Thionville Santé - Une appli pour sauver des vies : secouristes, lancez-vous !
Frédéric Leybold, président (à gauche), et Maxime Weier, vice-président, de l’Association française des premiers répondants (AFPR). Les fondateurs de l’application occupent un bureau à Thi’Pi, pôle numérique de Thionville. Photo RL /Julio PELAEZ
Un millier de secouristes ont déjà rejoint le réseau mosellan de premiers répondants, prêts à intervenir sur un arrêt cardiaque en Moselle. Ils sont connectés grâce à une application pour smartphone (AFPR). Réponses aux questions que vous vous posez peut-être avant de les rejoindre…
Frédéric était chez le vétérinaire quand son téléphone a sonné. Un message, laissé par l’application de secourisme AFPR , lui indiquait qu’une personne était en arrêt cardiaque à 300 mètres de là. Le secouriste s’est porté volontaire. L’application lui a alors notifié l’adresse et l’itinéraire. Frédéric est arrivé avant les secours. Son massage n’a malheureusement pas permis de ranimer la victime. Mais la rapidité de son intervention et son expérience peuvent offrir une réelle chance de survie.
Frédéric est infirmier, longtemps sapeur-pompier volontaire. Il a créé l’Association française de premiers répondants (AFPR) avec un groupe de collègues thionvillois, secouristes comme lui, à l’initiative de cette application smartphone pour sauver des vies. Tout a démarré en octobre dernier. Aujourd’hui, un millier de secouristes formés sont inscrits sur tout le département. « Le système fonctionne, maintenant, il faut continuer à communiquer, à recruter », résume Frédéric Leybold, président de l’AFPR. Et pour convaincre les gens de s’engager, il faut rassurer, répondre aux questions qui se posent le plus souvent.
Qu’est ce qui se passe si je ne réponds pas ?
« Il n’y a aucune obligation de moyen et d’intervention », martèle le président de l’AFPR. Les adhérents au système signent une charte dans laquelle ils s’engagent à ne pas se mettre en danger (ni eux ni les autres) pour répondre à un appel. « La participation de secouristes volontaires, géolocalisés grâce à leur smartphone, est une plus-value dans la chaîne des secours. Ils n’interviennent à la place de personne », rappelle Frédéric Leybold.
Est-ce que je suis protégé ?
Les premiers répondants sont protégés par le statut de l’association qui chapeaute leur action. « Ils ne peuvent pas être attaqués. Ils sont protégés par une responsabilité civile, une assistante juridique, une assurance de dommages corporels », égrène Maxime Weier, vice-président.
Est-ce qu’on peut me pister avec la géolocalisation ?
La confidentialité est assurée, promet l’association. En plus des lois existantes, « chaque donnée de géolocalisation écrase l’autre », précise le président de l’AFPR. Autrement dit, aucun historique ne peut être exploité. L’appli ne dit pas où vous étiez tel jour, à telle heure…
Comment l’entourage d’une victime me perçoit lorsque je débarque au domicile ?
« Les gens chez qui nous intervenons sont dans une situation dramatique. L’urgence gomme les appréhensions », témoigne Frédéric Leybold. « Il faut dire que ce sont les pompiers qui nous envoient. » Le fonctionnement de l’application AFPR est corrélé au logiciel d’intervention des sapeurs-pompiers (et bientôt du Samu). Les notifications se déclenchent dès que les secours sont appelés pour un arrêt cardiaque. « Ce qui fait notre différence avec d’autres applications de secours, c’est que les compétences de nos adhérents sont garanties et régulièrement révisées. »
Infos sur http://www.afprappli.com
L’association AFPR rencontre les commerçants mercredi
Photo RL /Pierre HECKLER
L’Association française de premiers répondants (AFPR) entend communiquer, recruter et étoffer son réseau de secouristes pour optimiser les chances de sauver les victimes d’arrêt cardiaque. Dans cet objectif, elle proposera des ateliers au Beffroi, à Thionville, mercredi 19 juin, de 10 h à 19 h. Des secouristes expérimentés assureront des initiations ou des rappels au massage cardiaque avec des mannequins.
Des représentants de l’association iront également à la rencontre de la population et de commerçants au centre-ville, afin de les sensibiliser à la cause. La mascotte de l’association attirera forcément les regards… Il s’agit d’un guépard, en écho à la vitesse d’intervention des premiers répondants, dès qu’une alerte est passée.
F.T.