A Thionville, unies contre la maladie
Elles ont ou ont eu un cancer du sein. Grâce aux Dames de cœur, elles ont su faire face à la maladie, se mettre au sport et se lancer de nouveaux défis. Une victoire qu’elles partagent avec le sourire. Photo Pierre HECKLER
Christiane, Mireille, Cathy, Christine, Nathalie et Annick ont en commun d’avoir eu un cancer du sein. En traitement pour certaines, en rémission pour d’autres, les Dames de cœur les ont aidées à surmonter la maladie.
Ce samedi, Christiane, Mireille, Cathy, Christine, Annick et sept amies participeront au semi-marathon ING au Luxembourg en partenariat avec l’association Think pink Lux. Un défi personnel pour chacune. Un challenge.
Car toutes ont en commun d’avoir eu un cancer du sein. Certaines sont en rémission, d’autres encore en pleine chimio mais elles ne s’interdisent pas de vivre et d’aller de l’avant. « On a découvert Les Dames de cœur il y a moins d’un an. Grâce à l’association thionvilloise, on s’est mise à la marche afghane et nordique. Ce semi, on a décidé de le faire en marchant à notre rythme. Notre objectif ? Arriver au bout. » Un pied de nez à la maladie. « On veut montrer que c’est possible. On se booste mutuellement. »
Pourtant pour Annick, dans l’association depuis 2013, les débuts sportifs ont été difficiles. « J’étais très fatiguée, mais être entourée m’a aidée à garder le moral et à me surpasser. » Toutes sont unanimes : « Etre écoutées et comprises permet de relever la tête et surtout de positiver ». Elles ont la chance de pouvoir s’appuyer sur un mari et des enfants, « mais ce n’est pas pareil. Au départ, lorsqu’on apprend qu’on est malade, on se culpabilise et on ne veut pas faire de peine aux autres. Entre nous, on connaît la souffrance des autres, on se donne des astuces, on partage beaucoup de choses ».
Elles gardent le sourire malgré la souffrance de leur combat « qui dure plus de deux ans ». « Un lien invisible nous unit , estime Christiane. On est des compagnes d’infortune. » Des compagnes, des alliées mais aussi, et surtout, des amies. « On s’inquiète lorsqu’on ne voit pas l’une de nous , renchérit Annick. On est très solidaire . »
Le mardi comme le dimanche, elles s’entraînent. Elles marchent par tous les temps. « On ne pensait même pas être capables d’en faire autant. C’est prouvé, le sport, et en particulier la marche, réduit de 30 à 40 % les risques de récidive. » Une sacrée motivation.
Sur tous les fronts
Dimanche, elles ont participé à la première Florangeoise. Le 14 juin, elles seront évidemment de la partie à l’occasion de la 3e Thionvilloise en tant que bénévoles. « Les marches afghane et nordique ainsi que les groupes de paroles ont vu le jour grâce aux Dames de cœur et à la Thionvilloise. On doit énormément à l’association , avoue Cathy. Cette action permet d’aider la recherche mais aussi de financer des soins de confort pour les malades. Il y a de l’humanité dans cet événement mais aussi du festif ». Sans oublier beaucoup d’optimisme.
Sabrina FROHNHOFER