coiffeuse lui avait enseigné, à longueur d 'années, à propos "des jambes lourdes", et sur le tas, ce qui était enseigné, schémas à l'appui, sur les bancs de l'amphi. Et ce n'est pas parce que Tante Yvonne trouvait que "les toubibs" (argot dans sa bouche un tantinet effrontée...) passaient plus de temps à rédiger de longues ordonnances aux mots compliqués - du moins "statistiquement", au lieu de faire plutôt, devant leurs patients, des petites démonstrations de gymnastique pratique - du moins "statistiquement" - comme elle aimait l'affirmer - ce n'est donc pas parce qu'elle trouvait - semblant imprégnée d'un certain bon sens paysan - que le monde était mal fait, pour qu'elle s'octroie, le coeur tranquille, le droit d'essayer de le refaire, remplaçant une ordonnance par un bon conseil, par-ci - et remplaçant le dernier magazine à la mode, (photo de la star aux jambes à la galbure parfaite faisant foi ) - par-là.

Mais elle était têtue, ma cousine !

Ainsi, l'autre jour, se permit-elle de tenir tête à un médecin expérimenté, qui lui donnait, tout à fait gentiment, et amicalement, le bon conseil suivant : "Yvonne, il faut boire davantage - de l'eau du robinet, simplement, pourquoi pas ! Mais il faut le faire SOUVENT. A défaut de le faire beaucoup. Les personnes âgées n'éprouvent plus la sensation de soif. Alors elles se déshydratent..."

Notre sacrée Yvonne contesta pourtant ! Qui aurait eu l'idée de contester !? Il fallait bien que ce soit ELLE qui le fît !

Eh bien, je vous le donne en mille, que croyez-vous qu'elle eut l'idée de rétorquer, pour s'opposer à l'évidence !?

Si dans notre corps, nous n'emmagasinions pas, quotidiennement, d'astronomiques quantités de sel (chlorure de sodium pour les initiés), nous n'aurions pas besoin de le diluer par d'énormes quantité d'aqua fresca (eau fraiche) ! De not' temps, on ne buvait pas "tout le temps" ! Et les animaux, dans la nature, ils ne passent pas leur temps à boire. Leur instinct leur dit : boire le soir ! Ils ne se chargent pas d'un surcroît de poids, pendant leurs déplacements, et économisent leur énergie pour autre chose que le travail des reins, pendant la journée...

Votre "histoire d'eau", c'est un peu pareil que de dire à quelqu'un : "sur vos piqures de moustiques, mettez un peu d'eau vinaigrée", au lieu de lui dire d'abord : "n'allez pas vous promener près de la mare à moustique" !

Et comme, une fois lancée, la tapette ouverte continuait de fonctionner allégrément, ma cousine enfonça vicieusement le clou : "sans ces astronomiques quantités de sel, l'hypertension - statistiquement - serait réduite de plus de la moitié - diminution des effets secondaires des médicaments... économies notoires pour la sécu - économie d'encre et de papier à propos de la longueur des ordonnances …"

Je me permis de l'interrompre énergiquement : Tante Yvonne, tout ça "c'est ben vrai", comme on dit, mais les toubibs, ils le disent ! Regarde un peu la vidéo d'André Clamagirand sur le site - expérience vécue - je te ferais remarquer : il y a même un cardio de Claude Bernard qui en parle bien, de ces excès, en long et en large ! Tu n'inventes rien !!

Tante Yvonne, en colère : Bien sûr que non, que je n'invente rien ! Mais STATISTIQUEMENT, les toubibs devraient dire ce genre de trucs plus souvent et très fort, au lieu de le dire, certes, mais bien trop mollement ! Ainsi que le toubib le dit très bien sur la vidéo, ce n'est pas suffisant que de prôner : "Mangez moins salé !" Il faut aussi dire comment faire pour le réussir, dans la PRATIQUE ! Alors moi, j'vais te l'dire, Simone : Mais tout d'abord ; pourquoi - statistiquement - les toubibs disent - avec obstination et conviction : "Buvez plus", et d'une façon plutôt automatique, et beaucoup moins fréquente : "Mangez moins salé "!? Parce que, ma chère petite Simone, c'est plus facile de conseiller boire davantage que de faire, à la société, un procès pour les quantités de sel ingurgitées ! Plus facile que de dire à la maîtresse de maison : "Faites votre cuisine vous-même au lieu d'acheter vos plats préparés industriellement, dans lesquels vous ne pourrez plus enlever le sel qu'on y a fourré !" Plus facile de dire à une personne âgée, placé dans une EHPAD : "Buvez !" , que de lui expliquer par quel tour de magie elle va pouvoir enlever l'excès de sel qui a été fourré d'office sur le lieu de fabrication, extérieur, dans sa nourriture ! Plus facile de conseiller "Buvez !", que de dire " Cessez de vous goinfrer de pizzas" ! Et si les toubibs, au lieu de rédiger une ordonnance, ils rédigeaient, à la place, une recette de cuisine, où ils expliqueraient : boulettes de viande, achetées toutes prêtes, OK, et plus de sel par ailleurs, pour la journée : ni dans la salade, ni dans les pommes de terre, ni dans les légumes... et plus de pain non plus - ou alors du pain sans sel, car là aussi, on en fourre, du sel, beaucoup trop !", alors là, ce ne serait OK pour personne ! Et les médecins perdraient neuf clients sur dix, illico presto ! Non point que la pertinence du conseil soit très contestée - non pas - mais - Brassens l'avait dit : "les braves gens n'aiment pas queu - l'on suive une autre route qu'eux" ! : le médecin étant fait pour rédiger des ordonnances de "produits chimiques", et les diététiciennes étant faites pour prescrire les régimes alimentaires, et les étiquettes prévues pour être collées sur les catégories !

C'est bien OK, mon cher Watson !?

Alors, ma foi, mieux vaut un petit remède que pas de remède du tout... faute de grive, on mange des merles... et on dit : "Buvez" !

Sans oublier que, une fois l'insuffisance rénale installée (pendant qu'on boit beaucoup, le rein se repose-t-il, au fait !?) il me semble bien qu'alors... cette insuffisance rénale va faire dire aux médecins : "Buvez peu" !!...

J'avoue que Tante Yvonne me laissa, ce jour-là, un peu pantoise !

La Présidente-Fondatrice de Cancer-Espoir : Simone SCHLITTER
Bubu
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EDITO 10/12

"Tout le monde il est beau..."

Parfois j'adorais, vaquant à de peu emballantes occupations, chantonner ces célèbres paroles du film de Jean Yanne, afin de me redonner ardeur et courage. Tout n'était-il pas bien, dans le meilleur des mondes, en effet !?

Les progrès de la science et de la technique n'allaient-ils pas bientôt (ou du moins dans un temps x supposé relativement bref) rendre possibles des greffes de cellules transformées, au niveau du muscle cardiaque, permettant d'augurer meilleure vie à certains malades ? De quelles cellules s'agissait-il !? Je n'avais pas bien retenu s'il s'agissait plutôt de cellules embryonnaires ou de cellules souches, car j'avais bien lu à quelque part qu'entre les unes et les autres existaient une différence - et d'importance, même - mais je ne me souvenais plus exactement de la nature et de l'importance de cette ou de ces différences...

Lors de cette intéressante conférence - sans débats - à laquelle j'assistais l'autre jour - je fus tentée, un bref instant, de poser cette question supplémentaire - et puis une élémentaire prudence m'en empêcha... Et si j'allais nous faire trop nous éloigner du sujet principal ? Et si j'allais lasser l'assistance avec des questions sans importance pour Mr Tout le monde, lequel ne demandait peut-être juste qu'à être conforté dans son espoir d'une vie meilleure en même temps que plus longue, plutôt que rasé par des explications dont la rigueur n'aurait d'égale que son ennui de la subir.

Mon époux, de son vivant, entre beaucoup d'autres vérités, me disait souvent : "tu es une vraie barbare". En ceci je l'approuvais et l'approuve encore totalement. Mais cette conviction, souvent, m'inquiète. J'aime m'améliorer. En ceci, je puis sans mentir prétendre qu'en plusieurs décennies, mon barbarisme, grâce à de constants efforts de ma part, a peu à peu cédé du terrain au profit d'une culture générale croissante, laquelle me permet à présent des conversations sur des thèmes variés... les autres étant prudemment évités, par moi - selon l'endroit où je me trouve - ceci aussi longtemps que certaines lacunes ne seront pas comblées ( j'ai bon espoir...).

Mais j'en reviens à notre intéressante conférence : lorsqu'ensuite fut effleuré, à propos, toujours, de ces fameuses futures greffes, le problème de la transformation de notre ADN, une mouche me piqua, et je me dis : "ma fille, tu vas essayer, un brin, de te cultiver encore davantage"... et là, je me lançai dans l'arène : "pardon, m'sieur, ces techniques ne risquent-elles pas de modifier un brin notre patrimoine génétique, demandai-je, intriguée?"

Et le conférencier avoua d'emblée, et pas contrit le moins du monde, et sans états d'âme particuliers, qu'à ce propos, il se retrouvait - lui - tout autant barbare que moi-même. Ce qui sembla rassurer l'assistance, à défaut de faire cesser mes interrogations intérieures.

Après que la caméra se soit posée un moment - un long moment (trop long ? Non jamais trop long pour être bon) sur les problèmes du sexe à propos desquels votre servante avoue humblement s'avérer une barbare épaisse - et heureuse de l'être - le projecteur se porta sur les ordonnances que les patients adorent, en général - adorent trop - bien trop - voir se multiplier et se prolonger au delà du format de la feuille prévue pour. Sur ce, le sympathique orateur m'adressant à ce propos un regard en disant long - à propos de mes convictions - et des siennes - les siennes rejoignant les miennes - semblait-il - mais de plus les anticipant quelque peu - le sympathique orateur conclut, avec autorité, à ce propos, que tout serait bientôt dans le meilleur des mondes ! Et que l'éducation du patient - pour - et selon les bonnes pratiques allait en s'améliorant jour après jour.

Au volant de ma voiture - très modeste 106 - et pour cette peu avouable raison jamais photographiée avec - à ces côtés, le play-boy adéquat - une main sur la hanche - et un sourire aguichant visible sur son bon profil - au volant de ma 106, donc - j'aime rêver, incorrigible !

Aussi rêvai-je d'une soirée prolongée, non pas au champagne - je déteste, ainsi que tout alcool, en général - mais plutôt devant un bon plat de lentilles, ou de choux au lard (vrai lard, bien gras, direct du cultivateur dans ton assiette, tu vois, avec cochon nourri sans granulés cancérigènes, ni trempage dans nitrites, nitrates, colorants et cie, tu vois), et un médecin à mes côtés, et entre nous une conversation à bâtons rompus - oui, sur quoi, au fait !? Avec un tel, je savais que ce serait fantastique à propos de l'astronomie, des exoplanètes, et de la définition de la vie, et des possibilités de vie... (avec ou sans eau, au fait !?) Mais avec tel ou tel autre ? Allais-je devoir éviter ou au contraire aborder les mystères de l'ADN ? Et les ordonnances, en général, ou en particulier !? Sans parler du sexe, conversation à réserver plutôt vis à vis d'une majorité se dessinant pour notre célèbre DSK, dans certains cas grivois, ou alors vu sous l'angle sérieux de la psychologie du couple, ou alors plutôt sous l'angle du sport - pas forcément sport de combat ?

En fait, j'avais évité tout tracas, en me sauvant, lâchement , au volant de ma 106, avant de possibles états d'âme et choix embarrassants. Arrivée à bon port (à la maison), je me jetai sur un gros bol de soupe aux lentilles au lard (pas fameux, ce lard), agrémenté d'une grosse cuillère de crème, et, affalée devant la télé, je contemplais ensuite MASTER CHEF sans états d'âme.

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ? Trop beau pour être vrai !? J'ignore.

En tous cas, les plats de MASTER CHEF, eux, étaient bien appétissants - et probablement super-bons !

La Présidente-Fondatrice de Cancer-Espoir : Simone SCHLITTER
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