Collecte de sang : urgence
Publié : 17 nov. 2015, 16:01
Le Républicain Lorrain du 28/10/2015 - Par A.R.P. - Photo : Marc WIRTZ
Collecte de sang : alerte rouge
Collecte de sang : alerte rouge
« Depuis la rentrée scolaire nous sommes en déroute. Certains établissements scolaires n’ont pas donné suite, ce qui occasionne un manque de 250 poches de sang », confie Alain Maillard, à la tête des donneurs de sang en Moselle. Photo Marc WIRTZAlain Maillard, président des donneurs de sang de Moselle, est inquiet. Les stocks de sang sont trop bas. Il appelle à la mobilisation.
Alain Maillard, président de l’Union départementale des donneurs de sang en Moselle, avoue sa grande inquiétude. « Il manque des poches de sang. »
Pourtant la période automnale devrait être plutôt sereine. « La semaine dernière, sur le secteur de Metz, nous avons prélevé 560 poches contre 890 attendues dans le prévisionnel de l’établissement français du sang. » Dans les rangs des bénévoles, c’est l’incompréhension.
Pour dix jours seulement
« En ce moment nous en sommes à 10,8 jours de stock, reprend le président, c’est trop peu. Pour être tranquille, il faut disposer d’un stock de quinze jours. D’autant qu’il faut savoir qu’une poche de sang tient 42 jours pas plus ».
En cherchant bien, Alain Maillard analyse la démobilisation par la défection de quelques établissements scolaires, en raison d’examens, et de différents virus qui traînent.
« C’est certain que si vous avez une petite voix éraillée ou une petite toux, on ne vous prendra pas. » En matière de prévention, les mesures sont drastiques. « Une personne transfusée, même à la naissance, ne pourra toujours pas donner son sang, même à l’âge adulte. »
Alain Maillard, comme à son habitude relance les cinquante associations de bénévoles de Moselle.
« Les sept gros établissements hospitaliers de Moselle attendent, et si en plus il y a une catastrophe, on est beaucoup trop juste, renchérit-il. Pour le groupe universel (O-), nous en sommes à neuf jours de stock, c’est vraiment trop bas ». Il appelle à la mobilisation. Ses troupes vont une nouvelle fois parcourir villes et campagnes pour prêcher la bonne parole.
« Il n’y a pas de temps à perdre. On voudrait profiter des vacances, pour que tout le monde se mobilise. »
A.R.P.