Journée mondiale du diabète 2023

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Le Républicain Lorrain du 06/06/2023 - Photo d’archives RL/Pierre HECKLER

Moselle-Nord - Diabète de type 2 : une progression constante

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En France, 700 000 personnes seraient porteuses de diabète sans le savoir. Des contrôles de glycémie sont recommandés. Photo RL/Pierre HECKLER

L’AFD 57 Association des diabétiques de Nord Lorraine mène deux actions de prévention cette semaine, à Hayange et Thionville. Parce que le diabète de type 2 gagne du terrain sur notre territoire, chez les moins de 20 ans et les plus de 80 ans.

Aujourd’hui en France, on estime que plus de 4 millions de personnes sont atteintes de diabète et que 700 000 personnes seraient porteuses de diabète sans le savoir. Avec une prévalence nationale de 6,13 %, la progression du diabète ne cesse d’augmenter sur notre territoire, particulièrement chez les hommes, les jeunes de moins de 20 ans et les personnes âgées de plus de 80 ans. En Grand-Est, le nombre de patients atteints d’un diabète est de 377 490, soit un taux de prévalence de 7,23 % supérieur à la moyenne nationale. En Moselle, ce n’est pas mieux. Ils sont 72 060, soit un taux de prévalence de 7,95 %. La Fédération française des diabétiques et l’AFD 57 Association des diabétiques de Nord Lorraine s’engagent pleinement dans la lutte contre cette maladie.

Pas assez d’activité physique

À l’occasion de la 12e édition de la Semaine nationale de prévention, elles vont mener des actions d’information auprès du grand public pour prévenir des risques d’un excès de sédentarité. Car la thématique de cette année est l’activité physique ! Pourquoi ? Parce que d’après une étude de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail), plus d’un tiers des adultes cumulent un niveau de sédentarité trop élevé et une activité physique insuffisante. Or, aujourd’hui, on estime que l’activité physique régulière permettrait de réduire de 30 à 50 % la survenue d’un diabète de type 2.
En Moselle-Nord, retrouvez l’AFD 57 Association des diabétiques de Nord Lorraine lors de deux temps forts. Ce mercredi 7 juin, de 10h à 18h, elle tiendra un stand d’information à Auchan-Hayange, 27, rue Jean-Jaurès. Puis vendredi, elle sera à Auchan-Thionville, place Marie-Louise, de 10h à 18h.

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Le Républicain Lorrain du 07/06/2023 - Par Thierry FEDRIGO - Photo ER /Th.F.

Lorraine - Journée du diabète à Nancy : ces nouveaux médicaments aux pouvoirs stupéfiants

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Le Pr Bruno Guerci, chef du service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition du CHRU de Nancy, et Danielle Durain, vice-présidente de la délégation 54 de l’Association des diabétiques de Lorraine (AFD). Photo ER /Th.F.

La délégation 54 de l’Association des diabétiques de Lorraine (AFD) revient ce samedi à Nancy avec des conférences et du dépistage. Sa journée annuelle du diabète sera aussi l’occasion de présenter les dernières avancées dans le traitement de cette maladie qui touche quatre millions de Français.

Présidée par Bernard Romary et mue par Danielle Durain, infirmière spécialisée en diabétologie, la délégation 54 de l’Association des diabétiques de Lorraine (AFD) revient ce samedi au Palais des congrès de Nancy avec des conférences, une somme de conseils et des séances de dépistage. Sa journée annuelle du diabète sera aussi l’occasion de présenter les dernières avancées médicales dans le traitement de cette maladie qui touche plus quatre millions de Français et ne cesse de gagner du terrain dans toutes les strates de la population.

Thème de ces rencontres du 10 juin : « Insouciance et révolution thérapeutique grâce à l’innovation en diabétologie. » C’est peu dire. Deux progrès majeurs seront mis en exergue par le Pr Bruno Guerci, chef du service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition du CHRU de Nancy. Le premier bouleverse depuis deux ans l’existence des diabétiques de type I et II.

Embarquant une intelligence artificielle redoutable, la « boucle fermée hybride » (ou pancréas artificiel) est passée au stade industriel. Cette technologie, comme son nom l’indique, fonctionne en boucle. Avec elle, désormais, les diabétiques sont libérés des fastidieuses et contraignantes mesures de glycémie. Le système collé à la peau calcule le taux de glucose dans le sang en temps réel, évalue les besoins du patient et délivre automatiquement des doses d’insuline.

Autre révolution, l’arrivée d’ici un an d’un médicament aux pouvoirs stupéfiants. Nom commercial : Mounjaro. Cette solution injectable contient le tirzépatide, une molécule très efficace dans le traitement du diabète de type 2. Mis au point par le laboratoire Eli Lilly, Mounjaro a déjà été approuvé par Food and Drug Administration (FDA) américaine et devrait débarquer sur le marché français au plus tard en 2024. Bruno Guerci, qui l’étudie, est lui-même étonné par ses capacités : « C’est un médicament qui a un double mécanisme d’action, un double agoniste des récepteurs du GLP-1 et du GIP. Il vient compléter la gamme des GLP-1 que les patients utilisent depuis 2005. Mais, le Mounjaro les dépasse tous en puissance d’efficacité. Il fait perdre entre deux et trois points d’hémoglobine glyquée (HbA1c), ce qui est phénoménal, et de 10 à 15 kg en six mois, un an. Il est capable de faire fondre littéralement le tissu adipeux. » Description et prescriptions à partir de 16 h, ce samedi 10 juin.

Le programme

Samedi 10 juin, Centre des congrès de Nancy. 9 h 30-12 h : Ateliers et stands, dépistage du diabète, diététique équivalences glucidiques et les diverses applications, boucle fermée et applications, matériels glycémies et applications, éducateurs sportifs APA, Prescrimove (Activité physique adaptée et applications), laboratoires, associations…

Conférences : 14 h 30-15 h 15, Pr Bruno Guerci : « L’insouciance retrouvée grâce à l’innovation en diabétologie pour le diabète de type 1 » (boucle fermée hybride & nouvelles technologies) ; 15 h 15-15 h 45 : Dr Stéphanie Jellimann : « La boucle fermée chez l’enfant » ; 16 h- 16 h 30, Pr Bruno Guerci : « Des révolutions pour la prise en charge de l’excès de poids et du diabète de type 2 » ; 16 h 30-17 h, table ronde avec témoignages de patients.

Par Thierry FEDRIGO

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Le Républicain Lorrain du 10/06/2023 - Par Thierry FEDRIGO - Photo ER/DR

Santé - Journée du diabète : la révolution du pancréas artificiel

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Chercheur, le Pr Bruno Guerci, dirige le service d’Endocrinologie, diabétologie et nutrition du CHRU de Nancy. Photo ER/DR

La délégation 54 de l’Association des diabétiques de Lorraine (AFD) organisait ce samedi à Nancy sa journée du diabète. Le Pr Bruno Guerci, chef du service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition du CHRU de Nancy, y a présenté la « boucle fermée ». Une révolution.

Vous avez vous-même œuvré à la mise au point de la première « boucle fermée hybride » française (Diabeloop) remboursée depuis septembre 2021 et, pourtant, les dernières technologies arrivant sur le marché pour traiter le diabète semblent vous bluffer. Pour quelle raison ?

On est dans l’aboutissement de vingt ans de recherches médicales sur le diabète. On a eu des outils plus ou moins performants. Mais pour avoir des systèmes parfaitement fiables, il nous a fallu vingt ans. Là, on est arrivé à des puissances de calcul phénoménales. Avec l’intégration d’intelligence artificielle de plus en plus élaborée, on atteint des niveaux de performance jamais vus jusque-là. Aujourd’hui, si on mettait dix diabétologues autour du patient 24/24 h, on ne ferait pas aussi bien que les machines. »

C’est ce qu’on appelle le « pancréas artificiel » ?

« Oui, on est arrivé à quelque chose qui faisait un peu partie du rêve et qui est devenu une réalité. Aujourd’hui, on a deux appareils remboursés en France (celui du groupe américain Medtronic et celui de Diabeloop), un troisième va arriver et, pour fin 2024, on en aura cinq. Ensuite, on a des pompes à insuline et des pancréas artificiels implantables déjà présents aux États-Unis, pas encore en France. On est vraiment dans une phase d’accélération technologique. »

Comment fonctionne ce dispositif médical ?

« La boucle fermée hybride permet aux patients diabétiques sous insuline, principalement de type 1, de bénéficier d’un système qui couple un capteur biochimique posé sur la peau, qui mesure le taux de glucose en permanence, un système de pompe qui diffuse de l’insuline en permanence et de l’intelligence artificielle. La pompe va ainsi délivrer de l’insuline en fonction de ce que lui dit le capteur via l’IA. On n’a plus de prise de glycémie au bout du doigt. Et cela permet quasiment au patient de ne plus penser à régler ses doses d’insuline dans la journée, excepté lorsqu’il mange et lorsqu’il pratique une activité physique. En fait, dans ces deux cas, il faut l’annoncer à l’intelligence artificielle. Cette technologie va s’imposer très vite chez les tout-petits, de 0 à 4 ans, touchés par le diabète de type 1. »

Le pancréas artificiel, ou "boucle fermée hybride", est couramment composé d’un capteur de glucose, d’une pompe à insuline et d’un boîtier de commande. Le tout fonctionnant en boucle, sans intervention du patient. Photo ER /DR

La boucle fermée a levé toutes les contraintes pour les diabétiques sous insuline ?

« La mesure de glycémie a toujours été considérée par les patients comme l’obligation la plus contraignante. On demandait une mesure entre quatre et six fois par jour. Or, aujourd’hui, le capteur réalise 288 valeurs par jour. En fonction des capteurs, on a une mesure toutes les cinq à dix minutes. Le patient connaît constamment son taux de sucre. »

En dehors du confort que le pancréas artificiel procure, quel est le bénéfice pour la santé des diabétiques ?

« On change un dogme inscrit depuis qu’on traite les patients par de l’insuline. Depuis 1922, quand on essaye d’équilibrer le diabète, on augmente le risque de faire des hypoglycémies. Là, avec l’intelligence artificielle, on réduit le temps passé en hyperglycémie et hypoglycémie pour augmenter le temps passé en normoglycémie. On reste au milieu de la route. Pour évaluer l’évolution d’un patient, on se réfère au temps qu’il passe entre 0,70 g/l et 1,80 g/l de sucre dans le sang. On est très content quand il passe 70 % de sa journée dans cette fourchette. Avec le pancréas artificiel, on a des patients qui sont à 90-95 %. Or, on sait que l’équilibre glycémique est bon dans la durée et permet de développer moins de complications sévères. »

Par Thierry FEDRIGO

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Le Républicain Lorrain du 12/07/2023 - En partenariat avec Destination Santé - Photo Adobe Stock

Santé - Diabète : plus d'un milliard de patients d'ici 2050 ?

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Le diabète est une maladie chronique caractérisée par une glycémie élevée qui peut entraîner « de graves dommages au cœur, aux vaisseaux sanguins, aux yeux, aux reins et aux nerfs », selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Photo Adobe Stock

Le nombre de personnes vivant avec le diabète dans le monde devrait doubler d'ici 2050, selon des estimations dans The Lancet. Les spécialistes prévoient que plus de 1,3 milliard de personnes pourraient souffrir de la maladie dans 30 ans, contre 529 millions en 2021.

Le diabète est une maladie chronique caractérisée par une glycémie élevée qui peut entraîner « de graves dommages au cœur, aux vaisseaux sanguins, aux yeux, aux reins et aux nerfs », selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le problème est que le nombre de diabétiques ne cesse d’augmenter dans le monde. Ainsi étaient-ils 108 millions en 1980 avant de passer à 422 millions en 2014, puis à 529 millions en 2021. Et selon des estimations de chercheurs de la University of Washington School of Medicine, leur nombre sera de 1,3 milliard en 2050 !

Actuellement, la prévalence du diabète est de 6,1 % de la population mondiale. Même si tous les pays devraient être impactés, ce sont les populations les plus précaires qui risquent de payer le plus cher tribut.

Ainsi les taux de prévalence devraient atteindre 16,8 % en Afrique du Nord et au Moyen-Orient et 11,3 % en Amérique latine et dans les Caraïbes d'ici 2050, contre environ 9,8 % dans le monde.

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En 2021, on estime que 96 % des cas de diabète étaient dus au diabète de type 2, lié au mode de vie, au surpoids et à l'obésité. Photo Adobe Stock

Un révélateur d’inégalités

En 2021, on estime que 96 % des cas de diabète étaient dus au diabète de type 2, lié au mode de vie, au surpoids et à l'obésité. Il s’agit donc d’une forme de diabète évitable.

Il est en outre souvent conseillé de perdre du poids, de pratiquer une activité physique et d’être dépisté tôt pour garantir une meilleure prise en charge. « Mais cette approche ne tient pas compte des conditions dans lesquelles les gens naissent et vivent et qui créent des disparités dans le monde entier », expliquent les auteurs de l’étude.

En effet, les programmes efficaces de perte de poids paraissent difficiles à mettre en œuvre à grande échelle, et « de nombreux systèmes de soins de santé ne sont pas prêts à intervenir tôt dans le diabète », notent les chercheurs.

En outre, bien que des médicaments aient montré des résultats prometteurs, leurs coûts les mettent hors de portée pour de nombreux patients dans le monde.

A noter : En avril 2021, l’OMS a publié le Pacte mondial contre le diabète. Une initiative visant à améliorer durablement la prévention et la prise en charge du diabète dans le monde, en mettant particulièrement l’accent sur le soutien aux pays à revenu faible et intermédiaire.

Source : The Lancet

En partenariat avec Destination Santé

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Le Républicain Lorrain du 16/08/2023 - En partenariat avec Destination Santé - Photo Shutterstock

Santé - Petit-déjeuner : avant 8 heures, il vous protégerait du diabète !

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Autres points, « un dîner tardif (après 22 heures) semblait augmenter le risque, tandis qu'une alimentation plus fréquente (environ cinq fois par jour) était associée à une incidence plus faible de la maladie ». Photo Shutterstock

L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. L’adage se vérifie dans la prévention du diabète de type 2 : prendre son petit-déjeuner avant 8 heures protègerait en effet contre ce trouble métabolique dont l’incidence pourrait doubler à l’échelle mondiale d’ici 2050.

Selon une étude menée auprès de 103 312 Français (dont 79 % de femmes), prendre son déjeuner plus tôt que tard dans la matinée protègerait du risque de diabète de type 2.

Pour le prouver, les scientifiques ont utilisé les données de la cohorte française NutriNet-Santé. Les participants ont rempli en ligne des carnets alimentaires indiquant ce qu'ils ont mangé et bu sur une période de 24 heures pendant 3 jours non consécutifs, ainsi que l'heure de leurs repas.

L'équipe de recherche a calculé la moyenne des relevés alimentaires pour les deux premières années de suivi et a évalué la santé des participants au cours des années suivantes (sept ans en moyenne).

Un risque diminué de 59%

Sur la totalité de l’étude, 963 cas de diabète de type 2 ont été diagnostiqués. Selon les résultats, « prendre son petit-déjeuner après 9 heures augmente le risque de développer un diabète de type 2 de 59 % par rapport aux personnes qui prennent leur petit-déjeuner avant 8 heures », soulignent les chercheurs franco-espagnols* qui ont mené l’étude.

Autres points, « un dîner tardif (après 22 heures) semblait augmenter le risque, tandis qu'une alimentation plus fréquente (environ cinq fois par jour) était associée à une incidence plus faible de la maladie ». Et « un jeûne prolongé n'est bénéfique que s'il s'accompagne d'un petit-déjeuner (avant 8 heures) et d'un dîner précoce ».

De quoi prouver que le contenu de l’assiette n’est pas le seul facteur protecteur du diabète d’un point de vue nutritionnel. L’heure des repas entre également en ligne de compte.

Jusqu’ici, « nous savions que l'heure des repas jouait un rôle clé dans la régulation des rythmes circadiens et le contrôle du glucose et des lipides, mais peu d'études ont examiné la relation entre l'heure des repas ou le jeûne et le diabète de type 2 », explique Anna Palomar-Cros, chercheuse à l'ISGlobal de Barcelone et principale auteure de l'étude.

À noter : En affectant le contrôle du glucose et des lipides, le fait de sauter le petit-déjeuner augmente également le risque de diabète de type 2.

En partenariat avec Destination Santé

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Semaine nationale du diabète 2023 - Les photos :

Elles ont été prises par Marie-Jo KRIER lors de cette semaine fortement chargée en animations :

- les deux premières photos ont été prises au Lycée Professionnel de la Providence à Bouzonville

- les quatre suivantes au Lycée Rosa Parks où un buffet spécial diabète a été mis en place

- les six dernières sont un melting-pot des animations effectuées dans certains magasins de la chaîne Auchan de Woippy à Mont-St-Martin en passant par Hayange et Thionville.

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