La communauté d’agglo organise un grand rendez-vous le 21 octobre à la piscine Feralia. Photo archives Pierre Heckler
Il y a la santé mentale, il y a la santé physique. Les deux sont liées. Dans moins d’une semaine débute « Octobre rose », l’autre grande manifestation nationale, contre le cancer du sein. De nombreuses communes développent leurs propres initiatives. La communauté d’agglo, elle, organise un grand rendez-vous le 21 octobre à la piscine Feralia d’Hayange. Le principe ?
Vous allez à la piscine, vous payez votre entrée, d’accord. Et ensuite ? À chaque fois que vous effectuerez une longueur, la CA du Val de Fensch s’engage à verser 1€ à la cause. La manif’ dure de 14h à 17h. Sachant que le bassin de la piscine fait 25 mètres, qu’il y a six lignes d’eau et que le rendez-vous s’étend sur trois heures, à vous de calculer le bénéfice potentiel… Tout dépendra du nombre de participants et de leur vitesse de nage. Que personne n’hésite : l’agglo a prévu un budget.
Audun-le-Tiche - “Les Roses audunoises” : tous unis contre le cancer du sein
En 2022, la marche avait été couronnée de succès et avait enregistré une forte participation.
La ville d’Audun-le-Tiche s’associe une nouvelle fois à la recherche contre le cancer du sein en organisant deux journées, les vendredi 13 et dimanche 15 octobre, intitulées “Les Roses audunoises”.
Vendredi 13 octobre, au centre socioculturel, à 20 h, un atelier autopalpation suivi d’un débat et d’une intervention des Dames de Cœur autour des soins sont programmés (entrée libre).
De 22 h à minuit : karaoké. Durant la soirée, vente de pâtisseries et de boissons.
Dimanche 15 octobre : grande marche familiale de 5 kilomètres avec un rassemblement à 9 h sur le parking du Crédit Mutuel. Échauffement avec Paty Z Dance, 2 € par personne, vente de gilet à 5 €, buvette et vente de porchetta.
Tous les bénéfices de ces deux journées seront versés à l’association Dames de Cœur, un acteur majeur dans la lutte contre le cancer du sein.
Villerupt - Marche rose : tous unis contre le cancer du sein
Photo Armand Flohr
Cette année, la marche organisée par le CCAS sera rose mais aussi bleue, afin de lutter contre le cancer du sein et les cancers masculins, avec la campagne Movember. Deux circuits sont possibles : 5 ou 10 km. Au programme, dès 9h : accueil des participants, ouverture du village santé avec stands de prévention tenus par différents partenaires (pneumologue, CPAM, Ligue contre le cancer, infirmiers…) ; 9h30 : échauffement réalisé par le Boxing-club ; 9h40 : flash’mob par l’association 18’pas ; 9h50 : animation et lancement de la marche ; 10h : départ de la marche. Une petite restauration sera assurée sur place.
Rendez-vous pour la marche rose le 1er octobre, de 9h à 13h, Ehpad Michel-Dinet, rue Gambetta. Tél. 03 82 89 94 25.
Guénange - La course La Guénangeoise revient dimanche, et vous ?
L’an passé, la première “Guénangeoise” avait réuni 300 participants sous une pluie battante. Il ne sera pas difficile de faire mieux, dimanche. Photo Armand Flohr
Pour la seconde année consécutive, la Ville de Guénange se mobilise pour Octobre Rose. Dimanche 1er octobre, tous ceux ou celles désirant enfiler le dossard de la lutte contre le cancer du sein sont attendus devant le centre social à 9 h.
Après un petit échauffement en musique proposé par le club de zumba local, le départ de la course (ou de la marche, c’est selon votre forme physique) sera donné. Deux boucles sont proposées : 5 ou 10 kilomètres. Un second départ est attendu à 10 h. Les inscriptions pour la course se feront sur place dès 8 h. Le tarif du dossard est de 3 € et de 7 € pour le tee-shirt rose. Les bénéfices seront reversés à la Ligue contre le cancer. La brasserie artisanale de Guénange (la BAG) reversera une partie de ses bénéfices pour soutenir l‘événement. Les clubs d’athlétisme et de handball sont aussi de la partie.
Moselle - Quatre moments forts pour soutenir Octobre rose à Villerupt
Une marche marquera le début d’Octobre rose à Villerupt ce dimanche 1er octobre. Photo d’illustration Frédéric Lecocq
Sensibilisation à la santé des femmes et à la lutte contre le cancer du sein , tel est l’objectif d’Octobre rose. Quatre moments forts consacrés à cette manifestation auront lieu à Villerupt.
Le CCAS, les commerçants de la ville de Villerupt et les associations se mobilisent une fois de plus pour sensibiliser à l’importance de la santé des femmes et à la lutte contre le cancer du sein. Avec quatre moments forts cette année pour encourager la prise de conscience . :
Marche Rose
L’événement phare de la campagne se tiendra ce dimanche 1er octobre, de 9 h à 13 h, avec une préparation et un départ à l’Ehpad Michel-Dinet. Dès 9 h, les participants seront accueillis autour d’activités dédiées à la santé. Des stands de prévention, tenus par différents partenaires, dont un pneumologue, la CPAM, la Ligue contre le cancer, des centres de prévention et des infirmiers, seront présents pour fournir des informations essentielles. À 9 h 30, le Boxing-club assurera l’échauffement, suivi d’une prestation de danse flash’mob par l’association “18’pas” à 9 h 40. Dans la foulée, une animation marquera le coup d’envoi de la marche, qui débutera à 10 h.
Vernissage de l’exposition Octobre rose
Mercredi 4 octobre, à partir de 18 h au sein de l’Ehpad Michel-Dinet, il sera possible de découvrir une exposition spéciale intitulée Octobre rose. Réalisée par la photographe Audrey Rolando du studio ALR Photography, elle offre une perspective visuelle sur la campagne.
Cinéma
Mercredi 11 octobre, à 14 h à l’Arche, une projection gratuite du film Ma Ma sera organisée, en partenariat avec le Pôle de l’Image et le CCAS. Cet événement cinématographique est ouvert à tous.
Café Quartier
jeudi 12 octobre, à 14 h à la résidence Stéphane-Hessel, « le café quartier » accueillera le docteur Marie-Paul Lang, pneumologue/oncologue, pour animer une session informative. Des manipulateurs radios de l’hôpital de Mont-Saint-Martin participeront à cette réunion pour répondre aux questions des participants et fournir des explications détaillées sur le déroulement d’une mammographie.
Le Républicain Lorrain du 30/09/2023 - Photos Philippe Neu - Textes : Jean-Michel Cavalli
Photos - La course contre le cancer la Guénangeoise voit la vie en rose
Le dress code du jour ? Le rose, couleur de saison en ce mois d'octobre dédié à la lutte contre le cancer.
La première édition, en 2022, s'était déroulée sous un ciel gris et avec une faible affluence. Cette année, la Guénangeoise a vu la vie en rose avec un temps ensoleillé. Pas moins de 350 participants ont contribué, ce dimanche 1er octobre, au succès de cette course dédiée à la lutte contre le cancer. Echauffement festif, parcours forestier et ambiance détendue : retour sur un évènement appelé à se prolonger sur la durée.
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Santé - Octobre rose : sur les traces génétiques de la piste héréditaire des cancers du sein
Les médecins et biologistes de l’institut Curie traquent les altérations génétiques dans l’ADN des patientes à risque de cancer du sein. Photo EBRA Info/Élodie Bécu
Entre 5 et 10 % des cancers du sein sont liés à des facteurs génétiques hérités des parents. À l’institut Curie, à Paris, le laboratoire d’oncogénétique traque les origines de la maladie et les pistes familiales pour prévenir au plus tôt les patientes à risque. Reportage à l’occasion du début de la campagne Octobre rose.
Sur l’écran du laboratoire, un arbre généalogique. Nous ne sommes pas dans un centre de recherche en histoire, mais à l’institut Curie, à Paris, le premier centre européen de lutte contre le cancer du sein. Dans l’unité de la Pr Dominique Stoppa-Lyonnet, médecins biologistes et généticiens cherchent à identifier les risques de développer la maladie pour pouvoir s’y attaquer au plus tôt. Leur cible : les cancers héréditaires.
Ils représentent entre 5 et 10 % des cas de cancers du sein et de l’ovaire. Ils sont liés à la présence d’une altération génétique, transmissible par les parents. Les équipes de l’institut Curie traquent ces altérations chez les patientes et les familles pour mettre en place un suivi précoce pour les femmes à risque.
Prélèvement ADN
La consultation d’oncogénétique cible les malades ou leur entourage, quand il y a un doute de transmission familiale. « Les critères sont un cancer du sein avant 41 ans ou quand il y a de nombreux cas de cancers du sein dans la famille », explique, à titre d’exemple, Jessica Le Gall, généticienne dans le laboratoire.
Une fois le risque identifié et discuté avec la patiente, une recherche s’effectue à partir d’un prélèvement du sang. L’échantillon d’ADN est passé au séquenceur – une machine qui décrypte le génome de la personne. Puis les médecins passent au crible 13 gènes pour traquer les risques de prédisposition à la maladie. Les altérations les plus fréquentes touchent les gènes BRCA1 et BRCA2, mais ils ne sont pas les seuls.
L’arbre généalogique d’une patiente permet d’établir une cartographie des risques familiaux de développer un cancer du sein ou de l’ovaire. Photo Ebra/Élodie Bécu
Enquête familiale
Si une altération est repérée, la patiente rentre dans un protocole particulier. Et signe un consentement, s’engageant à prévenir sa famille de son existence. Tout l’enjeu est là : pouvoir poursuivre la piste de l’altération familiale de la manière la plus large possible pour prévenir bien en amont les autres membres de la famille. Un test ciblé est alors proposé aux frères, sœurs, enfants… Pour espérer prévenir en amont. Et proposer un suivi spécifique aux patientes.
Il consiste en une surveillance précoce, qui peut commencer dès l’âge de 20 ans, en faisant régulièrement des IRM pour détecter, au plus tôt, la survenue éventuelle d’un cancer ou proposer des chirurgies préventives. Et limiter les risques de la maladie grâce aux informations génétiques sur ses origines.
Apach - Tous à la Marche rose le dimanche 8 octobre
La Marche rose organisée par SLPS revient le 8 octobre. Le rendez-vous est fixé cette année à Apach. Photo DR
Après Sierck, Contz et Rettel, c’est à Apach que les marcheurs et les coureurs prendront le départ de la 5e Marche rose organisée par Sports et loisirs en pays de Sierck. Ce dimanche, trois parcours seront accessibles. La participation est libre mais l’argent collecté sera versé à l’Institut de cancérologie de Lorraine.
Séverine scrute la météo et espère enfin avoir du soleil lors de la Marche rose programmée le 8 octobre. « Nous n’avons jamais eu de chance que ce soit à Sierck, Contz ou Rettel, il a toujours plu. » Néanmoins, les adeptes de l’événement ont pris leur courage à deux mains et sont venus en nombre l’an dernier. « Nous avions enregistré 315 personnes, c’est notre record », confie Séverine, qui pilote l’opération pour Sports et loisirs en pays de Sierck. « Nous sommes une vingtaine de bénévoles depuis l’origine et on a trouvé de beaux parcours au départ de la salle Pierre-Hallé d’Apach. »
Trois parcours
Les participants, marcheurs, coureurs, équipage canicross auront le choix entre 5, 8 et 11 km. « L e petit circuit sera accessible à tous en bord de Moselle, les autres seront plus techniques, ça grimpe pas mal, mais les paysages seront à couper le souffle. » La participation est libre : « On verse ce que l’on veut et on vendra des pâtisseries, des boissons et des sandwichs. L’argent sera intégralement reversé à l’Institut de cancérologie de Lorraine. L’an dernier nous avons collecté 6 355 €. » En prime, chaque don est déductible des impôts.
Les intéressés sont attendus dimanche dès 9h à Apach. « On demande à chacun de porter du rose, un t-shirt ou un accessoire », rappelle Séverine.
Le parking de la salle Pierre-Hallé d’Apach ne sera pas accessible. Il sera possible de se garer à côté de la petite tour Eiffel.
Hettange-Grande - Octobre rose : des fanions et des actions
Le rond-point de l’Envol s’est paré de guirlandes fanions et les parterres sont décorés de fleurs dans le thème.
La commune d’Hettange-Grande a hissé elle aussi les couleurs d’Octobre rose. Pour sensibiliser à la lutte contre le cancer du sein, l’association Lee de coco invite toutes les femmes à une zumba party rose. Des rendez-vous sont proposés à Hettange, Roussy-le-Village ou encore Mondorff. Voici le programme.
Chaque année, le mois d’octobre revêt une teinte particulière alors que tous s’unissent pour soutenir une cause qui touche des milliers de femmes à travers le monde : la lutte contre le cancer du sein. Octobre rose est un mois de sensibilisation dédié à cette cause, et la municipalité se mobilise une fois de plus pour marquer son engagement envers cette importante campagne.
La mairie et la place Schuman se parent de rose tout au long du mois d’octobre. Cette initiative vise à rappeler à chacun d’entre nous l’importance de la prévention et du dépistage précoce de cette maladie.
Des ronds-points ornés de roses et de rubans
Les services techniques de la municipalité ont fait preuve de créativité en décorant les ronds-points aux entrées de la ville. Des fleurs roses, ornent un motif de ruban, le symbole international de la sensibilisation au cancer du sein. Ces décorations invitent les passants à réfléchir à l’importance du dépistage régulier et à montrer leur soutien à toutes les personnes touchées par cette maladie.
La zumba party d’Octobre rose
Dans le cadre de cette mobilisation, l’association Lee de coco invite toutes les femmes à la zumba party rose. Plusieurs rendez-vous sont proposés : le 9 octobre à 19 h 30 à Hettange, le 20 octobre à 19 h 45 à Roussy et le 24 octobre à 20 h à Mondorff. L’entrée est gratuite, une cagnotte sera mise en place pour recueillir des fonds en faveur d’une action locale visant à soutenir les patients atteints d’un cancer du sein.
La zumba party sera animée par trois coachs. C’est l’occasion de se déhancher, et surtout, de montrer sa solidarité envers les personnes touchées par le cancer du sein. Chaque contribution compte.
Le Républicain Lorrain du 04/10/2023 - En partenariat avec Destination Santé - Photo Adobe Stock
Octobre Rose - Cancer du sein : plus d'une femme sur deux ne se fait pas dépister
« Cinq ans après le diagnostic, 99 femmes sur 100 sont toujours en vie lorsque le cancer du sein est diagnostiqué à un stade précoce ; elles ne sont que 26 sur 100 lorsqu’il est détecté à un stade avancé », relaie l’Institut National du Cancer. Photo Adobe Stock
Passer de la théorie à la pratique, voilà un proverbe qui aurait tout intérêt à s’appliquer davantage en oncologie. Et notamment en prévention du cancer du sein. En effet, si 95 % des femmes se disent en faveur du dépistage organisé, seule la moitié effectue ces mammographies de contrôle. Faisons le point à l’occasion d’Octobre Rose.
Entre 2021 et 2022, seules 47,7 % des femmes concernées par le dépistage organisé du cancer du sein prennent effectivement le temps de ces mammographies de contrôle. Pourtant, des invitations sont systématiquement envoyées tous les deux ans aux femmes âgées de 50 à 74 ans*.
Pour sensibiliser encore davantage à cette tumeur coûtant chaque année la vie à 12 000 Françaises, l’Institut national du Cancer (INCa) relance sa campagne ce mois-ci, à l’occasion d’Octobre Rose. Des messages diffusés sur les réseaux sociaux et médias traditionnels (un spot TV et YouTube, un film d’animation, des spots radio), des affichages dans les maisons de santé et un livret d’information en ligne sur le site de l’INCa.
Une priorité de santé publique alors que cette tumeur, la plus fréquemment diagnostiquée chez les femmes, affecte 61 000 nouvelles femmes chaque année. Au total, 33 % des cancers féminins touchent le sein.
Le dépistage organisé, le plus efficace
Mais concrètement, dans quelle mesure le diagnostic précoce peut-il sauver des vies ? Pour le savoir, consultons les chiffres : « cinq ans après le diagnostic, 99 femmes sur 100 sont toujours en vie lorsque le cancer du sein est diagnostiqué à un stade précoce ; elles ne sont que 26 sur 100 lorsqu’il est détecté à un stade avancé », relaie l’INCa. Et quand la tumeur est repérée tôt, comme c’est le cas dans 6 cas sur 10, les protocoles engagés s’avèrent bien moins lourds et les séquelles physiques comme psychologiques sont moindres.
Pourquoi l’INCa mise-t-il davantage sur le dépistage organisé que sur les rendez-vous pris individuellement dans un parcours de soin classique ? Parce que la régularité des rendez-vous fixés tous les deux ans permet de ne rien laisser passer entre les mailles du filet. Parce qu’une double lecture des clichés par un radiologue agréé est obligatoire. A noter que 6 % des diagnostics de cancers du sein sont posés en seconde lecture.
Selon une étude menée en 2018 auprès de femmes âgées de 50 à 74 ans**, « les femmes dont le diagnostic a été posé dans le cadre du dépistage organisé ont eu plus souvent une chirurgie conservatrice (82 % versus 70 %) que les femmes dont le diagnostic a été posé suite à un dépistage individuel ou à un diagnostic clinique », étaye l’INCa.
Preuve du caractère moins invasif des traitements, « le recours à la chimiothérapie est également moins fréquent dans le cadre du dépistage organisé (34 % versus 53 %) ».
*le dépistage organisé cible les femmes ne présentant pas de facteurs de risques autres que l’âge
**Dépistage des cancers du sein : impacts sur les trajectoires de soins, Fiche d’analyse, collection Les données, Institut national du cancer, juin 2018. L’étude a été menée chez plus de 24 000 femmes de 50 à 74 ans, sans facteur de risque autre que l’âge.
Infographie - Octobre rose : chiffres clés sur le cancer du sein, facteurs de risques et conseils de prévention
Le cancer du sein est celui qui est le plus fréquent chez la femme. Tous les ans, près de 60 000 nouveaux cas sont détectés. Et près de 12 000 femmes en meurent. D'où l'importance d’un dépistage précoce. Selon l’Institut national du Cancer, cinq ans après le diagnostic, 99 femmes sur 100 sont toujours en vie lorsque le cancer du sein est diagnostiqué assez tôt.
Entre 2021 et 2022, 47,7 % des femmes concernées par le dépistage organisé du cancer du sein ont pris le temps de ces mammographies de contrôle. Pourtant, des invitations sont systématiquement envoyées tous les deux ans aux femmes âgées de 50 à 74 ans. Et selon un sondage OpinionWay réalisé pour la Ligue contre le cancer fin septembre, 12 % des femmes, soit 1,3 million, ne se sont jamais fait dépister. À titre de comparaison, au Danemark ou en Finlande, 80 % des femmes de cette tranche d'âge ont passé un examen de dépistage l'an dernier.
Le dépistage précoce est un des enjeux majeurs de cette nouvelle campagne d’Octobre rose. Car un cancer du sein détecté tôt à 90 % de chance d'être soigné, rappelle la Ligue contre le cancer. Une priorité, alors que cette tumeur est la plus fréquemment diagnostiquée chez les femmes : 33 % des cancers féminins touchent le sein. Et quand la tumeur est repérée tôt, comme c’est le cas dans 6 cas sur 10, les protocoles engagés s’avèrent moins lourds et les séquelles physiques comme psychologiques amoindries.
Octobre rose - Cancer du sein en Lorraine : « On tend à considérer que chaque maladie est unique »
Oncologue à l’Institut de cancérologie de Lorraine (ICL), le Dr Vincent Massard est spécialisé dans le cancer du sein. Photo Dr
Oncologue à l’Institut de cancérologie de Lorraine (ICL), le Dr Vincent Massard, spécialisé dans le cancer du sein et réfèrent médical pour la recherche clinique, évoque à l’occasion d’Octobre rose, les progrès thérapeutiques et l’attention toute particulière portée à la personnalisation de la prise en charge.
Entre situation avancée et précoce, les traitements diffèrent. Au stade précoce, quelle est l’évolution du cancer ?
« On parle de stade précoce lorsque la maladie est localisée. On a alors une stratégie thérapeutique qui va associer différentes modalités. La chirurgie reste incontournable. En plus, vont être proposées des options complémentaires qui vont comprendre de la radiothérapie, des hormonothérapies, de la chimiothérapie, de l’immunothérapie et puis, toute une déclinaison de thérapies ciblées. Bien entendu, chaque plan de traitement dépend du contexte, c’est-à-dire de la personne que l’on prend en charge et de la maladie qu’on affronte. »
Autrement dit, vous allez vers une individualisation de la prise en charge ?
« L’objectif, aujourd’hui et qui s’étoffe avec le temps, est de proposer une approche de plus en plus personnalisée. On doit être capable de discerner quels sont les traitements qui ont la meilleure chance de fonctionner tout en infligeant le minimum de toxicité et en veillant à la qualité de vie tout au long du parcours. On tend à considérer que chaque maladie est unique. »
La chirurgie reste le traitement de première intention ?
« Non. Selon la personne, la chirurgie n’est pas toujours la première modalité thérapeutique. Il peut y avoir des traitements médicaux au préalable. La chirurgie garde néanmoins sa place. Même dans les protocoles de recherche, il n’y en a pas pour l’heure qui cherche à l’éliminer. On peut tout à fait concevoir qu’on y arrivera un jour, mais pas dans l’immédiat. Elle conserve une place centrale au stade localisé de la maladie. Au stade avancé, les traitements médicaux sont prépondérants. »
Est-ce que vous parvenez à cerner les causes du cancer du sein ?
« On ne les comprend pas vraiment dans le cancer du sein. Même si l’on a quelques facteurs de risque identifiés comme les facteurs génétiques familiaux avec, notamment, les mutations germinales BRCA 1 et 2, et certains facteurs environnementaux et comportementaux, on n’est pas aussi tranché que dans d’autres cancers comme le cancer du poumon. Pour une personne donnée, il reste une grande part d’incertitudes sur l’émergence de la tumeur. »
De nouveaux traitements laissent entrevoir une guérison de ces cancers ?
« Il y a des innovations récentes qui ont amélioré les résultats. Surtout, on est dans un processus continu. Une fois qu’on a réussi à valider certains traitements, le principe est d’identifier le meilleur moment pour les proposer et les meilleures anomalies à cibler. Pour illustrer, l’immunothérapie est un traitement qui pendant de nombreuses années n’a pas trouvé sa place dans la prise en charge des carcinomes mammaires. Or, là, depuis quelques années, on a lui trouvé une niche d’activité dans le cancer du sein « triple négatif », à la fois au stade localisé et avancé. On a déjà des molécules qui peuvent être employées en pratique standard et qui font l’objet d’un développement qui se poursuit. Avec l’espoir d’identifier encore plus précisément les personnes qui peuvent en bénéficier, le moment le plus adéquat pour les traiter et la durée du traitement. »
Et pour le stade avancé ?
« Il y a beaucoup d’axes thérapeutiques en cours de développement. Mais, s’il ne fallait en retenir qu’un, ce serait la classe des anticorps conjugués. Ce sont des anticorps sur lesquels est greffée de la chimiothérapie. Cela va permettre de délivrer cette chimiothérapie de manière plus ciblée. Ces molécules ont gagné des indications tout récemment et, de toute évidence, sont appelées à gagner encore plus de place dans un proche avenir. »
Un message à passer à nos lectrices ?
« Il faut se faire dépister. Être vigilant au quotidien. Et il faut qu’elles sachent que si l’on décèle un problème, il existe, aujourd’hui, un arsenal thérapeutique de plus en plus riche et de plus en plus adapté à chaque situation. »
Octobre rose - Le travail de nuit comme facteur de risque
L’équipe de la CFDT à l’origine de la première reconnaissance d’un cancer du sein en tant que maladie professionnelle animera une réunion publique le 10 octobre à Sarrebourg. Photo Gaëlle Krahenbuhl
Les femmes qui travaillent de nuit ont-elles plus de risque de développer un cancer du sein ? Oui, selon une étude finlandaise réalisée auprès de 33 000 salariées, publiée récemment dans la revue scientifique Occupational and Environmental Medicine. C’est aussi la conclusion donnée au dossier de Martine, infirmière pendant 28 ans au centre hospitalier de Sarreguemines. Très régulièrement en poste de nuit. Son cancer du sein, diagnostiqué en 2009, a été reconnu maladie professionnelle. Une première en France qui devrait faire date.
Diminution de la sécrétion de mélatonine (un anticancérigène) chez les salariés exposés jour et nuit à une forte lumière, troubles du sommeil provoqués par le dérèglement de l’horloge biologique pouvant affaiblir le système immunitaire, exposition aux rayonnements ionisants, aux perturbateurs endocriniens et produits chimiques dont l’oxyde d’éthylène pour stériliser le matériel médical… Il en sera question le 10 octobre à 18 h au centre socioculturel de Sarrebourg, lors d’une conférence gratuite donnée par les médecins, l’ingénieur en radioprotection et les référentes CFDT qui ont accompagné l’infirmière mosellane dans son combat pour la reconnaissance de sa pathologie au titre de maladie professionnelle.
« Travail de nuit et cancer du sein : pour ne plus perdre sa vie à vouloir la gagner », réunion publique le 10 octobre à 18 h au centre socioculturel de Sarrebourg. Entrée libre.
Édito - Octobre Rose : la digue contre le cancer du sein
Michel Klekowicki, rédacteur en chef adjoint. Photo Pascal Brocard
Transformer un drame individuel en énergie collective. C’est ce que parvient à faire Octobre Rose depuis 1994. En près de trente ans, ce souffle de vie a modifié le regard sur la maladie. Bien entendu, la vocation de ce rendez-vous est d’alerter sur la prévention des tumeurs et de partager les informations sur le dépistage précoce. Mais Octobre Rose, ce n’est pas que cela. Là, réside son originalité. Pour en mesurer l’intensité, il suffit de participer aux rassemblements organisés par l’association. À Besançon, Metz, Nancy ou dans de plus petites communes, l’ambiance est la même. Une marée rose joyeuse et bigarrée qui, l’espace d’une journée, fait un pied de nez aux métastases. Dans la foule, il y a des femmes bien sûr. Certaines sont touchées, d’autres l’ont été. Certaines craignent de l’être. Pourtant, avec leurs familles, leurs amis, chacune d’entre elles se mue en catalyseur d’ondes positives. Un détail ? Non, car dans le bras de fer contre le crabe, la médecine peut beaucoup, mais ne peut pas tout. Garder le moral, conserver l’estime de soi, se sentir soutenue : autant de petites briques qui renforcent la digue contre le cancer. Soigner et prendre soin.
Bien sûr, malgré la mobilisation, malgré les progrès médicaux, le cancer du sein fauche encore trop de vies. Des pistes sont explorées qui pourront, demain, expliquer pourquoi les cas ont presque doublé en trois décennies. Hormis le tabac ou l’alimentation, d’autres facteurs émergent. Comme le travail de nuit. Le combat victorieux d’une infirmière lorraine pour la reconnaissance de son cancer comme maladie professionnelle prouve que la société évolue. C’est une certitude : braquer le projecteur rose sur le cancer, l’espace de 31 jours, est un puissant accélérateur pour la cause. Toutefois, il ne faudrait pas que le sujet sombre dans l’obscurité durant les onze autres mois de l’année. Tel est le défi.
Cattenom - Distancer le cancer du sein sur les parcours de la Marche rose
En famille, entre amis, en solo, avec animaux de compagnie, la Marche rose est ouverte à toutes et tous sur des parcours sans difficultés particulières.
La Marche rose aura lieu le dimanche 15 octobre, sur trois parcours pédestres, au départ du gymnase de Cattenom. Cette marche appelle à mobiliser les marcheurs afin de sensibiliser au dépistage du cancer du sein. Rendez-vous dans un environnement festif, ludique, sportif, convivial, égayé de musique et d’animations.
Marcheurs, à vos agendas et à vos baskets ! Le dimanche 15 octobre, Cattenom aura des allures de ville rose, peinte du rose de la Marche du même nom organisée par Auto sécurité, la Ville de Cattenom et l’association « Les Vitrines de Cattenom ».
Au départ du gymnase, la Marche rose propose trois parcours de 5, 8,5 et 11,5 kilomètres, accessibles à tous et ponctués de deux postes de ravitaillement. Inscriptions à 7 € (espèces ou chèque) et départs de 8 h 30 à 10 h 30, le bandana sera offert.
Musique et animations diverses
Chaque arrêt est un moment de fête mis en musique et en danse par le groupe de percussions et danses africaines Awoossi et par un quatuor de saxophone, un trio de saxcor, un orchestre jazz-pop rock.
Le gymnase se donnera des allures de petit village des animations planté d’un marché d’artisans, et, nouveauté, d’un atelier maquillage enfants, au tarif de 5 €. La gym sera à l’honneur et DNA coaching proposera de 9 h à 11 h 30 des séances de renforcement musculaire et de Hiit. À 11 h 45, Sandy, professeur de danse à Cattenom loisirs culture (CLC), animera un cours de zumba. À un jet de pierre du gymnase, à la médiathèque, auront lieu des mini-séances de reiki (dispense de soins dits « énergétiques » par imposition des mains), sur réservation (10 €) à la médiathèque.
Les bénéfices retirés de l’ensemble de l’opération seront reversés à l’association Les Dames de cœur. À l’occasion de cette marche, chacun peut déposer ses vêtements ou tissus recueillis au profit de l’association « Les Petits Bonnets de l’espoir ».
Buvette et vente de gâteau sont prévues. La restauration sur réservation (hachis parmentier à 10 € ou menu lorrain à 14 € sera assurée à la Barac à Fred, et le food truck Chichaoua proposera burgers et frites, et thé offert à ses clientes.