Gérontonord multiplie ses missions - Un peu d’éducation thérapeutique… pour tous

Fanny Mengel, directrice depuis 2007, travaille au sein de l’association depuis ses débuts, ou presque. Photo Archives Julio PELAEZ
Monter des plans d’aide en direction des personnes âgées de manière à favoriser leur maintien à domicile ne sera plus la seule mission de Gérontonord. Sur invitation de l’ARS, l’association doit élargir son champ d’actions.
Vous voilà héritière du programme DOCThionis destiné à faire l’éducation thérapeutique de toutes les personnes de plus de 18 ans souffrant de pathologies sérieuses. C’est en plus des missions de Gérontonord en direction des personnes âgées…
Fanny MENGEL, directrice de Gérontonord : « C’est en plus oui. Nous avons quatre ans pour nous investir totalement dans ce programme destiné à encadrer, très tôt, les personnes souffrant de diabète, de maladies cardiovasculaires ou d’obésité. Pour faire de l’éducation thérapeutique et éviter ainsi qu’elles soient visées un jour par une hospitalisation ».
Vous devez cette requête à l’Agence régionale de santé (ARS) qui souhaite vous voir multiplier vos missions et élargir votre champ d’actions.
« Exactement. L’ARS qui est un de nos principaux financeurs avec le conseil général et la caisse de retraite du régime général, revoit un peu notre cahier des charges. Ceci fait partie de son programme régional de prise en charge des personnes âgées. Nous devrons, et nous avons déjà une autorisation pour cela, nous charger, via des ateliers assurés par des professions libérales, de sensibiliser les patients à des notions importantes, comme l’autosoin notamment. Les patients souffrant de ces pathologies sérieuses se verront proposer un programme auquel ils devront adhérer. Ce seront surtout des personnes rencontrant des difficultés avec leur propre traitement ».
Les missions de Gérontonord étaient jusqu’ici déjà importantes pour la quinzaine de salariés que compte l’association. Aurez-vous les moyens d’assumer ces nouvelles actions ?
« Disons que cela passera forcément par une mutualisation des moyens. Il faudra très certainement revoir notre façon de fonctionner, modifier sans doute les moyens à déployer, par exemple, sur les trois centres locaux d’information et de coordination ( Clic) dont nous disposons à Fameck, Yutz et Thionville. Il se pourrait, à l’avenir, que nous devenions joignables sur un seul et même numéro. Ce qui pourrait aussi faciliter la vie de nos partenaires, médecins, familles et patients ».
Auprès de combien de personnes intervenez-vous sur votre secteur, c’est-à-dire Thionville est, ouest, Amnéville et Rombas ?
« Le bassin de population concerne 60 000 personnes de plus de 60 ans. L’an passé, nous en avons aidé près de 3 000. Nos nouvelles missions, le programme DOCThionis annonce environ 150 patients supplémentaires pour l’année 2012. L’idée de faire de la prévention, très tôt chez les personnes est cohérente, mais il faudra bien sûr parler de moyens. Rapidement ».
Propos recueillis par S.-G. SEBAOUI