Prévention des insuffisances coronariennes
Publié : 19 nov. 2010, 16:30
Le Républicain Lorrain du 18/11/2010 - Par S-G SEBAOUI - Photo Julio PELAEZ
Conférence sur les insuffisances coronariennes - « J’ai dû apprendre, après, à vivre avec la maladie »
Conférence sur les insuffisances coronariennes - « J’ai dû apprendre, après, à vivre avec la maladie »

André Clamagirand, réalisateur et auteur du film "C’était un jour d’avril". Photo Julio PELAEZ
Hygiène de vie, suivi thérapeutique… Après le pépin coronarien et l’opération, il y a une vie. André Clamagirand est passé par là. Avec La famille lorraine de Guentrange, le réalisateur anime vendredi une conférence sur le thème.
Il a bougé des montagnes. Apparaît comme une sorte de précurseur en la matière, soit la réalisation d’un film quasi pédagogique sur une maladie sérieuse comme l’insuffisance coronarienne. Un film ou plutôt son film. Qui parle de lui, de ce gros pépin de santé qui l’a fait basculer dans le monde des malades. Mais l’Hettangeois André Clamagirand s’est relevé, s’est mis à l’écriture, puis à la réalisation du fameux " C’était un jour d’avril".
Il a désormais le profil idéal pour mener campagne et parler sensibilisation et prévention. ce qu’il fera ce vendredi soir, à Thionville, aux côtés de La famille Lorraine de Guentrange.
La maladie, puis la réalisation du film et aujourd’hui, la passion…
André CLAMAGIRAND : « J’ai toujours tout fait avec passion et aujourd’hui c’est encore plus important que par le passé. Mon activité touche directement à la vie et ce qu’il est urgent de faire pour la préserver. Ce genre de conférences est indispensable pour sensibiliser, le public d’abord et aussi ceux qui sont passés par là. »
Vous-même, quand avez vous pris conscience de la gravité de votre état ?
« Lorsqu’un médecin vous annonce que vous avez neuf points de bouchés sur les trois artères coronaires, que votre cœur est endommagé à 75 %, qu’à 60 ans il a l’aspect de celui d’un vieux, alors vous comprenez que c’est très grave.
Pourtant il y a eu des signes, mon corps m’a envoyé des messages que je n’ai pas su lire ou écouter.
Je me rappelle m’être promené dans un parc, avoir été essoufflé et m’être dit que c’était rien que ça allait passer. A tord.
Ce qui m’est arrivé se répète, du fait de ces fameux facteurs à risque auxquels nous sommes tous exposés. Stress, cholestérol, tabac, alcool, hérédité… On parle ici d’hygiène de vie. »
La vôtre est aujourd’hui monacale ?
« Absolument pas, j’ai repris de bons réflexes. A table surtout, et puis j’ai proscrit la sédentarité, je m’oblige à vingt minutes de sport chaque jour.
Et vous savez, je suis un enfant du Sud, alors il m’arrive encore de me faire quelques plaisirs quand je descends à Cahors !
Votre film sera projeté vendredi soir…
« Oui et il sera suivi d’un débat avec le public. Je serai bien entouré pour parler de la maladie. Seront là le Dr Houppe, cardiologue à Thionville, ainsi que des diététiciens pour évoquer le suivi thérapeutique, le stress aussi lié à la cardiologie ».
S.-G.Sebaoui.
Conférence ce vendredi 19 novembre, à 20 h, dans la salle multifonctionnelle du Val Marie, rue le Kem à Thionville.
Entrée libre.