Journée Mondiale du Diabète 2010
Publié : 08 nov. 2010, 15:41
Le Républicain Lorrain du 01/11/2010
Comment bien vivre son diabète ? - Par Stéphanie PICHARD

Comment bien vivre son diabète ? - Par Stéphanie PICHARD

Marlène Escalier, présidente de Dianolor : « Il est toujours bon de rappeler les messages de prévention. » Photo RL
Avec un jour d’avance sur le reste du pays, l’association Dianolor propose deux conférences à Thionville dans le cadre de la Journée du diabète. L’occasion de rappeler une fois de plus que cette maladie n’est pas taboue.
C’est difficile de trouver chaque année un nouveau thème. Mais pour bien faire passer un message, il faut le répéter, encore et encore. Ce ne sera jamais inutile. » Marlène Escalier, présidente de l’association des diabétiques du Nord Lorraine (Dianolor), a planché sur le programme de la journée mondiale du diabète. Le 13 novembre, deux conférences seront proposées à Thionville, à la maison de quartier, rue Dupont-des-Loges.
La première, intitulée "Comment je vis mon diabète de type 1" s’appuie sur les premiers résultats d’une enquête menée par Sophie Recchia, psychologue de la santé pour les universités de Metz et du Luxembourg. Via un site internet (www.mondiab.com), près de 400 diabétiques de type 1 (insulino-dépendant) ont complété à deux reprises un questionnaire sur leur façon de gérer leur pathologie. Cette étude indique que le diabète de type 1 entraîne un questionnement sur le sens et les buts de la vie. Malgré les contraintes imposées par le traitement, de nombreux patients parviennent à s’ajuster au diabète, surtout lorsque la maladie est bien acceptée par eux-mêmes et par leur entourage ; les patients qui prennent en main leurs soins quotidiens ont confiance en eux et la gestion du diabète peut encore être améliorée lorsque l’équipe médicale s’intéresse à la vision que le patient a de sa maladie et à ses progrès.
Attentif et réactif
« Le diabète est une pathologie très particulière où le malade est contraint à être son propre médecin, explique Marlène Escalier. Nous leur apprenons à détecter toute évolution de leur état, ensuite, à eux d’être attentifs et réactifs. »
D’où l’importance de la seconde conférence sur le thème " La prévention c’est le pied". « Les risques d’amputation existe encore et sont souvent ce que les malades redoutent le plus. Dès qu’un diabète est diagnostiqué, nous les convions à des séances d’éducation pour leur apprendre à détecter toute anomalie et à la signaler pour une prise en charge immédiate. Nous insistons également sur une offre méconnue : le remboursement de séances de pédicure en fonction du grade de risque. Les patients utilisent peu ce droit alors que le gain en confort est indéniable. C’est notre rôle, en tant qu’association, de les informer de tout ce dont ils peuvent bénéficier. »
Un rôle que Dianolor prend très au sérieux puisqu’en dehors de cette Journée mondiale du diabète, l’association tient des stands d’information et des réunions tout au long de l’année dans des établissements hospitaliers ou lors d’événements liés au monde médical.
S.Pi.
Le 13 novembre, à partir de 14h, à la maison de quartier, rue Dupont-des-Loges à Thionville. Entrée libre.